Rapport
Analyse du rapport BASS. Relations entre méthodologie et interprétation : Quels liens de causalité a-t-on le droit d'inférer ?
Auteur(s) :
OSIEK, C.
Année :
2005
Page(s) :
13 p.
Langue(s) :
Français
Domaine :
Addictions sans produit / Addictions without drug
Thésaurus mots-clés
JEUX D'ARGENT ET DE HASARD
;
JEU PATHOLOGIQUE
;
METHODE
;
ENQUETE
;
PREVALENCE
Thésaurus géographique
SUISSE
Résumé :
Commanditée par l'Office fédéral de la justice (OFJ) et la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) l'étude du BASS (Büro für arbeits- und sozialpolitische Studien) sur la pathologie du jeu en Suisse a été publiée le 26 novembre 2004. L'étude et l'interprétation qu'en ont faites l'OFJ et la CFMJ soulèvent de grands doutes auprès des experts sur les fondements, la motivation et la finalité du rapport BASS.
La présente analyse relève notamment les points suivants :
1. Sur le plan de la méthodologie, le BASS fait lui-même un grand nombre d'autocritiques fort pertinentes.
2. La méthode utilisée pour calculer le taux de prévalence n'est absolument pas scientifique et repose sur des présupposés arbitraires. Rien ne permet de calculer un taux de prévalence de joueurs excessifs à partir de cette étude.
3. L'étude ne repose sur aucun instrument mais uniquement sur de multiples déductions plus ou moins arbitraires.
4. L'échantillonnage utilisé ne peut être considéré comme représentatif de la population résidente en Suisse. Par exemple : les cas de joueurs excessifs des institutions du canton de Berne représentent 40,6 % de tous les cas interrogés en Suisse, alors que la population bernoise ne représente que 13 % de la population suisse. A l'opposé d'autres cantons sont sous représentés (notamment Zurich et Genève).
5. Le rapport BASS contient de nombreuses interprétations partiales. C'est le cas de l'étude des facteurs pouvant influencer les joueurs à devenir excessifs. Cette étude ne prend en compte qu'un seul paramètre pouvant intervenir, celui des machines à sous existant hors des casinos, et fait un raccourci tendancieux en assimilant les terminaux Tactilo à celles-ci. Pour la Suisse romande, il faut tenir compte non seulement des terminaux Tactilo, mais aussi des machines à sous dans les casinos de Suisse romande et en plus des machines à sous dans les quatre casinos de France voisine.
La présente analyse relève notamment les points suivants :
1. Sur le plan de la méthodologie, le BASS fait lui-même un grand nombre d'autocritiques fort pertinentes.
2. La méthode utilisée pour calculer le taux de prévalence n'est absolument pas scientifique et repose sur des présupposés arbitraires. Rien ne permet de calculer un taux de prévalence de joueurs excessifs à partir de cette étude.
3. L'étude ne repose sur aucun instrument mais uniquement sur de multiples déductions plus ou moins arbitraires.
4. L'échantillonnage utilisé ne peut être considéré comme représentatif de la population résidente en Suisse. Par exemple : les cas de joueurs excessifs des institutions du canton de Berne représentent 40,6 % de tous les cas interrogés en Suisse, alors que la population bernoise ne représente que 13 % de la population suisse. A l'opposé d'autres cantons sont sous représentés (notamment Zurich et Genève).
5. Le rapport BASS contient de nombreuses interprétations partiales. C'est le cas de l'étude des facteurs pouvant influencer les joueurs à devenir excessifs. Cette étude ne prend en compte qu'un seul paramètre pouvant intervenir, celui des machines à sous existant hors des casinos, et fait un raccourci tendancieux en assimilant les terminaux Tactilo à celles-ci. Pour la Suisse romande, il faut tenir compte non seulement des terminaux Tactilo, mais aussi des machines à sous dans les casinos de Suisse romande et en plus des machines à sous dans les quatre casinos de France voisine.
Affiliation :
Psychologue aux HUG, professeur titulaire au département de psychologie de l'Université de Fribourg
Suisse / Switzerland
Suisse / Switzerland
- voir aussi :
Cote :
A02924