Article de Périodique
Penser paritairement les enjeux intimes et épistémologiques des recherches participatives. L'exemple d'un compagnonnage pair-chercheur sur les politiques des drogues (2023)
(Considering parity when thinking about the intimate and epistemological issues of participatory research. The example of peer-researcher partnership in drug policy)
Auteur(s) :
JAUFFRET-ROUSTIDE, M. ;
GRANIER, J. M. ;
BERTRAND, K.
Année :
2023
Page(s) :
79-84
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
19
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Thésaurus mots-clés
RECHERCHE
;
PAIR
;
PARTENARIAT
;
EPISTEMOLOGIE
;
POLITIQUE
;
PRODUIT ILLICITE
;
ETHIQUE
Thésaurus géographique
FRANCE
Résumé :
FRANÇAIS :
Les recherches participatives en santé sont en plein développement. Certaines thématiques rendent l'association de personnes ayant un savoir expérientiel à la recherche à la fois plus complexe et nécessaire. C'est le cas des personnes qui consomment des drogues, dont les savoirs sont invisibilisés en raison de l'illégalité de l'usage des drogues et des multiples formes de domination et de stigmatisation qui en résultent. Cet article se propose de relater sous la forme d'une restitution une expérience particulière de compagnonnage sur le long terme entre une personne ayant un savoir d'expérience et une chercheure académique. À partir d'une collaboration singulière, cet article met en lumière les apports de la recherche participative, leurs effets sociaux et politiques, et leurs limites. Il montre comment chacune des parties prenantes se nourrit du savoir de l'autre afin de co-produire une recherche qui permette de faire évoluer l'action publique et de limiter les injustices épistémiques. Il met également en lumière les identités multiples présentes dans ce type de collaboration qui favorisent les conditions de la co-production des savoirs, et propose des pistes pour permettre cette collaboration avec une diversité de publics.
ENGLISH:
Participatory health research is developing rapidly. Certain issues make the involvement of people with experiential knowledge in research both more complex and more necessary. This is the case for people who use drugs, whose knowledge rendered invisible by the illegality of drug use and the multiple ensuing forms of domination and stigmatization. The purpose of this article is to recount a particular experience of close long-term partnership between a person with experiential knowledge and an academic researcher. Based on a singular collaboration, this article sheds light on the contributions of participatory research, their social and political effects, and their limits. It shows how each stakeholder draws on the knowledge of the other to co-produce research that can help public action evolve and limit epistemic injustices. It also highlights the multiple identities present in this type of collaboration, which foster the conditions for the co-production of knowledge, and suggests ways of enabling similar collaborations with diverse groups.
Les recherches participatives en santé sont en plein développement. Certaines thématiques rendent l'association de personnes ayant un savoir expérientiel à la recherche à la fois plus complexe et nécessaire. C'est le cas des personnes qui consomment des drogues, dont les savoirs sont invisibilisés en raison de l'illégalité de l'usage des drogues et des multiples formes de domination et de stigmatisation qui en résultent. Cet article se propose de relater sous la forme d'une restitution une expérience particulière de compagnonnage sur le long terme entre une personne ayant un savoir d'expérience et une chercheure académique. À partir d'une collaboration singulière, cet article met en lumière les apports de la recherche participative, leurs effets sociaux et politiques, et leurs limites. Il montre comment chacune des parties prenantes se nourrit du savoir de l'autre afin de co-produire une recherche qui permette de faire évoluer l'action publique et de limiter les injustices épistémiques. Il met également en lumière les identités multiples présentes dans ce type de collaboration qui favorisent les conditions de la co-production des savoirs, et propose des pistes pour permettre cette collaboration avec une diversité de publics.
ENGLISH:
Participatory health research is developing rapidly. Certain issues make the involvement of people with experiential knowledge in research both more complex and more necessary. This is the case for people who use drugs, whose knowledge rendered invisible by the illegality of drug use and the multiple ensuing forms of domination and stigmatization. The purpose of this article is to recount a particular experience of close long-term partnership between a person with experiential knowledge and an academic researcher. Based on a singular collaboration, this article sheds light on the contributions of participatory research, their social and political effects, and their limits. It shows how each stakeholder draws on the knowledge of the other to co-produce research that can help public action evolve and limit epistemic injustices. It also highlights the multiple identities present in this type of collaboration, which foster the conditions for the co-production of knowledge, and suggests ways of enabling similar collaborations with diverse groups.
Affiliation :
Centre d'étude des mouvements sociaux (Inserm U1276/CNRS UMR 8044/EHESS), France
Institut interuniversitaire sur les dépendances, université de Sherbrooke, QC, Canada
Institut interuniversitaire sur les dépendances, université de Sherbrooke, QC, Canada