Titre : | Les salles de consommation à moindre risque : un déplacement des frontières entre normaux et stigmatisés ? (2020) |
Auteurs : | H. CHERONNET |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Cahiers Droit, Sciences et Technologies (n°10, 2020) |
Article en page(s) : | 57-69 |
Langues: | Français |
Discipline : | SHS (Sciences humaines et sociales / Humanities and social sciences) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés SALLE DE CONSOMMATION A MOINDRE RISQUE ; SOCIOLOGIE ; REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES ; STIGMATISATION ; POLITIQUE ; OPINION ; FACTEUR DE VULNERABILITE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Cet article aborde la question des salles de consommation à moindre risque en tant qu'objet cristallisant un certain nombre de tensions. Ce dispositif expérimental, contribuant à une politique de réduction des risques, doit également faire la preuve de son acceptabilité sociale. La sociologie interactionniste, et plus particulièrement celle d'Erving Goffman, permet d'éclairer les paradoxes auxquels se confrontent les pouvoirs publics, mais également les usagers injecteurs eux-mêmes. Le concept de stigmate permet de décrire et d'analyser des enjeux relatifs à un compromis fragile entre la gestion d'un groupe à risques et un nouvel arrangement entre « normaux » et stigmatisés. Plus largement, l'article pose la question du statut du sujet stigmatisé, dans le cadre d'une société faisant appel à la pédagogie de la responsabilisation tant en ce qui concerne la capacité de la personne à créer du lien social que sa volonté de soigner ou de prendre en charge ses troubles pour diminuer ses effets sur l'environnement social. Ce, dans un contexte où la décriminalisation des drogues reste encore absente de l'agenda politique français. ENGLISH: This article analyses the drug consumption rooms as a topic that focuses on a lot of tensions. This experimental plan contributes to the harm reduction policy. But it also supposed to prove its social acceptability. The interactionist sociology and especially the Erving Goffman's sociology, helps to explain the paradoxes that the public authorities face and also the drugs users themselves. "Stigmate", as a concept, enable to describe and analyses the issues relating to a fragile compromise: how to manage a risk group and, in the same time create the conditions of a "new arrangement" (as E. Goffman writes) between "normal" and stigmatized people? Wider, the topic is the social status of a stigmatized person. If she wants to find a social place, she has to prove that she is responsible, that she wants to heal or to assume her troubles in order to decrease their impact on social environment. This stigmatized person is responsible to keep the social link while in France, drugs users are still penalized. |
Note de contenu : |
PLAN :
Introduction. I. Les termes d'un problème public : éviter les nuisances dans l'espace public et gérer la propagation du risque. II. Séparer/inclure : quand la réprobation sociale conduit à la relégation spatiale. III. Contrôler versus responsabiliser : pouvoir d'agir d'un sujet cumulant des facteurs de vulnérabilité ? IV. Quel statut pour le sujet stigmatisé ? |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 41 |
Affiliation : | École nationale de protection judiciaire de la jeunesse - Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques ; Université de Lille Univ. Lille, CNRS, UMR 8019, France |
Lien : | https://doi.org/10.4000/cdst.1477 |
Accueil