FRANÇAIS :
La présente étude est fondée sur l'hypothèse que la dévalorisation de soi durant l'adolescence va souvent de pair avec l'adhésion à des groupes de pairs déviants et avec une consommation importante de substances psychoactives. Les variables dépendantes analysées sont la consommation de cigarettes, de bière, de vin et d'alcools forts. On a en outre vérifié s'il existe des différences à cet égard en fonction du genre. A l'aide de modèles mathématiques, on a ainsi analysé 622 sujets inclus dans deux vagues successives de l'enquête berlinoise sur la jeunesse. Ces analyses ont permis de confirmer que les jeunes qui présentent des signes de dévalorisation de soi sont particulièrement nombreux à s'associer à des pairs déviants et présentent une consommation plus importante de cigarettes et d'alcools forts. Contre toute attente, la dévalorisation de soi va en revanche de paire avec une faible consommation de bière et de vin. Des différences selon le genre n'ont pu être mises en évidence dans aucun des modèles. Les résultats attestent que les pairs déviants jouent un rôle important et que les hypothèses formulées se vérifient pour les deux genres, pour la consommation de tabac et d'alcools forts et pour différents contextes culturels. (Résumé d'auteur.)

ENGLISH :
In the present study, it was hypothesized that self-derogation relates to a closer connection to deviant peers and, as a result, to higher levels of substance use. A model of the relationship between self-esteem and substance use, mediated by the involvement in deviant peer groups, was tested for three different substances, namely cigarettes, beer or wine and hard liquor. Furthermore, gender differences regarding the hypothesized variable relationships were tested. Structural equation models based on two-wave panel data of 622 participants of the Berlin longitudinal study were tested, The hypothesized mediated relationships between self-esteem and substance use could be confirmed, but for cigarettes and hard liquor only. These findings applied to both genders. Contrary to our expectation, there was also a direct connection between self-esteem and beer/wine consumption with lower self-esteem relating lower levels of substance use. The results demonstrate the importance of deviant peers as mediator and the possibility to generalize the assumptions for the genders. for tobacco and hard liquor use and for different cultural contexts. (Author's abstract.)