Article de Périodique
Représentations du traitement de l'hépatite C chez les usagers de drogues. Enquête InVS-ANRS Coquelicot, France, 2004-2007 (2009)
(Representations of hepatitis C treatment among drug users. InVS-ANRS Coquelicot Survey, France, 2004-2007)
Auteur(s) :
M. JAUFFRET-ROUSTIDE ;
OUDAYA L. ;
M. RONDY ;
Y. LE STRAT ;
E. COUTURIER ;
J. EMMANUELLI ;
J. C. DESENCLOS
Article en page(s) :
213-217
Sous-type de document :
Lettre d'information / Newsletter
Refs biblio. :
15
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
MAL (Maladies infectieuses / Infectious diseases)
Thésaurus mots-clés
ETUDE QUALITATIVE
;
HEPATITE
;
USAGER
;
TRAITEMENT
;
REPRESENTATION SOCIALE
;
ENQUETE
;
PERCEPTION
;
SOCIOLOGIE
;
EPIDEMIOLOGIE
Thésaurus géographique
FRANCE
Résumé :
FRANÇAIS :
Contexte - En France, l'accès au traitement de l'hépatite C a longtemps été restreint pour les usagers de drogues (UD), mais il s'est amélioré ces dernières années. Entre 2004 et 2007, l'enquête Coquelicot a permis d'appréhender les représentations du traitement de l'hépatite C chez des usagers de drogues, en confrontant résultats quantitatifs et approche qualitative. Méthodes - L'enquête Coquelicot est une enquête épidémiologique transversale multivilles (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux et Marseille) menée auprès de 1 462 usagers de drogues ayant sniffé ou injecté au moins une fois dans leur vie. Un volet socio-anthropologique complémentaire a été mené auprès de 99 usagers. Résultats - Quatre-vingt-douze pour cent des UD perçoivent l'hépatite C comme une maladie grave et 77 % sont conscients de l'existence de traitements efficaces. En revanche, 55 % pensent que ces traitements sont faciles d'accès pour les UD. Les difficultés d'accès au traitement sont expliquées par les craintes liées au traitement (54 %), des traits de personnalité stéréotypés accordés aux UD (45 %), les craintes liées aux examens préalables (33 %). L'attitude des médecins, la précarité des conditions de vie et le manque d'information sont évoqués par 20 % des UD. Discussion-conclusion - Le volet qualitatif de l'enquête illustre les difficultés de l'interaction médecin-patient et l'importance de la circulation d'informations négatives sur le traitement de l'hépatite C au sein de la population des UD. Les UD souhaiteraient la mise en place de structures favorisant la prise en charge conjointe de l'hépatite C, de l'addiction, et des traitements à seuil adapté. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
Context - In France, even though access to hepatitis C treatment was restricted for drug users (DUs) for a long time, the situation has improved these last years. Between 2004 and 2007, the Coquelicot Survey, contributed to describe the social perception of hepatitis C treatment among DUs, by confronting quantitative results and qualitative approach. Method - A cross-sectional epidemiological survey was performed among 1,462 DUs having injected or snorted drugs at least once, in five cities (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, and Marseilles). Additional socioanthropological research was conducted with 99 DUs. Results - Ninety-two percent of DUs perceive hepatitis C as a severe disease, and 77% are aware of the existence of efficient treatments. On the other hand, 55% only think that acess to treatments is easy for DUs. Among the reasons cited by DUs, half those questioned mention fears concerning treatment protocol (54%), stereotypical characteristics of DUs personality (45%), fears linked to the preliminary exams (33%). Physicians behaviours, precarious living conditions, and the lack of information are mentioned by 20% of DUs. Discussion-conclusion - The qualitative analysis of the survey underlines the difficulties of the doctor/patient interaction and the importance of negative information about HCV treatment among the DUs population. DUs claim for the implementation of structures taking into account hepatitis C and addiction, and low threshold treatments. (Author' s abstract)
Contexte - En France, l'accès au traitement de l'hépatite C a longtemps été restreint pour les usagers de drogues (UD), mais il s'est amélioré ces dernières années. Entre 2004 et 2007, l'enquête Coquelicot a permis d'appréhender les représentations du traitement de l'hépatite C chez des usagers de drogues, en confrontant résultats quantitatifs et approche qualitative. Méthodes - L'enquête Coquelicot est une enquête épidémiologique transversale multivilles (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux et Marseille) menée auprès de 1 462 usagers de drogues ayant sniffé ou injecté au moins une fois dans leur vie. Un volet socio-anthropologique complémentaire a été mené auprès de 99 usagers. Résultats - Quatre-vingt-douze pour cent des UD perçoivent l'hépatite C comme une maladie grave et 77 % sont conscients de l'existence de traitements efficaces. En revanche, 55 % pensent que ces traitements sont faciles d'accès pour les UD. Les difficultés d'accès au traitement sont expliquées par les craintes liées au traitement (54 %), des traits de personnalité stéréotypés accordés aux UD (45 %), les craintes liées aux examens préalables (33 %). L'attitude des médecins, la précarité des conditions de vie et le manque d'information sont évoqués par 20 % des UD. Discussion-conclusion - Le volet qualitatif de l'enquête illustre les difficultés de l'interaction médecin-patient et l'importance de la circulation d'informations négatives sur le traitement de l'hépatite C au sein de la population des UD. Les UD souhaiteraient la mise en place de structures favorisant la prise en charge conjointe de l'hépatite C, de l'addiction, et des traitements à seuil adapté. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
Context - In France, even though access to hepatitis C treatment was restricted for drug users (DUs) for a long time, the situation has improved these last years. Between 2004 and 2007, the Coquelicot Survey, contributed to describe the social perception of hepatitis C treatment among DUs, by confronting quantitative results and qualitative approach. Method - A cross-sectional epidemiological survey was performed among 1,462 DUs having injected or snorted drugs at least once, in five cities (Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux, and Marseilles). Additional socioanthropological research was conducted with 99 DUs. Results - Ninety-two percent of DUs perceive hepatitis C as a severe disease, and 77% are aware of the existence of efficient treatments. On the other hand, 55% only think that acess to treatments is easy for DUs. Among the reasons cited by DUs, half those questioned mention fears concerning treatment protocol (54%), stereotypical characteristics of DUs personality (45%), fears linked to the preliminary exams (33%). Physicians behaviours, precarious living conditions, and the lack of information are mentioned by 20% of DUs. Discussion-conclusion - The qualitative analysis of the survey underlines the difficulties of the doctor/patient interaction and the importance of negative information about HCV treatment among the DUs population. DUs claim for the implementation of structures taking into account hepatitis C and addiction, and low threshold treatments. (Author' s abstract)
Affiliation :
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice ; Cesames, France