Article de Périodique
Faut-il distinguer des lieux et des acteurs en fonction des modalités d'action (qui fait quoi en matière de RdRD) ? Comment faire de la réduction des risques dans les lieux de traitement ? CSAPA, CAARUD, prison (2017)
(Should we distinguish locations and actors according to different types of action (who does what in terms of HRR)? How to perform risk reduction in treatment centres? CSAPA (ambulatory addictions centers), CAARUD, prison)
Auteur(s) :
V. ROGISSART ;
1ère Audition publique 2.0 : La réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives (7 & 8 avril 2016; Paris)
Article en page(s) :
275-288
Refs biblio. :
29
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES
;
CSAPA
;
CAARUD
;
PRISON
;
ADDICTOLOGIE
;
PRATIQUE PROFESSIONNELLE
;
DISPOSITIF DE SOIN
;
COMPARAISON
;
INTERVENANT
;
PERSONNEL MEDICAL
;
PERSONNEL PARAMEDICAL
Thésaurus géographique
FRANCE
Note générale :
Question 3 : La RdRD nécessite-t-elle de nouvelles pratiques et de nouveaux outils ?
Résumé :
FRANÇAIS :
Depuis 1987, la réduction des risques (RdR) a pris sa place dans le paysage des politiques publiques qui s'appuient sur plusieurs textes, dont ceux encadrant les dispositifs distincts CAARUD et CSAPA. Toutefois, il est nécessaire de mettre en place de nouvelles pratiques, de nouveaux outils validés pour s'adapter aux évolutions des questions de drogues. La structuration des politiques de RdR essentiellement avec les CAARUD et CSAPA peut laisser à croire en un dispositif qui serait marqué "plus gestion des consommations" pour les premiers et "plus soins" pour les seconds ; les réalités sont plus complexes. Les premiers acteurs de la RdR sont les usagers ; viennent ensuite les professionnels "dédiés" à la RdR (les personnels soignants sont moins fréquents dans les CAARUD), la médecine de ville, les officines pharmaceutiques, l'environnement... Il convient d'articuler les interventions entre les professionnels du "social" et ceux de la RdR et du soin (hébergement social capable d'aménager les consommations). En prison, il est nécessaire, entre autres, de prioriser l'accès aux conseils et aux matériels d'injection, en améliorant l'accès aux traitements et la continuité des soins à l'entrée et à la sortie d'incarcération.
ENGLISH:
Since 1987, harm and risk reduction (HRR) is part of public policies. It is based on several texts, including those establishing two separate systems: CAARUD (Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues - Risk Reduction and Accompaniment Centres for Drug Users) and CSAPA (Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie - Centers for the Care, Follow-up and Prevention of addictions). However, we must implement new techniques and validated tools in order to adapt to the evolving situation with drugs. Current HRR policies are essentially centred on CAARUD and CSAPA, implying that the first primarily deals with "managing use" and the second with "managing care". The reality is more complex. First-line actors in HRR are the consumers, followed by the "dedicated" HRR professionals (health care personnel are less common in CAARUD), family practitioners, pharmacists and other concerned persons... We must coordinate interventions between "welfare", HRR and healthcare professionals (social housing capable of integrating substance use). In prison, we must offer priority access to information and material for injections. We must simultaneously improve access to treatment upon entering prison as well as healthcare continuity upon release.
Depuis 1987, la réduction des risques (RdR) a pris sa place dans le paysage des politiques publiques qui s'appuient sur plusieurs textes, dont ceux encadrant les dispositifs distincts CAARUD et CSAPA. Toutefois, il est nécessaire de mettre en place de nouvelles pratiques, de nouveaux outils validés pour s'adapter aux évolutions des questions de drogues. La structuration des politiques de RdR essentiellement avec les CAARUD et CSAPA peut laisser à croire en un dispositif qui serait marqué "plus gestion des consommations" pour les premiers et "plus soins" pour les seconds ; les réalités sont plus complexes. Les premiers acteurs de la RdR sont les usagers ; viennent ensuite les professionnels "dédiés" à la RdR (les personnels soignants sont moins fréquents dans les CAARUD), la médecine de ville, les officines pharmaceutiques, l'environnement... Il convient d'articuler les interventions entre les professionnels du "social" et ceux de la RdR et du soin (hébergement social capable d'aménager les consommations). En prison, il est nécessaire, entre autres, de prioriser l'accès aux conseils et aux matériels d'injection, en améliorant l'accès aux traitements et la continuité des soins à l'entrée et à la sortie d'incarcération.
ENGLISH:
Since 1987, harm and risk reduction (HRR) is part of public policies. It is based on several texts, including those establishing two separate systems: CAARUD (Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues - Risk Reduction and Accompaniment Centres for Drug Users) and CSAPA (Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie - Centers for the Care, Follow-up and Prevention of addictions). However, we must implement new techniques and validated tools in order to adapt to the evolving situation with drugs. Current HRR policies are essentially centred on CAARUD and CSAPA, implying that the first primarily deals with "managing use" and the second with "managing care". The reality is more complex. First-line actors in HRR are the consumers, followed by the "dedicated" HRR professionals (health care personnel are less common in CAARUD), family practitioners, pharmacists and other concerned persons... We must coordinate interventions between "welfare", HRR and healthcare professionals (social housing capable of integrating substance use). In prison, we must offer priority access to information and material for injections. We must simultaneously improve access to treatment upon entering prison as well as healthcare continuity upon release.
Affiliation :
Pôle Accueils santé précarité d'Aurore en Seine-Saint-Denis, Aubervilliers, France