Article de Périodique
Évolution de la prévalence des différents profils d'alcoolisation chez les adultes en France de 2002 à 2010 (2013)
(Trends in alcohol consumption prevalence in adults between 2002 and 2010 in France)
Auteur(s) :
COM-RUELLE, L. ;
CÉLANT, N.
Année :
2013
Page(s) :
185-190
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
11
Domaine :
Alcool / Alcohol
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
ADULTE
;
ALCOOL
;
PREVALENCE
;
EVOLUTION
;
CATEGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE
;
POPULATION A RISQUE
;
ENQUETE
;
SEXE
;
AGE
;
TYPE D'USAGE
;
FACTEUR DE RISQUE
Résumé :
FRANÇAIS :
Cette analyse des populations les plus à risque d'alcoolisation excessive en France s'appuie sur les données déclaratives de l'Enquête sur la santé et la protection sociale (ESPS) de l'Irdes auprès des ménages ordinaires, incluant le test AUDIT-C.
Les hommes sont globalement 2,6 fois plus concernés par le risque d'alcoolisation excessive que les femmes. Le risque ponctuel diminue fortement lorsque l'âge croît. Le risque chronique culmine aux âges intermédiaires.
Chez les hommes comme chez les femmes, le risque ponctuel touche particulièrement les cadres et professions intellectuelles (36,1% vs. 22,6%) et les professions intermédiaires (36,7% vs. 20,2%). Le risque chronique atteint plus souvent les hommes employés de commerce (19,5%) ou agriculteurs (17,3%) et les femmes artisanes commerçantes (6,4%) ou cadres et professions intellectuelles (4,7%). Les hommes chômeurs sont en troisième position pour le risque ponctuel (26,6%) mais en tête pour le risque chronique (18,7%) ; les chômeuses présentent surtout un risque ponctuel (18,2%).
De 2002 à 2010, derrière une relative stabilité globale, se cachent des disparités d'évolution, notamment un accroissement marqué des usages à risque ponctuel chez les femmes jeunes et dans certaines catégories sociales.
L'alcool est un facteur de risque à la fois sanitaire et social. L'indicateur de profils d'alcoolisation présenté ici est essentiel pour l'interprétation des comportements de santé, mais la complémentarité des types d'enquête, notamment cliniques, est souhaitable pour aider à proposer des politiques de santé efficaces.
ENGLISH:
This analysis of the populations most at risk of excessive alcohol consumption in France is based on declarative data from the Health, Health Care and Insurance Survey (ESPS) carried out by IRDES among typical households including the AUDIT-C test.
Men are globally 2.6 times more concerned with the risk of excessive alcohol consumption than women. The episodic risk sharply decreases as age increases. The chronic risk is at its most at intermediate ages. For both men and women, the episodic risk especially affects executives and intellectual occupations (36.1% vs. 22.6%) and intermediate occupations (36.7% vs. 20.2%). The chronic risk affects more often business employees (19.5%) or farmers (17.3%) among men and, among women, craftswomen or saleswomen (6.4%) and executives or intellectual occupations (4.7%).
Unemployed men are in third position for the episodic risk (26.6%), but come first for the chronic risk (18.6%), unemployed women mostly show an episodic risk (18.2%).
From 2002 to 2010, trend disparities are hidden behind a relative global stability, and in particular a significant increase of episodic risky use among young women and certain social categories.
Alcohol is both a health and social risk factor. The alcohol consumption profile indicator presented here is essential to interpret health behaviours, but the complementarity of the types of surveys, in particular clinical, is recommended to help implement effective health policies.
Cette analyse des populations les plus à risque d'alcoolisation excessive en France s'appuie sur les données déclaratives de l'Enquête sur la santé et la protection sociale (ESPS) de l'Irdes auprès des ménages ordinaires, incluant le test AUDIT-C.
Les hommes sont globalement 2,6 fois plus concernés par le risque d'alcoolisation excessive que les femmes. Le risque ponctuel diminue fortement lorsque l'âge croît. Le risque chronique culmine aux âges intermédiaires.
Chez les hommes comme chez les femmes, le risque ponctuel touche particulièrement les cadres et professions intellectuelles (36,1% vs. 22,6%) et les professions intermédiaires (36,7% vs. 20,2%). Le risque chronique atteint plus souvent les hommes employés de commerce (19,5%) ou agriculteurs (17,3%) et les femmes artisanes commerçantes (6,4%) ou cadres et professions intellectuelles (4,7%). Les hommes chômeurs sont en troisième position pour le risque ponctuel (26,6%) mais en tête pour le risque chronique (18,7%) ; les chômeuses présentent surtout un risque ponctuel (18,2%).
De 2002 à 2010, derrière une relative stabilité globale, se cachent des disparités d'évolution, notamment un accroissement marqué des usages à risque ponctuel chez les femmes jeunes et dans certaines catégories sociales.
L'alcool est un facteur de risque à la fois sanitaire et social. L'indicateur de profils d'alcoolisation présenté ici est essentiel pour l'interprétation des comportements de santé, mais la complémentarité des types d'enquête, notamment cliniques, est souhaitable pour aider à proposer des politiques de santé efficaces.
ENGLISH:
This analysis of the populations most at risk of excessive alcohol consumption in France is based on declarative data from the Health, Health Care and Insurance Survey (ESPS) carried out by IRDES among typical households including the AUDIT-C test.
Men are globally 2.6 times more concerned with the risk of excessive alcohol consumption than women. The episodic risk sharply decreases as age increases. The chronic risk is at its most at intermediate ages. For both men and women, the episodic risk especially affects executives and intellectual occupations (36.1% vs. 22.6%) and intermediate occupations (36.7% vs. 20.2%). The chronic risk affects more often business employees (19.5%) or farmers (17.3%) among men and, among women, craftswomen or saleswomen (6.4%) and executives or intellectual occupations (4.7%).
Unemployed men are in third position for the episodic risk (26.6%), but come first for the chronic risk (18.6%), unemployed women mostly show an episodic risk (18.2%).
From 2002 to 2010, trend disparities are hidden behind a relative global stability, and in particular a significant increase of episodic risky use among young women and certain social categories.
Alcohol is both a health and social risk factor. The alcohol consumption profile indicator presented here is essential to interpret health behaviours, but the complementarity of the types of surveys, in particular clinical, is recommended to help implement effective health policies.
Affiliation :
Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), Paris, France