Rapport
L'argent de la drogue en France. Estimation des marchés des drogues illicites en France : Rapport synthétique de la recherche "Argent de la drogue" à destination de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA)
Auteur(s) :
C. BEN LAKHDAR ;
N. LALAM ;
D. WEINBERGER
Article en page(s) :
40 p.
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
MAR (Marchés / Markets)
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
PRODUIT ILLICITE
;
MARCHE DE LA DROGUE
;
ECONOMETRIE
;
ARGENT
;
TRAFIC
;
REVENU
;
COCAINE
;
CANNABIS
;
HEROINE
;
PRIX
;
TRANSPORT ROUTIER
;
ORGANISATION CRIMINELLE
;
REVENDEUR
;
TRAFIC INTERNATIONAL
;
TRANSPORT AERIEN
;
BENEFICE
Résumé :
Dans le cadre du plan gouvernemental 2013-2017, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) a confié à l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), une étude portant sur l'évaluation de l'argent de la drogue en France.
La présente étude avait pour ambition de proposer une estimation des chiffres d'affaires des drogues illicites, dans un premier temps, et une approche exploratoire des bénéfices tirés du trafic de stupéfiants, dans un second temps. La démarche s'est appuyée sur une analyse économétrique doublée d'un examen approfondi de procédures judiciaires en lien avec le trafic de drogues et d'entretiens auprès de fonctionnaires en charge de la lutte contre ce trafic. Les chercheurs se sont déplacés en Guyane, en Colombie et en Espagne pour collecter des informations relatives aux filières de la cocaïne et du cannabis. L'enjeu sensible de ce travail a consisté à déconstruire le fonctionnement des organisations de trafic afin d'obtenir les principaux coûts que doivent prendre en charge les trafiquants.
Ces estimations représentent des ordres de grandeur utiles pour les praticiens en demande de mieux connaître les flux financiers et les dynamiques d'accumulation liés au trafic de drogues illicites. Bien sûr, un tel travail s'appuie sur des séries longues et ne peut prétendre rendre compte des logiques de gain en temps réel. Ces logiques, certes, s'adaptent mais sont marquées d'une certaine inertie qui par conséquent rend l'analyse pertinente dans la durée.
L'analyse économétrique s'est nourrie de données quantitatives et qualitatives obtenues par le truchement des organisations en charge de l'observation des usages de drogues illicites et via les services d'enquête. L'analyse économétrique est entendue comme un modèle au sens large de représentation des phénomènes.
Plus précisément, la méthodologie empirique mise en oeuvre ici repose sur l'utilisation des données et connaissances que l'on a de la demande émanant du marché, notamment des prévalences d'usages, des connaissances que l'on a des modes de consommation et d'obtention des produits, mais aussi d'autres variables comme le prix et la qualité des drogues au niveau de la vente de détail. Cette méthodologie est confrontée pour le cas du cannabis à l'estimation de la taille du marché à partir des dépenses déclarées par les usagers eux-mêmes dans le Baromètre santé 2010.
La présente étude avait pour ambition de proposer une estimation des chiffres d'affaires des drogues illicites, dans un premier temps, et une approche exploratoire des bénéfices tirés du trafic de stupéfiants, dans un second temps. La démarche s'est appuyée sur une analyse économétrique doublée d'un examen approfondi de procédures judiciaires en lien avec le trafic de drogues et d'entretiens auprès de fonctionnaires en charge de la lutte contre ce trafic. Les chercheurs se sont déplacés en Guyane, en Colombie et en Espagne pour collecter des informations relatives aux filières de la cocaïne et du cannabis. L'enjeu sensible de ce travail a consisté à déconstruire le fonctionnement des organisations de trafic afin d'obtenir les principaux coûts que doivent prendre en charge les trafiquants.
Ces estimations représentent des ordres de grandeur utiles pour les praticiens en demande de mieux connaître les flux financiers et les dynamiques d'accumulation liés au trafic de drogues illicites. Bien sûr, un tel travail s'appuie sur des séries longues et ne peut prétendre rendre compte des logiques de gain en temps réel. Ces logiques, certes, s'adaptent mais sont marquées d'une certaine inertie qui par conséquent rend l'analyse pertinente dans la durée.
L'analyse économétrique s'est nourrie de données quantitatives et qualitatives obtenues par le truchement des organisations en charge de l'observation des usages de drogues illicites et via les services d'enquête. L'analyse économétrique est entendue comme un modèle au sens large de représentation des phénomènes.
Plus précisément, la méthodologie empirique mise en oeuvre ici repose sur l'utilisation des données et connaissances que l'on a de la demande émanant du marché, notamment des prévalences d'usages, des connaissances que l'on a des modes de consommation et d'obtention des produits, mais aussi d'autres variables comme le prix et la qualité des drogues au niveau de la vente de détail. Cette méthodologie est confrontée pour le cas du cannabis à l'estimation de la taille du marché à partir des dépenses déclarées par les usagers eux-mêmes dans le Baromètre santé 2010.
Affiliation :
Université de Lille ; Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), France
Autre(s) lien(s) :
Synthèse de 8 pages : https://www.inhesj.fr/sites/default/files/fichiers_site/communication/synthese_rapport_argent_de_la_drogue.pdf
Exemplaires
Disponibilité |
---|
aucun exemplaire |