Périodique
La rencontre avec le toxicomane en urgence
(Accepting the drug addict in a situation of emergency)
Auteur(s) :
N. GEREY ;
D. SETTELEN ;
J. VEDRINNE
Refs biblio. :
4
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
ACCOUCHEMENT
;
NOUVEAU-NE
;
GROSSESSE
;
HEROINE
;
RELATION MERE ENFANT
;
SYNDROME DE SEVRAGE
;
SEPARATION
;
MERE
;
ENFANT
;
HOSPITALISATION
;
PREVENTION
;
ENFANT D'USAGER
Note générale :
Cah. Med., 1984, 9, (16), 727-730
Résumé :
FRANÇAIS :
Les enfants de mères héroïnomanes connaissent des accidents materno-foetaux pendant la grossesse et dans le post-partum. En général, la consommation de drogue est poursuivie pendant la grossesse et à l' hôpital, et beaucoup de ces femmes échappent au dispositif de prévention obstétricale. L'accouchement se fait le plus souvent à la suite d'une prise de drogue. Les risques de fausses couches sont majorés et les accouchements prématurés sont fréquents. Le délai légal d'IVG est souvent dépassé. Si les risques malformatifs sont nuls, les enfants souffrent fréquemment de malnutrition, de carences multiples et d' infections diverses. Le syndrome de sevrage est fréquent chez les nouveaux-nés, mais il peut être tardif. Il se manifeste par des signes neurologiques, digestifs et pulmonaires qui, lorsqu'ils sont reconnus et traités , peuvent être facilement guéris et ne laissent pas de séquelles. Dans la moitié des cas, un traitement médicamenteux est nécessaire. La mortalité est importante chez les enfants non surveillés médicalement. Plus tard, les perturbations psychologiques rendent difficile l' adaptation à l'école. Souvent apparaissent des manifestations psychosomatiques, des difficultés cognitives et caractérielles qui masquent une dépression. Les complications familiales et sociales soumettent l'enfant à des placements répétés, soit que la conjoncture socio-économique soit défavorable, soit qu'il existe des déficiences parentales. Or l'enfant est souvent porteur d'espoir. Il serait souhaitable de traiter globalement la relation mère / enfant et de considérer la femme sans se laisser obnubiler par le problème de la drogue. Si le sevrage est total, et lorsqu'elle est aidée, la mère s' investit dans l'éducation de son enfant et, à conditions socio-économiques égales, est aussi capable qu'une mère non toxicomane. La collaboration de tous les intervenants médico-sociaux est nécessaire pour coordoner les actes d'aide à la mère et à l'enfant.
Les enfants de mères héroïnomanes connaissent des accidents materno-foetaux pendant la grossesse et dans le post-partum. En général, la consommation de drogue est poursuivie pendant la grossesse et à l' hôpital, et beaucoup de ces femmes échappent au dispositif de prévention obstétricale. L'accouchement se fait le plus souvent à la suite d'une prise de drogue. Les risques de fausses couches sont majorés et les accouchements prématurés sont fréquents. Le délai légal d'IVG est souvent dépassé. Si les risques malformatifs sont nuls, les enfants souffrent fréquemment de malnutrition, de carences multiples et d' infections diverses. Le syndrome de sevrage est fréquent chez les nouveaux-nés, mais il peut être tardif. Il se manifeste par des signes neurologiques, digestifs et pulmonaires qui, lorsqu'ils sont reconnus et traités , peuvent être facilement guéris et ne laissent pas de séquelles. Dans la moitié des cas, un traitement médicamenteux est nécessaire. La mortalité est importante chez les enfants non surveillés médicalement. Plus tard, les perturbations psychologiques rendent difficile l' adaptation à l'école. Souvent apparaissent des manifestations psychosomatiques, des difficultés cognitives et caractérielles qui masquent une dépression. Les complications familiales et sociales soumettent l'enfant à des placements répétés, soit que la conjoncture socio-économique soit défavorable, soit qu'il existe des déficiences parentales. Or l'enfant est souvent porteur d'espoir. Il serait souhaitable de traiter globalement la relation mère / enfant et de considérer la femme sans se laisser obnubiler par le problème de la drogue. Si le sevrage est total, et lorsqu'elle est aidée, la mère s' investit dans l'éducation de son enfant et, à conditions socio-économiques égales, est aussi capable qu'une mère non toxicomane. La collaboration de tous les intervenants médico-sociaux est nécessaire pour coordoner les actes d'aide à la mère et à l'enfant.
Affiliation :
Serv. Accueil Urgence, Ctr. Hosp. S. 69310 Pierre-Bénite
France. France.
France. France.
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |