Chapitre
"Enfin bon, elle va bien, mais elle prend son petit Imovane° le soir". Appréhension et gestion des dépendances médicamenteuses par les généralistes (Bretagne Occidentale)
("At last, she is fine, but she takes her small Imovane° every evening". Apprehension and management of pharmacodependencies by general practitioners (Western Brittany))
Auteur(s) :
HAXAIRE, C. ;
RICHARD, E. ;
BODENEZ, P. ;
LOCQUET, C.
Année :
2005
Page(s) :
1-18
Langue(s) :
Français
Éditeur(s) :
Paris : AMADES/Karthala
, à paraître
Refs biblio. :
17
Domaine :
Autres substances / Other substances
Thésaurus mots-clés
DEPENDANCE
;
MEDICAMENTS
;
ANTHROPOLOGIE
;
PRESCRIPTION MEDICALE
;
MEDECIN GENERALISTE
;
AUTOMEDICATION
Thésaurus géographique
BRETAGNE
Note générale :
In : EGROT M., DESCLAUX A., Anthropologie du médicament, Paris, AMADES/Karthala, 2005, 1-18
Résumé :
FRANÇAIS :
Pour les médecins généralistes de l'étude - et ils ne sont sans doute pas différents de l'ensemble de leurs confrères - le médicament, au-delà de ses propriétés pharmacologiques, prend sens dans l'interaction thérapeutique, contexte dans lequel le produit devient remède aux maux du patient tels que ce dernier les envisage, et non pas seulement à ses symptômes ou à sa maladie. Ce qui apparaît dans cette étude, c'est que le médecin manie plusieurs catégories de médicaments psychotropes : les médicaments du malade "son psychotrope", les médicaments du médecin. Les traitements de substitution constituent une catégorie à la frontière des deux précédentes. En effet tout se passe dans le discours comme s'il s'agissait de passer d'un "médicament" du malade qu'est le toxique utilisé pour ses effets psychotropes en auto-médication, hors prescription médicale, à un médicament du médecin-traitement psychotrope et/ou traitement de substitution aux opiacés. Cette analyse éclaire la question de la forte consommation de benzodiazépines et la banalisation de la dépendance à ces médicaments malgré les campagnes d'informations. (Extrait du document.)
Pour les médecins généralistes de l'étude - et ils ne sont sans doute pas différents de l'ensemble de leurs confrères - le médicament, au-delà de ses propriétés pharmacologiques, prend sens dans l'interaction thérapeutique, contexte dans lequel le produit devient remède aux maux du patient tels que ce dernier les envisage, et non pas seulement à ses symptômes ou à sa maladie. Ce qui apparaît dans cette étude, c'est que le médecin manie plusieurs catégories de médicaments psychotropes : les médicaments du malade "son psychotrope", les médicaments du médecin. Les traitements de substitution constituent une catégorie à la frontière des deux précédentes. En effet tout se passe dans le discours comme s'il s'agissait de passer d'un "médicament" du malade qu'est le toxique utilisé pour ses effets psychotropes en auto-médication, hors prescription médicale, à un médicament du médecin-traitement psychotrope et/ou traitement de substitution aux opiacés. Cette analyse éclaire la question de la forte consommation de benzodiazépines et la banalisation de la dépendance à ces médicaments malgré les campagnes d'informations. (Extrait du document.)
Affiliation :
Dept Sci. Humaines, Fac. méd. Brest
France. France.
France. France.