Article de Périodique
Mieux intégrer les spécificités de genre en addictologie, une impulsion du Conseil de l’Europe (2025)
(Improving gender sensitivity in addictology: impetus from the Council of Europe)
Auteur(s) :
MUTATAYI, C. ;
MORTON, S. ;
MABILEAU, F.
Année :
2025
Page(s) :
doi: 10.3917/spub.pr2.0049
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
52
Domaine :
Alcool / Alcohol ; Drogues illicites / Illicit drugs ; Tabac / Tobacco / e-cigarette
Thésaurus géographique
EUROPE
Thésaurus mots-clés
RECOMMANDATION
;
DIFFERENCE DE GENRE
;
ADDICTOLOGIE
;
TRAITEMENT
;
PREVENTION
;
SEXE FEMININ
;
TRANSSEXUEL
;
NORME
;
PRISE EN CHARGE
Résumé :
FRANÇAIS :
Introduction : Intégrer la dimension de genre est un défi moderne pour les politiques et les interventions du champ de l'addictologie, plus spécialement à l'égard des femmes et personnes transgenres. Un ouvrage rédigé sous l'égide du Groupe Pompidou (Conseil de l'Europe) livre des recommandations dans ce sens, transculturelles et fondées sur des données probantes.
But de l'étude : L'article fournit une synthèse opérationnelle de l'ouvrage, en livrant les données motivant une approche sensible aux besoins des femmes et des transgenres en addictologie ainsi que des pistes d'action pour adapter les interventions préventives et médico-sociales.
Résultats : Les femmes et personnes trans sont touchées de manière disproportionnée par les conséquences sanitaires et la violence liées aux usages de drogues. La prévention doit commenter les normes de genre qui peuvent catalyser les usages de drogues et les violences de genre parfois associées, afin de freiner précocement ces mécanismes et d'abaisser les obstacles à la demande d'aide. À tous les stades de la prise en charge, il est crucial de tenir compte des psycho-traumatismes, particulièrement chez les femmes et les personnes transgenres, et d'adapter les réponses aux spécificités de ces publics, au-delà des questions de la grossesse ou de la maternité. Des aménagements pratiques ou cliniques sont parfois nécessaires pour abaisser les barrières à l'accès aux soins (crainte de la stigmatisation, pour sa sécurité, etc.).
Conclusions : Développer des approches genrées en addictologie est faisable, éthique et pertinent. Ce tournant requiert des réponses innovantes et évaluées pour soutenir la dissémination de réponses efficaces. [Résumé d'auteur]
ENGLISH:
Introduction: Incorporating the gender dimension is a modern challenge for policies and interventions in the field of addictology, particularly with regard to women and transgender people. A book published under the aegis of the Pompidou Group (Council of Europe) offers cross-cultural and evidence-based recommendations in this area.
Purpose of research: This article provides an operational overview of this work, presenting the data that motivates approaches to addictology that are sensitive to women's and transgender people's needs, and suggesting ways of adapting preventive and medico-social interventions.
Results: Women and trans people are disproportionately affected by the health consequences and violence associated with drug use. Prevention must address gender norms that may act as a catalyst for drug use and gender-based violence, in order to curb these mechanisms at an early stage and lower the barriers to seeking help. At all stages of care, it is crucial to consider psycho-trauma, particularly for women and transgender people, in order to facilitate their access to care and adapt responses to the specificities of these groups, beyond the issues of pregnancy and motherhood. Practical or clinical arrangements are sometimes necessary to lower the barriers to access to (fear of stigmatisation, fear for safety, etc.).
Conclusions: Developing gender sensitivity in addictology is feasible, ethical and relevant. This shift requires innovative and evaluated responses to promote the dissemination of effective responses. [Author's abstract]
Introduction : Intégrer la dimension de genre est un défi moderne pour les politiques et les interventions du champ de l'addictologie, plus spécialement à l'égard des femmes et personnes transgenres. Un ouvrage rédigé sous l'égide du Groupe Pompidou (Conseil de l'Europe) livre des recommandations dans ce sens, transculturelles et fondées sur des données probantes.
But de l'étude : L'article fournit une synthèse opérationnelle de l'ouvrage, en livrant les données motivant une approche sensible aux besoins des femmes et des transgenres en addictologie ainsi que des pistes d'action pour adapter les interventions préventives et médico-sociales.
Résultats : Les femmes et personnes trans sont touchées de manière disproportionnée par les conséquences sanitaires et la violence liées aux usages de drogues. La prévention doit commenter les normes de genre qui peuvent catalyser les usages de drogues et les violences de genre parfois associées, afin de freiner précocement ces mécanismes et d'abaisser les obstacles à la demande d'aide. À tous les stades de la prise en charge, il est crucial de tenir compte des psycho-traumatismes, particulièrement chez les femmes et les personnes transgenres, et d'adapter les réponses aux spécificités de ces publics, au-delà des questions de la grossesse ou de la maternité. Des aménagements pratiques ou cliniques sont parfois nécessaires pour abaisser les barrières à l'accès aux soins (crainte de la stigmatisation, pour sa sécurité, etc.).
Conclusions : Développer des approches genrées en addictologie est faisable, éthique et pertinent. Ce tournant requiert des réponses innovantes et évaluées pour soutenir la dissémination de réponses efficaces. [Résumé d'auteur]
ENGLISH:
Introduction: Incorporating the gender dimension is a modern challenge for policies and interventions in the field of addictology, particularly with regard to women and transgender people. A book published under the aegis of the Pompidou Group (Council of Europe) offers cross-cultural and evidence-based recommendations in this area.
Purpose of research: This article provides an operational overview of this work, presenting the data that motivates approaches to addictology that are sensitive to women's and transgender people's needs, and suggesting ways of adapting preventive and medico-social interventions.
Results: Women and trans people are disproportionately affected by the health consequences and violence associated with drug use. Prevention must address gender norms that may act as a catalyst for drug use and gender-based violence, in order to curb these mechanisms at an early stage and lower the barriers to seeking help. At all stages of care, it is crucial to consider psycho-trauma, particularly for women and transgender people, in order to facilitate their access to care and adapt responses to the specificities of these groups, beyond the issues of pregnancy and motherhood. Practical or clinical arrangements are sometimes necessary to lower the barriers to access to (fear of stigmatisation, fear for safety, etc.).
Conclusions: Developing gender sensitivity in addictology is feasible, ethical and relevant. This shift requires innovative and evaluated responses to promote the dissemination of effective responses. [Author's abstract]
Affiliation :
Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), Paris, France.
School of Social Policy, Social Work and Social Justice, University College Dublin, Dublin, Ireland.
Ancienne adjointe au secrétaire exécutif du Groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, Strasbourg, France.
School of Social Policy, Social Work and Social Justice, University College Dublin, Dublin, Ireland.
Ancienne adjointe au secrétaire exécutif du Groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, Strasbourg, France.