Article de Périodique
Femmes usagères de drogues et pratiques à risque de transmission du VIH et des hépatites. Complémentarité des approches épidémiologique et socio-anthropologique, Enquête Coquelicot 2004-2007, France (2009)
(Women drug users and practices at risk of transmission of HIV and hepatitis. Complementary epidemiological and socio-anthropological approaches, Coquelicot Survey 2004-2007, France)
Auteur(s) :
JAUFFRET-ROUSTIDE, M. ;
OUDAYA L. ;
RONDY, M. ;
LE STRAT, Y. ;
COUTURIER, E. ;
MOUGIN, C. ;
EMMANUELLI, J. ;
DESENCLOS, J. C.
Année :
2009
Page(s) :
96-99
Sous-type de document :
Lettre d'information / Newsletter
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
10
Domaine :
Plusieurs produits / Several products
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
ENQUETE
;
SEXE FEMININ
;
VIH
;
CONDUITE A RISQUE
;
HEPATITE
;
ANTHROPOLOGIE
;
EPIDEMIOLOGIE
;
FACTEUR DE VULNERABILITE
;
PRODUIT ILLICITE
;
PRODUIT LICITE
Résumé :
FRANÇAIS :
Contexte : En France, les femmes usagères de drogues sont essentiellement étudiées sous l'angle de la grossesse et des conséquences de l'usage de drogues de la mère sur l'enfant à naître. Peu d'études françaises se sont attachées à étudier les profils et les pratiques des femmes usagères de drogues. Entre 2004 et 2007, l'enquête Coquelicot a permis de décrire les profils de ces femmes, les situations à risque vis-à-vis du VIH, du VHB et du VHC auxquelles elles sont exposées lors de la consommation de drogues, et de comprendre le contexte des prises de risque, en prenant en compte la dimension sexuée.
Méthode : L'enquête Coquelicot est une enquête épidémiologique transversale multivilles (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux et Marseille) menée auprès de 1 462 usagers de drogues ayant sniffé ou injecté au moins une fois dans la vie. Un volet socio-anthropologique complémentaire a été mené auprès de 99 usagers.
Résultats : Les femmes consomment plus de crack/free-base, de sulfates de morphine et de solvants que les hommes et rapportent globalement plus de pratiques à risque. Les entretiens mettent en évidence la place centrale du partenaire sexuel lors du contexte de l'initiation et dans la trajectoire de consommation des femmes, et les stratégies de protection différenciées selon les partenaires de partage.
Discussion-Conclusion : La prévention des risques chez les femmes usagères de drogues doit aller au-delà dune simple approche individuelle, en intégrant la dimension du couple, et plus globalement la dimension sociale des rapports hommes/femmes. (Résumé d'auteur)
ENGLISH:
Context: In France, women who use drugs are essentially studied in terms of pregnancy and consequences of drug use on the unborn child. Few French studies attempted to study the profiles and the practices of the women DUs. Between 2004 and 2007, the Coquelicot Study, allowed to describe the profile of these women, risk practices towards HIV, HBV and HCV linked to drug use, and understand the context of risk-practices, taking into account the sexual dimension.
Method: A cross-sectional epidemiological survey was performed among 1,462 DUs who injected or snorted drugs at least once in their life in five cities (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, Marseilles). Complementary socioanthropological research was conducted among 99 DUs.
Results: Women consume more crack/free-base, morphine sulfates and solvents than men and report globally more at-risk practices. Interviews highlight the central place of the sexual partner during the initiation of drug use, and during the path of consumption of women. The protective strategies toward HIV and hepatitis are differentiated according to type of sharing partners.
Discussion-Conclusion: The prevention of at-risk practices among female DUs should go beyond a simple individual approach, by integrating the couple dimension, and more generally the social dimension of relationships between men and women. (Author's abstract)
Contexte : En France, les femmes usagères de drogues sont essentiellement étudiées sous l'angle de la grossesse et des conséquences de l'usage de drogues de la mère sur l'enfant à naître. Peu d'études françaises se sont attachées à étudier les profils et les pratiques des femmes usagères de drogues. Entre 2004 et 2007, l'enquête Coquelicot a permis de décrire les profils de ces femmes, les situations à risque vis-à-vis du VIH, du VHB et du VHC auxquelles elles sont exposées lors de la consommation de drogues, et de comprendre le contexte des prises de risque, en prenant en compte la dimension sexuée.
Méthode : L'enquête Coquelicot est une enquête épidémiologique transversale multivilles (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux et Marseille) menée auprès de 1 462 usagers de drogues ayant sniffé ou injecté au moins une fois dans la vie. Un volet socio-anthropologique complémentaire a été mené auprès de 99 usagers.
Résultats : Les femmes consomment plus de crack/free-base, de sulfates de morphine et de solvants que les hommes et rapportent globalement plus de pratiques à risque. Les entretiens mettent en évidence la place centrale du partenaire sexuel lors du contexte de l'initiation et dans la trajectoire de consommation des femmes, et les stratégies de protection différenciées selon les partenaires de partage.
Discussion-Conclusion : La prévention des risques chez les femmes usagères de drogues doit aller au-delà dune simple approche individuelle, en intégrant la dimension du couple, et plus globalement la dimension sociale des rapports hommes/femmes. (Résumé d'auteur)
ENGLISH:
Context: In France, women who use drugs are essentially studied in terms of pregnancy and consequences of drug use on the unborn child. Few French studies attempted to study the profiles and the practices of the women DUs. Between 2004 and 2007, the Coquelicot Study, allowed to describe the profile of these women, risk practices towards HIV, HBV and HCV linked to drug use, and understand the context of risk-practices, taking into account the sexual dimension.
Method: A cross-sectional epidemiological survey was performed among 1,462 DUs who injected or snorted drugs at least once in their life in five cities (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, Marseilles). Complementary socioanthropological research was conducted among 99 DUs.
Results: Women consume more crack/free-base, morphine sulfates and solvents than men and report globally more at-risk practices. Interviews highlight the central place of the sexual partner during the initiation of drug use, and during the path of consumption of women. The protective strategies toward HIV and hepatitis are differentiated according to type of sharing partners.
Discussion-Conclusion: The prevention of at-risk practices among female DUs should go beyond a simple individual approach, by integrating the couple dimension, and more generally the social dimension of relationships between men and women. (Author's abstract)
Affiliation :
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
Cote :
STAT