Titre : | Imprisonment, alcohol dependence and risk of delusional disorder: A cross-sectional study (2012) |
Titre traduit : | (Emprisonnement, dépendance à l'alcool et troubles délirants : une étude transversale en maison d'arrêt) |
Auteurs : | E. SARLON ; A. DUBURCQ ; X. NEVEU ; E. MORVAN-DURU ; R. TREMBLAY ; F. ROUILLON ; B. FALISSARD |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique (Vol.60, n°3, Juin 2012) |
Article en page(s) : | 197-203 |
Langues: | Anglais |
Discipline : | PSY (Psychopathologie / Psychopathology) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCEThésaurus mots-clés PRISON ; ALCOOL ; DEPENDANCE ; PSYCHOPATHOLOGIE ; CONFUSION MENTALE ; ETUDE TRANSVERSALE ; INCARCERATION |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Position du problème : Un excès de maladies psychotiques (dépression et troubles de la dépendance, principalement) a été rapporté chez les personnes emprisonnées par rapport à la population générale. Toutefois, l'impact de la prison sur la pathopsychologie des détenus a été rarement étudié. Objectif : Déterminer quels sont les troubles mentaux qui sont susceptibles d'augmenter ou de régresser à l'entrée en prison et selon la durée de l'incarcération. Méthodes : Deux échantillons de prisonniers français détenus dans des maisons d'arrêt ont été interviewés en utilisant une méthodologie identique. Le premier échantillon comportait 267 nouveaux arrivants. Le second était un échantillon aléatoire de 450 détenus. Les diagnostics ont été posés à l'aide d'une méthodologie éprouvée : chaque prisonnier a suivi un entretien avec deux cliniciens durant deux heures. Un des cliniciens a utilisé un questionnaire standardisé qui produit des diagnostics de type DSM IV (MINI plus V 5.0) ; le second clinicien a complété la procédure avec un entretien clinique ouvert. Le diagnostic final a été obtenu par un consensus entre les deux approches. Des régressions logistiques multiples ont été utilisées afin de prendre en compte les facteurs de confusion potentiels. Résultats : La prévalence des troubles mentaux en prison est nettement plus élevée que celle de la population générale, cela même pour les nouveaux arrivants (trouble dépressif majeur : 24,7 % ; trouble de la dépendance : 17,6 % et schizophrénie : 4,1 %). Les troubles de la dépendance à l'alcool sont significativement plus fréquents dans l'échantillon de nouveaux arrivants (OR 1,84 [1,01-3,51]). Aucune différence significative n'a été mise en évidence pour les troubles de la dépendance aux substances. Les troubles psychotiques sont significativement moins fréquents à l'entrée en prison, notamment les troubles délirants (OR 0,29 [0,08-0,98]). Conclusion : Cette étude montre le contraste des effets de l'emprisonnement sur la psychopathologie - les troubles de la dépendance sont significativement plus fréquents pour les nouveaux arrivants quand la fréquence des troubles délirants est moins fréquente. Les détenus pourraient recevoir une aide adaptée pour soulager ces pathologies. ENGLISH: Background: Compared to the general population, an excess of psychotic illnesses, major depression and dependence disorders among prisoners has been reported. However, the impact of prison on detainees' psychopathology has rarely been studied. Objective: To determine the mental disorders liable to develop or regress on entry into prison and over time. Method: Two samples of French prisoners detained in local prisons were interviewed using the same methodology. The first sample consisted of 267 new arrivals. The second was a random sample of 450 prisoners. Diagnoses were assessed using a thorough methodology: each prisoner was interviewed for approximately 2 hours by two clinicians. One of the clinicians used a structured clinical interview, which generates DSM IV diagnoses (MINI plus v 5.0); the second completed the procedure with an open clinical interview. The final DSM IV diagnoses were obtained as a consensus between the two approaches. Multilevel logistic regressions were used to take into account potential confounders. Results: Prevalence rates of mental disorders were substantially higher in prison even for the sample of newcomers (major depression disorder: 24.7%, substance dependence: 17.6% and schizophrenia: 4.1%). Alcohol dependence disorder was significantly more frequent in the sample of newcomers (OR 1.84 [1.01-3.51]). No significant difference was evidenced between samples for substance dependence disorder. Psychotic disorders were significantly less frequent at entry into prison, particularly delusional disorder (OR 0.29 [0.08-0.98]). Conclusion: This study shows the contrasted potential effects of prison on psychopathology: alcohol dependence disorders were significantly more frequent for the newcomers, while the frequency of delusional disorders was lower. This evidence is arguing in favour of the validity of the old concept: prison psychosis. Moreover, prisoners should receive relevant help from clinicians to cope with these disorders. |
Domaine : | Alcool / Alcohol |
Refs biblio. : | 30 |
Affiliation : | Inserm, U669, Maison de Solenn, National Institute of Health and Medical Research, Paris, France |
Cote : | Abonnement |
