Article de Périodique
Nalméfène (Selincro°). Alcoolodépendance : pas de progrès avec le nalméfène (2014)
Auteur(s) :
Prescrire Rédaction
Article en page(s) :
6-9
Refs biblio. :
5
Domaine :
Alcool / Alcohol
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
ALCOOL
;
DEPENDANCE
;
MEDICAMENTS
;
PHARMACOTHERAPIE
;
EFFICACITE
;
COMPARAISON
;
EFFET SECONDAIRE
Autres mots-clés
Résumé :
- L'alcoolodépendance est une maladie chronique, grave et parfois mortelle. Pour aider les patients, un soutien psychologique et social est primordial. En aide au maintien de l'abstinence, l'acamprosate et la naltrexone sont les médicaments de choix mais leur efficacité est modérée.
- Le nalméfène est un antagoniste de récepteurs opioïdes, apparenté à la naltrexone. Il a été autorisé dans l'Union européenne pour aider à réduire la consommation d'alcool de patients en alcoolodépendance.
- Le dossier d'évaluation clinique du nalméfène ne comporte pas d'essai versus naltrexone ni versus acamprosate. Il est centré principalement sur deux essais randomisés, en double aveugle nalméfène versus placebo, pris à raison d'un seul comprimé par jour quand le patient le jugeait nécessaire. La durée des essais a été de 6 mois chez 1 322 patients au total.
- Dans les deux essais, à l'issue d'une première phase de 2 semaines de soutien médicopsychosocial, environ un tiers des patients ont réduit leur consommation d'alcool sans prendre de médicament.
[…]
- En pratique, l'effet du nalméfène pour réduire la consommation d'alcool chez les patients alcoolodépendants ayant décidé de boire peu ou plus du tout est de pertinence clinique incertaine. Ses effets indésirables sont fréquents, moins cernés qu'avec les médicaments de référence. On ne connaît pas les conséquences du nalméfène sur les complications de l'alcoolodépendance. Mieux vaut se concentrer sur l'établissement d'une relation de confiance et offrir d'abord un soutien psychologique et social. Quand un traitement complémentaire médicamenteux est envisagé, autant choisir, selon le contexte, l'acamprosate ou la naltrexone, plus éprouvés, faute de mieux.
- Le nalméfène est un antagoniste de récepteurs opioïdes, apparenté à la naltrexone. Il a été autorisé dans l'Union européenne pour aider à réduire la consommation d'alcool de patients en alcoolodépendance.
- Le dossier d'évaluation clinique du nalméfène ne comporte pas d'essai versus naltrexone ni versus acamprosate. Il est centré principalement sur deux essais randomisés, en double aveugle nalméfène versus placebo, pris à raison d'un seul comprimé par jour quand le patient le jugeait nécessaire. La durée des essais a été de 6 mois chez 1 322 patients au total.
- Dans les deux essais, à l'issue d'une première phase de 2 semaines de soutien médicopsychosocial, environ un tiers des patients ont réduit leur consommation d'alcool sans prendre de médicament.
[…]
- En pratique, l'effet du nalméfène pour réduire la consommation d'alcool chez les patients alcoolodépendants ayant décidé de boire peu ou plus du tout est de pertinence clinique incertaine. Ses effets indésirables sont fréquents, moins cernés qu'avec les médicaments de référence. On ne connaît pas les conséquences du nalméfène sur les complications de l'alcoolodépendance. Mieux vaut se concentrer sur l'établissement d'une relation de confiance et offrir d'abord un soutien psychologique et social. Quand un traitement complémentaire médicamenteux est envisagé, autant choisir, selon le contexte, l'acamprosate ou la naltrexone, plus éprouvés, faute de mieux.
Affiliation :
France