Titre : | Le cacao est-il un psychotrope ? Etude psychopathologique d'une population de sujets s'identifiant comme chocolatomanes |
Titre traduit : | (Is cacao a psychotropic drug ? Psychopathological study of self-labeled "chocolate addicts") |
Auteurs : | DALLARD I. ; CATHEBRAS P. ; SAURON C. ; MASSOUBRE C. |
Type de document : | Périodique |
Année de publication : | 2001 |
Format : | 181-186 / tabl. |
Note générale : |
Encéphale (L'), 2001, 27, (2), 181-186 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés TROUBLES DU COMPORTEMENT ; DSM (III,IV,5) ; CHOCOLAT ; ALIMENTATION ; DEPRESSION ; PSYCHOPATHOLOGIE |
Résumé : |
FRANÇAIS : Le but de ce travail était de rechercher l'existence de troubles du comportement alimentaire, de troubles mentaux (Axe I du DSM Ill-R), de traits de personnalité particuliers, et de conduites addictives, chez des sujets s'identifiant comme chocolatomanes. Les sujets ont été recrutés par annonce dans des établissements universitaires et hospitaliers. Quinze sujets ont participé, dont 3 hommes et 12 femmes, âgés de 18 à 49 ans. La plupart n'avaient pas d'excès pondéral bien que 7/15 considéraient avoir un problème de poids. La consommation était en moyenne de 50 grammes par jour de cacao pur. Le début de la consommation datait de l'enfance ou de l'adolescence pour 13 sujets. Les effets psychologiques du chocolat signalés par les sujets étaient une augmentation du sentiment d'énergie, de la capacité de concentration et un effet anxiolytique en période de stress. Sept sujets décrivaient des symptômes de manque mineurs. Aucun sujet n'atteignait les scores seuils de troubles du comporternent alimentaire sur les échelles EAT ef BULIT. Le MINI permettait d'identifier une proportion importante de sujets ayant des antécédents d'épisodes dépressifs majeurs (13/15) et un sujet présentait une dépression actuelle. Quatre personnes souffraient ou avaient souffert de troubles anxieux. Bien qu'un seul sujet satisfasse à l'ensemble des critères de personnalité pathologique au DIP-Q, 7 sujets présentaient des traits de personnalité pathologique. Les sujets s'identifiant comme chocolatomanes ne souffrent pas de trouble du comportement alimentaire au sens strict mais représentent vraisemblablement une population de personnes psychologiquement vulnérables, chez qui les antécédents dépressifs ef anxieux sont fréquents. Ils utilisent apparemment le cacao comme un psychotrope léger capable de soulager une partie de leur détresse. Leur consommation, quoique très chronique, reste modérée, et ils ne présentent qu'exceptionnellement d'autres conduites addictives. (Résumé d'auteur.) ENGLISH : The aim of this work was to search foreating disorders, DSM Ill-R Axis I mental disorders, personality disorders, and addictive behavior, in self-labeled « chocolate addicts ». Subjects were recruited through advertisements placed in a university and a hospital. Fifteen subjects were included, 3 men and 12 women aged between 18 and 49. Most of them were not overweight, although 7 thought they had a weight problem. They consumed an average of 50 g per day of pure cacao and, for 13 subjects, this consumption was lasting since childhood or adolescence. The psychological effects of chocolate, as indicated by the subjects, consisted in feelings of increased energy or increased concentration ability, and in an anxiolytic effect during stress. Seven subjects described minor withdrawal symptoms. None of the subjects reached the thresholds for eating disorders on the EAT and BUUTscales. The structured interview (MINI) identified an important ratio of subjects with a history of major depressive episode (13/15), and one woman was currently experiencing a major depressive episode. Four people suffered, or had suffered from anxiety disorders. Although only one subject satisfied all criteria for a personality disorder on the DIP-Q, seven displayed some pathological personality features. The self labeled « chocoholics » do not seem to suffer from eating disorders, but may represent a population of psychologically vulnerable and depression - or anxiety - prone people. They seem to use chocolate as a light psychotropic drug able to relieve some of their distress. The amount of cacao consumed, although very chronically, remains moderate, and they rarely display other addictive behaviors. (Author's abstract.) |
Note de contenu : | tabl. |
Domaine : | Autres substances / Other substances |
Refs biblio. : | 22 |
Affiliation : |
Serv. Méd. Interne, Hôp. Nord, Chu St-Etienne, 42055 St-Etienne Cedex 2 France. France. |
Numéro Toxibase : | 1101217 |
Centre Emetteur : | 11 SEDAP |
Exemplaires
Disponibilité |
---|
aucun exemplaire |
Accueil