Titre : | Profils et trajectoires des usagers de crack en Guadeloupe |
Auteurs : | S. FERDINAND ; M. THEODORE |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Basse Terre : ORS Guadeloupe, 2008 |
Format : | 40 p. / graph. |
Note générale : |
Basse Terre, Observatoire régional de la santé de Guadeloupe, 2008, 40 p.
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Langues: | Français |
Discipline : | EPI (Epidémiologie / Epidemiology) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés ETUDE TRANSVERSALE ; EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE ; CONSOMMATION ; CRACKThésaurus géographique GUADELOUPE |
Résumé : | La consommation de crack apparaît dans les années 1980 en Guadeloupe. La consommation régulière de crack crée une forte dépendance psychique et une neurotoxicité importante. Du fait de l'insuffisance des données existantes pour la Guadeloupe et du caractère illégal de la consommation, la connaissance des problèmes liés à l'usage du crack reste lacunaire. Afin d'apporter les éléments de connaissance nécessaires à la déclinaison régionale du plan national sur la prévention et la prise en charge des addictions, l'étude avait pour objectifs spécifiques de décrire les profils et trajectoires des usagers de crack et de recueillir le point de vue de la population générale. En 2007 ont été interrogés 199 personnes ayant consommé du crack dans les 3 mois précédant l'enquête. Les données ont fait l'objet dune analyse descriptive et de tests analytiques le cas échéant. La moyenne d'âge des usagers est de 37 ans et les femmes représentent 11 % des usagers de l'échantillon détude. La situation sociale est marquée par un statut professionnel précaire (70 % activité intermittente ou RMI) ; 60 % de familles monoparentales. Quarante quatre pour cent des usagers rapportent l'existence de problèmes psychologiques et/ou des difficultés liées à une consommation d'alcool et/ou de drogue dans leur famille. La consommation de crack est initiée à 24 ans en moyenne, le principal motif évoqué est la curiosité. Les consommateurs excessifs de crack (plus de 8 prises par jour) ont une consommation quotidienne de tabac et d'alcool plus fréquente que les autres (28 % vs 7 %). Ils ont plus souvent recours à l'acte sexuel pour obtenir de l'argent ou du crack (16,1 % vs 4,8 %) et sont également incarcérés plus fréquemment (69 % vs 41 %). Les consommateurs de produits illicites autres que le crack ou le cannabis (25 %) sont davantage des usagers nés hors de Guadeloupe (37 % vs 17 % nés en Guadeloupe). Ils semblent avoir été initiés au crack plus tardivement (27 vs 22 ans pour les usagers n'ayant pas consommés de produits illicites autres). Trois quarts des usagers désirent arrêter leur consommation parmi eux, 83 % s'en sentent capables. Des réticences à fréquenter les structures de soins persistent et les structures sanitaires ou médico-sociales d'aide sont peu fréquentées (17 %). Les usagers ayant consommé des produits illicites, autres que crack et cannabis, fréquentent plus souvent les structures. A la lumière de ces résultats et pour optimiser la prise en charge des usagers de crack en Guadeloupe, il apparaît nécessaire de mettre encore davantage l'accent sur la valorisation de la prise en charge sanitaire en renforçant l'implication des associations et de la famille dans la prise en charge des usagers : cela passe sans doute par l'amélioration de la coordination de tous les intervenants. (Résumé d'auteur) |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 8 |
Affiliation : |
Observatoire régional de la santé de Guadeloupe France |
Centre Emetteur : | 13 OFDT |
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |
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