Article de Périodique
Tâtonnements psychédéliques : l'exploration éphémère de la mescaline, du LSD et de la psilocybine par la médecine française au XXe siècle (2023)
(Psychedelic dabbling: The fleeting exploration of mescaline, LSD, and psilocybin by French medicine in the 20th century)
Auteur(s) :
DUBUS, Z. ;
GRANDGEORGE, E. ;
VERROUST, V.
Année :
2023
Page(s) :
679-684
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
41
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Discipline :
PSY (Psychopathologie / Psychopathology)
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
HISTOIRE
;
PSYCHIATRIE
;
USAGE THERAPEUTIQUE
;
LSD
;
PSILOCYBINE
;
MESCALINE
;
RECHERCHE
;
EXPERIMENTATION
;
HALLUCINOGENES
Autres mots-clés
Résumé :
FRANÇAIS :
Les médecins français participèrent à la première vague d'études sur les psychédéliques et furent notamment les pionniers des recherches sur la psilocybine. Dès les années 1930, l'école de Sainte-Anne est à la tête de ces expérimentations, insérant ces études dans une conception biologique de la thérapeutique, où domine la notion de choc. Tandis qu'à l'internationale, de nouvelles méthodes sont développées dans les années 1950 afin de s'assurer du bien-être physique et psychique des patients sous l'influence de ces produits, les thérapeutes français quant à eux conservent leurs techniques. Dans ces conditions, ils ne parviennent pas à répliquer les bons résultats obtenus par leurs confrères. Cet article analyse cette histoire et contribue à expliquer les réticences actuelles des professionnels de santé français qui, face à la « renaissance psychédélique », restent fortement influencés par les représentations très négatives issues de ces premières expérimentations.
ENGLISH:
French doctors took part in the first wave of research into psychedelics, blazing the trail for studies on psilocybin in particular. From the 1930s onwards, the Sainte-Anne school was at the forefront of these experiments, rooting them in a biological conception of therapeutics emphasizing the concept of shock. While internationally, new methods were developed in the 1950s to ensure the physical and psychological well-being of patients under the influence of these products, French therapists maintained their own techniques. Under these conditions, they were unable to replicate the positive results achieved by their foreign counterparts. This article analyzes this history and helps to explain the current reticence of French healthcare professionals who, even as the "psychedelic renaissance", is in full swing, remain strongly influenced by very negative representations stemming from these early experiments.
Les médecins français participèrent à la première vague d'études sur les psychédéliques et furent notamment les pionniers des recherches sur la psilocybine. Dès les années 1930, l'école de Sainte-Anne est à la tête de ces expérimentations, insérant ces études dans une conception biologique de la thérapeutique, où domine la notion de choc. Tandis qu'à l'internationale, de nouvelles méthodes sont développées dans les années 1950 afin de s'assurer du bien-être physique et psychique des patients sous l'influence de ces produits, les thérapeutes français quant à eux conservent leurs techniques. Dans ces conditions, ils ne parviennent pas à répliquer les bons résultats obtenus par leurs confrères. Cet article analyse cette histoire et contribue à expliquer les réticences actuelles des professionnels de santé français qui, face à la « renaissance psychédélique », restent fortement influencés par les représentations très négatives issues de ces premières expérimentations.
ENGLISH:
French doctors took part in the first wave of research into psychedelics, blazing the trail for studies on psilocybin in particular. From the 1930s onwards, the Sainte-Anne school was at the forefront of these experiments, rooting them in a biological conception of therapeutics emphasizing the concept of shock. While internationally, new methods were developed in the 1950s to ensure the physical and psychological well-being of patients under the influence of these products, French therapists maintained their own techniques. Under these conditions, they were unable to replicate the positive results achieved by their foreign counterparts. This article analyzes this history and helps to explain the current reticence of French healthcare professionals who, even as the "psychedelic renaissance", is in full swing, remain strongly influenced by very negative representations stemming from these early experiments.
Affiliation :
Docteure en histoire contemporaine, postdoctorante à l'Université de Saskatchewan, Canada, College of Arts and Science, Department of History Bénéficiaire de la bourse Banting du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) canadien (2023-2025). Chercheuse associée à l'UR PSYCOMadd de l'hôpital Paul Brousse de Paris Membre du réseau scientifique de l'Institut des humanités en médecine du CHUV de Lausanne, Suisse
Doctorante en histoire de l'art, Histoire des arts et des représentations, Université Paris Nanterre, France
Doctorant au CHSSC, Université de Picardie-Jules Vernes Coordinateur scientifique en charge des travaux sur les psychédéliques au Respadd, Paris Chercheur associé à l'UR PSYCOMadd, CHU Paul Brousse-Université Paris-Saclay
Doctorante en histoire de l'art, Histoire des arts et des représentations, Université Paris Nanterre, France
Doctorant au CHSSC, Université de Picardie-Jules Vernes Coordinateur scientifique en charge des travaux sur les psychédéliques au Respadd, Paris Chercheur associé à l'UR PSYCOMadd, CHU Paul Brousse-Université Paris-Saclay
Autre(s) lien(s) :
https://doi.org/10.1684/ipe.2023.2657