Article de Périodique
Quel périmètre et quelles limites doit avoir la RdRD (vision internationale) ? Doit-elle porter sur la demande (les usages) ou intervenir aussi sur l'offre (l'accès aux produits et leur qualité) ? (2016)
(What limits and what perimeter should be determined for risk and harm reduction from an international perspective? Should this only concern demand (users) or also include supply (access to substances and their quality)?)
Auteur(s) :
M. NOUGIER ;
1ère Audition publique 2.0 : La réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives (7 & 8 avril 2016; Paris)
Article en page(s) :
323-334
Refs biblio. :
93
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
SAN (Santé publique / Public health)
Thésaurus géographique
INTERNATIONAL
;
EUROPE
;
AMERIQUE DU NORD
;
AMERIQUE DU SUD
;
ASIE
;
AFRIQUE
Thésaurus mots-clés
REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES
;
DECRIMINALISATION
;
OFFRE
;
REGLEMENTATION
;
DROITS DE L'HOMME
;
MARCHE DE LA DROGUE
;
POLITIQUE
;
PRODUIT ILLICITE
Organismes
ONU
Note générale :
Question 1 - En quoi et jusqu'où la RdRD est-elle un nouveau paradigme dans le champ des conduites addictives ?
Résumé :
FRANÇAIS :
Les premières interventions de réduction des risques sont apparues dans les années 1970 en Europe et se sont depuis répandues dans la majorité des pays du monde. Malgré tout, des obstacles importants perdurent, parmi lesquels la couverture géographique de ces programmes, un manque de financements et de volonté politique au niveau tant national qu'international, peu de services adaptés aux besoins de certains groupes vulnérables, etc. Aujourd'hui, la réduction des risques doit être redéfinie non pas comme une liste d'interventions, mais comme une approche fondée sur des principes directeurs-clés : le respect des droits humains, de la dignité humaine et des preuves disponibles, la participation des usagers de drogues, et une remise en question des politiques et pratiques maximisant les dommages. Ces principes impliquent que la réduction des risques va bien au-delà de la prestation de services et nécessite une réforme des politiques et législations relatives à la drogue. Aujourd'hui, certaines expérimentations locales et nationales de réduction des risques ont déjà prouvé leur efficacité dans le domaine de l'usage (comme par exemple la décriminalisation de l'usage) et de l'offre (par exemple les clubs sociaux de cannabis ou la réglementation de certaines substances aux Etats-Unis, en Uruguay ou encore en Nouvelle-Zélande).
ENGLISH:
Interventions to reduce risks first appeared in Europe in the 1970's. Since then, they have spread to most countries throughout the world. However, major obstacles remain: 1/ geographic program distribution, 2/ lack of funding and of national as well as international political support, 3/ paucity of services specifically adapted to certain vulnerable populations, etc. Today, we must redefine risk reduction not as a list of interventions, but as an approach based on key guiding principles: the respect for human rights, for human dignity and of available data, the inclusion and participation of drug users and challenging policies and practices that increase harms. These principles imply that risk reduction should extend far beyond offering services, which would require a complete overhaul of drug-related policies and legislation. Currently, a few local and national risk reduction experiments have proven successful with respect to drug use (decriminalizing drug use, for example) as well as supply (for example, cannabis social clubs, or regulations concerning certain substances in the United States, Uruguay and New-Zealand).
Les premières interventions de réduction des risques sont apparues dans les années 1970 en Europe et se sont depuis répandues dans la majorité des pays du monde. Malgré tout, des obstacles importants perdurent, parmi lesquels la couverture géographique de ces programmes, un manque de financements et de volonté politique au niveau tant national qu'international, peu de services adaptés aux besoins de certains groupes vulnérables, etc. Aujourd'hui, la réduction des risques doit être redéfinie non pas comme une liste d'interventions, mais comme une approche fondée sur des principes directeurs-clés : le respect des droits humains, de la dignité humaine et des preuves disponibles, la participation des usagers de drogues, et une remise en question des politiques et pratiques maximisant les dommages. Ces principes impliquent que la réduction des risques va bien au-delà de la prestation de services et nécessite une réforme des politiques et législations relatives à la drogue. Aujourd'hui, certaines expérimentations locales et nationales de réduction des risques ont déjà prouvé leur efficacité dans le domaine de l'usage (comme par exemple la décriminalisation de l'usage) et de l'offre (par exemple les clubs sociaux de cannabis ou la réglementation de certaines substances aux Etats-Unis, en Uruguay ou encore en Nouvelle-Zélande).
ENGLISH:
Interventions to reduce risks first appeared in Europe in the 1970's. Since then, they have spread to most countries throughout the world. However, major obstacles remain: 1/ geographic program distribution, 2/ lack of funding and of national as well as international political support, 3/ paucity of services specifically adapted to certain vulnerable populations, etc. Today, we must redefine risk reduction not as a list of interventions, but as an approach based on key guiding principles: the respect for human rights, for human dignity and of available data, the inclusion and participation of drug users and challenging policies and practices that increase harms. These principles imply that risk reduction should extend far beyond offering services, which would require a complete overhaul of drug-related policies and legislation. Currently, a few local and national risk reduction experiments have proven successful with respect to drug use (decriminalizing drug use, for example) as well as supply (for example, cannabis social clubs, or regulations concerning certain substances in the United States, Uruguay and New-Zealand).
Affiliation :
International Drug Policy Consortium, Londres, Royaume-Uni