Titre : | De la "médecine pénitentiaire" à la "médecine en milieu pénitentiaire" : réalités et dérives (2011) |
Titre traduit : | (From penitentiary medicine to medicine inside prison environment: reality and "drifts") |
Auteurs : | F. MEROUEH |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Courrier des Addictions (Le) (Vol.13, n°4, Octobre-novembre-décembre 2011) |
Article en page(s) : | 24-26 |
Langues: | Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés PERSONNEL PENITENTIAIRE ; MEDECINE PENITENTIAIRE ; PRISON ; VIH ; PRISE EN CHARGE ; INFECTION ; INSERTIONThésaurus géographique FRANCE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Les modalités de soins en milieu carcéral sont encadrées par la loi du 18 janvier 1994. Cette loi, profonde refonte du système, consacrant notamment le transfert de la prise en charge sanitaire des détenus au ministère de la Santé, et le principe de gratuité des soins en milieu carcéral, constituait une reconnaissance et se voulait une réponse à un problème finalement reconnu de santé publique. Elle était aussi un défi pour la profession médicale. C'est ainsi que les Unités de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) ont vu le jour. Aujourd'hui, 15 ans après la promulgation de la loi, quel bilan pouvons-nous faire ? La médecine en milieu pénitentiaire, qui se doit de proposer une équivalence, une continuité de soins avec l'extérieur, est confrontée à une population très exposée, dont 30 % présentent une addiction à des produits psychoactifs, où la prévalence de patients bénéficiant d'un traitement de substitution est 14 fois supérieure qu'en milieu ouvert. Si le constat est satisfaisant à la vue des résultats, il faut néanmoins souligner un manque de formation du personnel pénitentiaire, et une réelle hétérogénéité de prise en charge selon les UCSA. La prise en charge des infections virales est une problématique majeure de la médecine pénitentiaire. Dans la période examinée, si une baisse générale de la prévalence est à souligner, elle reste largement supérieure à celle du milieu ouvert : un peu plus d'1 détenu sur 20 est aujourd'hui infecté par le VIH et/ou le VHC. Le système de prévention et thérapeutique, s'il porte ses fruits, peut néanmoins être amélioré. Cela passerait par une prise en charge de la précarité, une meilleure prévention, information, mais aussi traitement des pathologies virales, souvent insuffisant en ce qui concerne les hépatites, et les traitements post-exposition. Enfin, la préparation de la sortie devrait faire l'objet d'une plus grande attention. Il y a une réelle carence concernant la prise en charge sociale, de la préparation à la sortie au suivi post-incarcération, le Service pénitencier d'insertion et de probation (SPIP) assurant davantage une surveillance individuelle qu'un travail d'assistance administrative, notamment médicale. ENGLISH: The practical details of medical treatment in the prison environment are organized by the January 18, 1994 law. This text, a profound system overhaul, sanctioning notably the health care transfer to the Ministry of Health, and the principle of free health care in prisons, constituted a recognition, and response to what was finally recognized as an issue of public health. It was also a challenge for the medical profession. That's how the Units of Consultations and Ambulatory treatments (UCSA) were created. Today, more than 15 years after the law entered in force, what assessment can be done? Medicine in the prison environment has to offer an equivalent, a continuity with health care outside the prison. It is facing a very vulnerable population, 30% have an addiction to psychoactive substance and the prevalence of patients receiving a treatment of substitution is 14 times higher than outside. If the conclusion can be satisfying in the light of the results, yet we must be emphasize a lack of formation of the penitentiary staff, and a real heterogeneity of treatment among the UCSA. The treatment of viral infections is a major issue in penitentiary medicine. On the studied period, if a general fall of the infection rate is important to underline, it is still largely higher than outside, and more than 1 over 20 patient is HIV and/or HCV positive. The prevention and therapeutic system, even if efficient, could be improved. It would focus on a better prevention, information but also on a treatment of viral pathologies. This treatment is notably considered as deficient concerning the hepatitis, and post-exposition treatment. Finally, the release should be more carefully prepared. There is a real lack in social handling, from the release preparation to the post incarceration follow-up, the Penitentiary Service of Insertion and Probation (PSIP), exercising more individual surveillance than administrative assistance, especially in the medical field. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Affiliation : | UCSA de VLM pôle urgences, CHRU de Montpellier, France |
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