Titre : | Les traitements résidentiels pour usagers de drogues (thème spécifique 1) |
Titre traduit : | Residential treatment programmes for drug users (Selected issue 1) |
in : | |
Auteurs : | F. HERVÉ |
Type de document : | Chapitre |
Editeur : | Saint-Denis : OFDT, 2012 |
Format : | 189-207 |
Langues: | Anglais ; Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCEThésaurus mots-clés TRAITEMENT RESIDENTIEL ; HISTOIRE ; DISPOSITIF DE SOIN ; CSAPA ; APPARTEMENT THERAPEUTIQUE ; COMMUNAUTE THERAPEUTIQUE ; ADDICTOLOGIE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Nés dans l'ambiance communautaire et contre culturelle du début des années 1970, les centres de traitement résidentiel se sont développés en suivant différentes approches, les pouvoirs publics se montrant ouverts aux expérimentations. Ces centres se sont ensuite progressivement professionnalisés dans les années 1980 mais leurs missions n'ont cependant été clairement définies qu'au début des années 1990 : un décret indique que la prise en charge doit être assurée sur le plan médical, psychologique, sociale et éducative. Ces centres accueillant principalement des usagers d'opiacés après une cure de sevrage occupaient jusqu'alors une place centrale dans la prise en charge des usagers de drogues. L'évolution des consommations, des publics concernés, le choc du sida, l'implication de la médecine de ville, permise par le développement des traitements de substitution ont modifié cette situation, le traitement ambulatoire devenant la norme. Les centres de traitement résidentiels sont dès lors conduits à s'intégrer dans les réseaux, à se médicaliser et à accepter la prise en charge d'usagers suivant des traitements de substitution et à redéfinir leur action en direction de publics pour lesquels le traitement ambulatoire apparait insuffisant. Cette évolution conduit à terme à devoir mieux définir les critères d'orientation vers les structures de traitement résidentiel. Les années 2000 ont été marquées par la prise en compte par les pouvoirs publics de besoins en terme de soins résidentiels, et la relance des communautés thérapeutiques, suscitant jusqu'alors une certaine méfiance en France suite aux dérives sectaires d'une association maintenant disparue qui en gérait plusieurs. Afin de répondre à des besoins différents, les dispositifs de traitement résidentiel se sont diversifiés. Parallèlement aux traitements résidentiels collectifs (centres thérapeutiques résidentiels et Communautés thérapeutiques, centre d'accueil rapide et de court séjour pour la prise en charge des usagers de drogues et d'alcool à leur sortie de détention), il existe également des modalités individuelles de traitement résidentiel : appartements thérapeutiques relais, familles d'accueil. Il n'existe pas à ce jour de guide de bonnes pratiques ou de référentiels reconnus par les pouvoirs publics quant aux modalités de mise en œuvre des missions des établissements médico-sociaux. Toutefois, à l'initiative de la fédération professionnelle rassemblant les intervenants de ce secteur, ces documents sont en cours d'élaboration. Les approches thérapeutiques restent en France largement diversifiées. Les centres définissent chacun leur projet qui doit correspondre aux grandes modalités de prise en charge fixées par les pouvoirs publics mais qui spécifie les approches thérapeutiques choisies, et dans certain cas le public ciblé. Le renouveau des communautés thérapeutiques a été l'occasion d'une réflexion sur la prise en charge spécifique à ce type d'institution : structuration du séjour en phase suivant l'avancement du résidant dans sa capacité à gérer les taches qui lui sont confiées ; rôle central du groupe ; principe de responsabilisation. Le traitement résidentiel et les organisations qui le portent sont aujourd'hui confrontés à différents changements : la diffusion récente en France du concept d'addiction qui conduit à l'accueil dans les mêmes centres de traitement résidentiels des personnes en difficulté avec les drogues illicites et/ou avec l'alcool ; le développement des consommations de cocaïne, de crack et de stimulants, qui interrogent les modèles thérapeutiques mis en place principalement pour les consommateurs d'opiacés ; la crise économique qui fragilise les populations particulièrement vulnérables d'usagers de drogues et génère des situations de sur-exclusion Autant d'évolutions qui nécessitent que les dispositifs résidentiels s'adaptent à ces nouvelles réalités. ENGLISH: Given the communal, countercultural spirit of the early 1970s, the authorities were open to new ideas, and residential treatment centres with varying approaches sprung up. These centres became increasingly professionalised in the 1980s, but their missions did not become clear until the early 1990s: a decree indicated that medical, psychological, social and educational treatment must be ensured. These centres, which primarily admitted opiate users who had undergone withdrawal, had been central to drug treatment until now. Changes in use practices amongst relevant populations, the shock of AIDS, the involvement of primary care and the development of substitution treatments changed this situation; outpatient care is now the norm. Residential treatment centres are now driven to become integrated into networks, to become medicalised and to accept the treatment of users receiving substitution treatments, as well as to redefine their actions amongst populations for which outpatient treatment seems to be insufficient. Long term, these changes will require better definitions of the criteria for referring users to residential treatment structures. The 2000s were characterised by the authorities' consideration of residential treatment needs and resurgence in therapeutic communities, which until then had been subject to suspicion in France following sect-like abuse by a now-defunct association that ran several such communities. In order to meet varying needs, residential treatment programmes have diversified. In addition to group residential treatment programmes (residential treatment centres and therapeutic communities, short-term admission centres for recently released ex-convict drug and alcohol users), there are also individual residential treatment schemes: follow-up therapeutic apartments and foster families. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Affiliation : | France |
Cote : | OFDT |
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |
Documents numériques (2)
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