Titre : | Penser et percevoir autrement les personnes qui font usage de drogues par injection (2017) |
Titre traduit : | (Changing our perceptions and conceptions of persons who inject drugs) |
Auteurs : | H. POLIQUIN |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Drogues, santé et société (Vol.16, n°2, Octobre 2017) |
Article en page(s) : | 104-124 |
Langues: | Français |
Discipline : | SHS (Sciences humaines et sociales / Humanities and social sciences) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés USAGER ; PERCEPTION ; INJECTION ; REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES ; POPULATION A RISQUE ; FACTEUR DE VULNERABILITE ; SOUFFRANCE ; DISCRIMINATION |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Cet article propose une réflexion sur les caractéristiques des personnes qui font usage de drogues par injection (UDI) pouvant mener à un élargissement de la réponse sociale qui ira au-delà des interventions biomédicales ciblant des personnes « à risques ». Ainsi, le potentiel mobilisateur et les limites de la prise en compte des personnes UDI par d'autres caractéristiques sociales seront exposés. Il s'agit de la personne vue comme étant « vulnérable », « souffrante », « victime de discrimination et d'iniquités sociales » et enfin « en devenir ». Il sera exposé que la réponse aux « problèmes » sociaux des personnes UDI dépendra de notre aptitude, en tant que société, à repenser les actions autrement que par une approche sanitaire reposant massivement sur la prévention des risques biologiques et des maladies. Plus particulièrement, la prise en compte de l'individu comme un être en devenir, avec des projets qui lui sont propres, est capital pour se déprendre des pensées institutionnelles réductrices et pour humaniser la réponse sociale. Il est notamment nécessaire, dans une société qui se veut solidaire, juste et équitable, de voir à créer les conditions sociales essentielles. Il s'agit de créer des espaces de réduction des méfaits et de soin et de rendre accessibles diverses sources d'aide dont l'insertion sociale par l'emploi et le logement, des lieux d'écoute et des mécanismes de reconnaissance des forces et des aspirations singulières de ces personnes, sans tomber dans le piège des formules d'interventions toutes faites, des préjugés ou des stéréotypes. ENGLISH: This article presents a theoretical reflection on particular characteristics of persons who inject drugs (PWID) that can lead to the broadening of the social response beyond a simple identification of biomedical "risk factors" and consequent biomedical interventions. This article proposes to redirect the prevailing viewpoint of PWID as persons "at risk" to persons who are "vulnerable", "suffering", "victims of social discrimination and inequality" and who are "evolving". Analysis of the mobilizing strengths as well as the limits of these conceptualizations are also presented. This paper posits that the quality of our response to the social problems of PWID will depend on our ability to conceive our actions beyond the sanitary approach, which principally focuses on biological risks and disease prevention. More specifically, it is critical to consider the individual as a constantly evolving person with his or her own personal goals. This perspective circumvents reductionist institutional thinking and opens the door to more humane social responses. In a society that claims social justice, equity and solidarity, it is crucial to actually facilitate these social conditions. For PWID, this involves developing new spaces for harm reduction approaches as well as health care and facilitating social integration via work and housing programs. It also involves providing social forums where these persons can be heard and where their singular strengths and aspirations can be recognised without resorting to readymade interventions, prejudices and stereotypes. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Affiliation : | Université de Sherbrooke, Longueuil, Québec, Canada |
Lien : | http://drogues-sante-societe.ca/penser-et-percevoir-autrement-les-personnes-qui-font-usage-de-drogues-par-injection/ |
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