Titre : | Maladie alcoolique chez la femme, quelles spécificités ? (2019) |
Auteurs : | F. BOUVET DE LA MAISONNEUVE ; X. LAQUEILLE |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Revue du Praticien (La) - Monographie (Tome 69, n°2, Février 2019) |
Article en page(s) : | 179-182 |
Langues: | Français |
Discipline : | PSY (Psychopathologie / Psychopathology) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés SEXE FEMININ ; ALCOOL ; DEPENDANCE ; ACCES AUX SOINS ; FACTEUR PREDICTIF ; FACTEUR DE RISQUE ; COMORBIDITE ; PRISE EN CHARGEThésaurus géographique FRANCE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
La maladie alcoolique chez les femmes est restée longtemps négligée. Taboue sur le plan culturel, elle l'était probablement aussi encore dans le domaine de la recherche et de la clinique. Mais cela change depuis certaines études récentes très éloquentes qui ont éveillé l'intérêt d'une partie de l'opinion publique venue en soutien aux professionnels qui s'alarmaient de l'immobilisme à ce sujet. Sur la base d'une expérience clinique particulière et à partir d'études consacrées à l'épidémiologie, la clinique et les complications du mésusage d'alcool chez les femmes, cet article montre la nécessité de se pencher davantage sur cette pathologie tant elle est grave pour les patientes ainsi que pour leur entourage. En effet, les complications semblent pouvoir se développer dès le premier verre : elles sont somatiques, psychiatriques mais aussi sociales. Il existe des spécificités de cette maladie chez les femmes à la fois à travers les facteurs de vulnérabilité mais aussi par le tableau clinique ou encore par ses conséquences. Les femmes sont plus fragiles que les hommes face à l'alcool. Le manque de connaissance dont pâtit cette maladie rallonge le délai de consultation des patientes et installe insidieusement les complications qui sont plus lourdes que chez les hommes, De fait. la prise en charge nécessite une approche spécifique en lien avec une demande et un statut encore particulier attribué aux femmes, Il est important d'accentuer le travail d'information afin d'inciter les patientes à consulter mais aussi de mieux légiférer sur la promotion qui vise principalement la cible des femmes et les jeunes, et cela dans le cadre d'une prévention plus rigoureuse et plus efficace. ENGLISH: Alcoholic disease in women has long been neglected. Taboo, culturally, it has also probably been so in the field of research and on clinical practice. But this has changed since the recent publication of some very relevant studies that attracted particular attention from a part of the public opinion who came in support of professionals alarmed by the inaction on this subject. Based on a specific clinical experience and from epidemiological studies, clinical data and the complications due to alcohol misuse by women, this article demonstrates the need to focus more on this pathology as it is serious for the patients as well as for their entourage. Indeed, complications seem to be able to develop from the first drink: they are somatic, psychiatric, but also social. There are specificities of this disease in women both through the factors of vulnerability but also by the clinical presentation or by its consequences. Women are more vulnerable than men to alcohol. The lack of knowledge from which this disease suffers leads to longer delays before consultation of patients and insidiously installs complications that are heavier than those of men. In fact, care requires a specific approach in relation to a request and a still particular status attributed to women. It is important to increase the information work in order to encourage patients to consult but also to better legislate on the promotion that mainly targets women and young people, and this in the framework of a more rigorous and efficient prevention. |
Domaine : | Alcool / Alcohol |
Sous-type de document : | Revue de la littérature / Literature review |
Refs biblio. : | 27 |
Affiliation : | Service d'addictologie, centre hospitalier Sainte-Anne, université Paris-Descartes, Paris, France |
Cote : | A02874 |
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