Titre : | Mindfulness-based interventions for substance use disorders (2021) |
Auteurs : | S. B. GOLDBERG ; B. PACE ; M. GRISKAITIS ; R. WILLUTZKI ; N. SKOETZ ; S. THOENES ; A. E. ZGIERSKA ; S. ROSNER |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Cochrane Database of Systematic Reviews (n°10, 2021) |
Article en page(s) : | art. CD011723 |
Langues: | Anglais |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés INTERVENTION ; ALCOOL ; PRODUIT ILLICITE ; COMPARAISON ; TRAITEMENT |
Mots-clés: | méditation |
Résumé : |
Quel est l'objectif de cette revue ?
L'objectif de cette revue Cochrane était de déterminer si les interventions basées sur la pleine conscience (ou MBI, de l'anglais Mindfulness-based intervention), c'est-à-dire les interventions impliquant une formation à la méditation de pleine conscience, améliorent les symptômes dus aux troubles liés à l'usage de substances (TLS) (en lien avec la prise d'alcool et/ou de drogues, à l'exclusion des troubles liés au tabagisme). Les chercheurs de Cochrane ont recherché, sélectionné et analysé toutes les études pertinentes pour répondre à cette question. Nous avons trouvé 40 essais contrôlés randomisés, dont l'objet était d'évaluer les MBI comme traitement des TLS. Principaux messages : Les critères de jugement des TLS ont été contrôlés à différents moments : directement à l'issue des MBI, et à différents temps durant le suivi, qui allaient de 3 mois à 10 mois après la fin des MBI. Par rapport à d'autres interventions (soins standard, thérapie cognitivo-comportementale (TCC), psychoéducation, groupe de soutien, exercice physique, médicaments), les MBI pourraient réduire légèrement le nombre de jours de consommation de substances psychoactives, mais il est très incertain qu'elles réduisent d'autres critères de jugement liés aux TLS. Les effets des MBI par rapport à l'absence de traitement étaient très incertains sur tous les critères de jugement évalués concernant les troubles liés à l'usage de substances, tout comme le risque d'événements indésirables. Qu'étudie cette revue ? Les TLS sont très courants et entraînent des effets négatifs sur la santé physique et mentale. Bien qu'il existe des interventions fondées sur des données probantes pour traiter les TLS, les traitements standard pourraient être insuffisants et les rechutent demeurent fréquentes. Au cours des dernières décennies, les MBI ont été examinés dans le traitement des TLS. Les MBI impliquent une formation à la pratique de la méditation de pleine conscience, qui met l'accent sur le développement de la conscience du moment présent, sans jugement. Les MBI pourraient améliorer plusieurs des variables psychologiques impliquées dans la prise de substances et la rechute (c'est-à-dire la dépression, l'anxiété, le stress, l'attention). Nous avons étudié si les MBI sont bénéfiques chez les personnes souffrant de TLS. Nous avons recherché des études qui comparaient une MBI à l'absence de traitement ou à un autre traitement (par exemple thérapie cognitivo-comportementale, psychoéducation). Nous avons étudié les résultats à la fin de l'intervention et lors des évaluations de suivi, qui ont eu lieu 3 à 10 mois après la fin de l'intervention. Quels sont les principaux résultats de cette revue ? Les auteurs de la revue ont trouvé 40 études pertinentes, dont 45 % étaient axées sur des personnes souffrant de divers TLS, les autres études portant sur des usagers d'une substance spécifique (par exemple alcool, opioïdes). Sur ces 40 études, 23 ont été menées aux États-Unis, 11 en Iran, deux en Thaïlande, une au Brésil, une en Chine, une à Taiwan et une en Espagne et aux États-Unis. Nous avons pu analyser les résultats de 35 études réunissant un total de 2 825 participants. Les cinq autres études n'ont pas rapporté de résultats exploitables, et les demandes d'informations complémentaires auprès des auteurs sont restées sans succès. Lorsque les MBI étaient comparés à d'autres traitements, notre revue et notre analyse ont montré que les MBI pourraient réduire légèrement le nombre de jours de consommation de substances psychoactives après le traitement et durant le suivi, et qu'elles présentaient une fidélisation des participants à l'étude similaire. Les données probantes sont incertaines sur d'autres critères de jugement liés aux TLS que nous avons évalués (abstinence continue, quantité consommée, intensité du manque). Lorsque les MBI étaient comparés à l'absence de traitement, les données probantes étaient incertaines sur tous les critères de jugement liés aux TLS, bien que les MBI aient montré une fidélisation au traitement similaire. Les effets indésirables n'ont été rapportés que dans quatre études. Cependant, les données probantes disponibles ne suggèrent pas que les MBI puissent entraîner des événements indésirables ou des événements indésirables graves. Cette revue est-elle à jour ? Les auteurs de la revue ont recherché les études publiées jusqu'en avril 2021. Sources de financement des études : Seize études n'ont fait état d'aucun financement. Les autres études ont fait état d'une ou plusieurs sources de financement et de soutien. Dix-neuf ont déclaré avoir bénéficié d'un soutien financier provenant de sources fédérales, sept de subventions internes, quatre d'entités à but non lucratif et deux de cliniques. |
Domaine : | Alcool / Alcohol ; Drogues illicites / Illicit drugs |
Sous-type de document : | Revue de la littérature / Literature review |
Affiliation : | Department of Counseling Psychology, University of Wisconsin, Madison, WI, USA |
Lien : | https://doi.org/10.1002/14651858.CD011723.pub2 |
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