Article de Périodique
Decreased nociceptive sensitivity: a biological risk marker for opiate dependence? (1997)
(Sensibilité "nociceptive" diminuée : un marqueur biologique des risques de dépendance aux opiacés ?)
Auteur(s) :
M. LEHOFER ;
P. M. LIEBMANN ;
M. MOSER ;
T. LEGL ;
G. PERNHAUPT ;
K. SCHAUENSTEIN ;
H. G. ZAPOTOCZKY
Article en page(s) :
163-166
Refs biblio. :
9
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Anglais
Discipline :
PAT (Pathologie organique / Organic pathology)
Thésaurus mots-clés
HEROINE
;
SENSIBILITE
;
NEUROPSYCHIATRIE
;
NEUROLOGIE
;
DOULEUR
;
TEST
;
EVOLUTION
Note générale :
Addiction, 1997, 92, (2), 163-166
Résumé :
FRANÇAIS :
Les auteurs ont récemment démontré, par un test de réaction au froid, que les anciens opiomanes étaient nettement moins sensibles à la douleur que les groupes de contrôle en bonne santé. Dans l'étude présentée ici, ils abordent la question de savoir si ce dysfonctionnement neurophysiologique est dû à l'abus de drogues, ou s'il existait déjà avant la dépendance à l'héroïne, et si ce phénomène affecte également la sensibilité "somato-sensorielle" ou "nociceptive" en général. Les taux rétrospectifs pour la sensibilité à la douleur, au froid et au chaud pour la période précédant la dépendance, pendant l'addiction, et pendant la désintoxication ont été obtenus. Les ex-toxicomanes se percevaient eux-mêmes moins sensibles à la douleur et au froid que les contrôles sains, et il n'existait pas de différence perceptible entre les taux avant la dépendance et en période de réhabilitation, bien que la sensibilité "nociceptive" soit fortement accrue pendant la désintoxication. La sensibilité à la chaleur était la même que pour les contrôles et ne semblait pas affectée par le sevrage. Ces résultats suggèrent qu'une sensibilité "nociceptive" diminuée peut déjà précéder la dépendance aux opiacés, soulignant ainsi des dysfonctionnements physiologiques antérieurs chez les pré-héroïnomanes.
ENGLISH:
Recent studies using a cold pressor test show that former opiate addicts are persistently less pain-sensitive than healthy controls, indicating a neurophysiologic dysfunction in these patients. In the present study the authors addressed the issue of whether this dysfunction was caused by the drug abuse or already existed prior to the heroin addiction, and whether it is restricted to pain sensitivity or affects somatosensory or nociceptive sensitivity in general. After validating the method they obtained retrospective ratings for the pain, cold and warmth sensitivity for the time before addiction, during addiction and during detoxification. Ex-addicts perceive themselves less pain- and cold-sensitive than healthy controls, and no difference was detectable between the pre-addiction and the rehabilitation ratings, although nociceptive sensitivity is highly increased during detoxification. Warmth sensitivity was not different to healthy controls and was not affected by drug withdrawal. Our findings suggest that a decreased nociceptive sensitivity may already precede opiate addiction pointing to physiological dysfunctions in heroin pre-addicts. (From authors' abstract).
Les auteurs ont récemment démontré, par un test de réaction au froid, que les anciens opiomanes étaient nettement moins sensibles à la douleur que les groupes de contrôle en bonne santé. Dans l'étude présentée ici, ils abordent la question de savoir si ce dysfonctionnement neurophysiologique est dû à l'abus de drogues, ou s'il existait déjà avant la dépendance à l'héroïne, et si ce phénomène affecte également la sensibilité "somato-sensorielle" ou "nociceptive" en général. Les taux rétrospectifs pour la sensibilité à la douleur, au froid et au chaud pour la période précédant la dépendance, pendant l'addiction, et pendant la désintoxication ont été obtenus. Les ex-toxicomanes se percevaient eux-mêmes moins sensibles à la douleur et au froid que les contrôles sains, et il n'existait pas de différence perceptible entre les taux avant la dépendance et en période de réhabilitation, bien que la sensibilité "nociceptive" soit fortement accrue pendant la désintoxication. La sensibilité à la chaleur était la même que pour les contrôles et ne semblait pas affectée par le sevrage. Ces résultats suggèrent qu'une sensibilité "nociceptive" diminuée peut déjà précéder la dépendance aux opiacés, soulignant ainsi des dysfonctionnements physiologiques antérieurs chez les pré-héroïnomanes.
ENGLISH:
Recent studies using a cold pressor test show that former opiate addicts are persistently less pain-sensitive than healthy controls, indicating a neurophysiologic dysfunction in these patients. In the present study the authors addressed the issue of whether this dysfunction was caused by the drug abuse or already existed prior to the heroin addiction, and whether it is restricted to pain sensitivity or affects somatosensory or nociceptive sensitivity in general. After validating the method they obtained retrospective ratings for the pain, cold and warmth sensitivity for the time before addiction, during addiction and during detoxification. Ex-addicts perceive themselves less pain- and cold-sensitive than healthy controls, and no difference was detectable between the pre-addiction and the rehabilitation ratings, although nociceptive sensitivity is highly increased during detoxification. Warmth sensitivity was not different to healthy controls and was not affected by drug withdrawal. Our findings suggest that a decreased nociceptive sensitivity may already precede opiate addiction pointing to physiological dysfunctions in heroin pre-addicts. (From authors' abstract).
Affiliation :
Dept Psychiat., Univ. Graz, Auenbruggerplatz 22, 8036 Graz
Autriche. Austria.
Autriche. Austria.