Article de Périodique
Intérêt des analyses toxicologiques lors d'une recherche des causes de décès (résultats de 358 analyses) (2005)
(Interest of toxicological analysis in the research of case of death (results of 358 analysis))
Auteur(s) :
C. DUVERNEUIL ;
I. ETTING ;
B. MATHIEU ;
F. PARAIRE ;
G. LORIN DE LA GRANDMAISON ;
C. RAIMBAULT ;
M. DURIGON ;
P. DE MAZANCOURT ;
J. C. ALVAREZ
Article en page(s) :
187-193
Refs biblio. :
15
Domaine :
Alcool / Alcohol ; Autres substances / Other substances ; Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus mots-clés
CAUSE DE DECES
;
DEPISTAGE
;
TOXICOLOGIE
;
ALCOOL
;
CANNABIS
;
ANTIDEPRESSEURS
;
BENZODIAZEPINES
;
HEROINE
;
MORPHINE
;
EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE
;
ANALYSE CHIMIQUE
Résumé :
FRANÇAIS :
Trois cent cinquante-huit prélèvements post-mortem, représentant 30 mois d'expertises toxicologiques, ont été analysés afin de déterminer l'intérêt des résultats dans le cadre des recherches de causes de décès. Nous avons pour cela comparé les résultats d'analyses aux conclusions établies lors de l'autopsie lorsque celle-ci était pratiquée (n = 292). Dans 66 cas, l'autopsie n'a pas été effectuée, les prélèvements ayant été réalisés lors de "levée de corps". La présence d'au moins un xénobiotique est retrouvée dans 272 cas (76%) sur les 358 décès. Sur les 80 décès pour lesquels la conclusion de l'autopsie était une origine toxique probable, 68 (85%) ont été confirmés par l'analyse, 12 cas (15%) ne révélant pas de toxiques. Sur les 181 décès pour lesquels la cause était évidente à l'autopsie et a priori d'origine non toxique, par exemple par noyade, homicide ou pendaison, 112 (61,8%) ont révélé l'absence de tout toxique et 69 (34,2%) montraient la présence de toxiques pouvant avoir joué un rôle dans les circonstances du décès. Sept de ces décès pouvaient même être directement expliqués par la seule présence des toxiques. Enfin, sur les 31 décès d'origine naturelle probable, 27 (87%) ont montré l'absence de tout toxique et 4 (13%) ont révélé un décès d'origine toxique. Les médicaments sont les substances les plus souvent rencontrées (168 décès, soit 61, 7%), essentiellement représentés par les benzodiazépines (27%) et les antidépresseurs (16,2%). L'alcool est retrouvé dans 158 cas (58%). Les stupéfiants sont retrouvés dans 62 cas (22,7%), le cannabis étant le plus souvent rencontré (n = 50), devant la morphine (n-21), dont 15 imputables à une prise d'héroïne (présence de 6-MAM et codéine).
ENGLISH:
358 post-mortem samples over a 30 monthsfollow-up période have been analysed in order to establish the interest of toxicological analysis in the research of cause of death. We have also compared the analysis results with the autopsy conclusions when available (n = 292). In 66 cases, the autopsy has not been carried out, the samples being collected on the site of death. The presence of at least one xenobiotic was found in 272/358 cases (76%). Concerning the 80 deaths for which the autopsy conclusion could be attributed to toxic origin, 68 (85%) have been confirmed by the analysis, 12 cases (15%) did not evidence any toxic. Among the 181 deaths where the cause appeared to be obvious during autopsy (drowning, homicide or hanging), 112 (61,8 %) revealed the absence of toxic. The other 69 deaths (34,2%) showed the presence of toxics, that could be involved in the cause of death. Seven of these deaths could be directly explained by the presence of toxics. Finally, 31 deaths were listed with a natural origin. Among these 31 deaths, 27 (87%) revealed the absence of toxic and 4 (13%) showed a toxic death. The pharmaceuticals were the substances the most fi-equeritly detected (168 deaths, 61,7%), essentially benzodiazepines (27%) and antidepressants (16,2%). Alcohol wasfound in 158 cases (58%). Drugs of abuse were observed in 62 cases (22, 7%), essentially cannabis (n-50), then morphine (n-21 including 15 with a intake of heroin characterised by the presence of 6-MAM and codeine).
Trois cent cinquante-huit prélèvements post-mortem, représentant 30 mois d'expertises toxicologiques, ont été analysés afin de déterminer l'intérêt des résultats dans le cadre des recherches de causes de décès. Nous avons pour cela comparé les résultats d'analyses aux conclusions établies lors de l'autopsie lorsque celle-ci était pratiquée (n = 292). Dans 66 cas, l'autopsie n'a pas été effectuée, les prélèvements ayant été réalisés lors de "levée de corps". La présence d'au moins un xénobiotique est retrouvée dans 272 cas (76%) sur les 358 décès. Sur les 80 décès pour lesquels la conclusion de l'autopsie était une origine toxique probable, 68 (85%) ont été confirmés par l'analyse, 12 cas (15%) ne révélant pas de toxiques. Sur les 181 décès pour lesquels la cause était évidente à l'autopsie et a priori d'origine non toxique, par exemple par noyade, homicide ou pendaison, 112 (61,8%) ont révélé l'absence de tout toxique et 69 (34,2%) montraient la présence de toxiques pouvant avoir joué un rôle dans les circonstances du décès. Sept de ces décès pouvaient même être directement expliqués par la seule présence des toxiques. Enfin, sur les 31 décès d'origine naturelle probable, 27 (87%) ont montré l'absence de tout toxique et 4 (13%) ont révélé un décès d'origine toxique. Les médicaments sont les substances les plus souvent rencontrées (168 décès, soit 61, 7%), essentiellement représentés par les benzodiazépines (27%) et les antidépresseurs (16,2%). L'alcool est retrouvé dans 158 cas (58%). Les stupéfiants sont retrouvés dans 62 cas (22,7%), le cannabis étant le plus souvent rencontré (n = 50), devant la morphine (n-21), dont 15 imputables à une prise d'héroïne (présence de 6-MAM et codéine).
ENGLISH:
358 post-mortem samples over a 30 monthsfollow-up période have been analysed in order to establish the interest of toxicological analysis in the research of cause of death. We have also compared the analysis results with the autopsy conclusions when available (n = 292). In 66 cases, the autopsy has not been carried out, the samples being collected on the site of death. The presence of at least one xenobiotic was found in 272/358 cases (76%). Concerning the 80 deaths for which the autopsy conclusion could be attributed to toxic origin, 68 (85%) have been confirmed by the analysis, 12 cases (15%) did not evidence any toxic. Among the 181 deaths where the cause appeared to be obvious during autopsy (drowning, homicide or hanging), 112 (61,8 %) revealed the absence of toxic. The other 69 deaths (34,2%) showed the presence of toxics, that could be involved in the cause of death. Seven of these deaths could be directly explained by the presence of toxics. Finally, 31 deaths were listed with a natural origin. Among these 31 deaths, 27 (87%) revealed the absence of toxic and 4 (13%) showed a toxic death. The pharmaceuticals were the substances the most fi-equeritly detected (168 deaths, 61,7%), essentially benzodiazepines (27%) and antidepressants (16,2%). Alcohol wasfound in 158 cases (58%). Drugs of abuse were observed in 62 cases (22, 7%), essentially cannabis (n-50), then morphine (n-21 including 15 with a intake of heroin characterised by the presence of 6-MAM and codeine).
Affiliation :
Laboratoire de Pharmacologie - Toxicologie, Centre Hospitalier Universitaire Raymond Poincaré, AP-HP, 104 bld R. Poincaré, 92380 Garches, France