Article de Périodique
Neurobiologie et trajectoire des contrevenants de l'alcool au volant : vers un modèle multidimensionnel (2010)
(Toward a multidimensional model of driving while impaired offenders: A neurobiological pathway)
Auteur(s) :
S. COUTURE ;
T. G. BROWN ;
S. BROCHU
Article en page(s) :
445-468
Sous-type de document :
Revue de la littérature / Literature review
Domaine :
Alcool / Alcohol
Langue(s) :
Français
Discipline :
PSY (Psychopathologie / Psychopathology)
Thésaurus mots-clés
CONDUITE DE VEHICULE
;
ALCOOL
;
NEUROBIOLOGIE
;
DELIT
;
CONDUITE A RISQUE
;
CONCEPT
;
RECIDIVE
;
MODELE
;
RECHERCHE
;
THEORIE
;
CRIMINALITE
;
TRAJECTOIRE
Résumé :
FRANÇAIS :
Depuis quelques années, les baisses observées dans le nombre de collisions mortelles reliées à l'alcool et le taux de récidive de la conduite avec capacités affaiblies (CCA) stagnent. L'une des stratégies préconisées pour contrer cette tendance est d'améliorer la détection des futurs récidivistes et ce, dès leur première condamnation. Traditionnellement, cette détection repose sur les approches provenant des domaines de la justice pénale et du traitement de la consommation problématique d'alcool. Ce carcan idéologique s'observe dans le domaine de l'intervention auprès des contrevenants mais également dans les recherches visant la prévention de la récidive. Pour remédier à cette situation, le présent article explore une nouvelle conceptualisation de la récidive visant la détection d'un sous-groupe de contrevenants à risque élevé de récidive. Le modèle proposé s'inspire de l'intérêt naissant porté aux caractéristiques neurobiologiques pour expliquer les comportements à risque, et plus spécialement à l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). De par son interrelation avec plusieurs caractéristiques associées à la récidive, les dysfonctions de l'axe HHS pourraient permettre de cibler les contrevenants primaires ayant une trajectoire de comportements à risque. Cet article se veut donc une réflexion sur les mesures en cours dans le domaine de la détection de la récidive et suggère des hypothèses pour les futures recherches.
ENGLISH:
The number of fatally injured drivers with blood alcohol concentration (BAC) over the legal limit (> 80mg%) significantly declined in the 1980s and 1990s. Further declines in alcohol-related traffic fatalities have stalled since the late 1990s. The "hardcore" drink-driver has been identified as a key element of the problem. Hence, a first driving while impaired by alcohol (DWI) conviction has been seen as an important opportunity to identify hardcore offenders who are at high risk for recidivism. Most measures implemented today to intervene with DWI offenders have been influenced either by the deterrent paradigm or the remediation/treatment approach. The evidence indicates that such approaches have limited potential to deal with hardcore DWI offenders. This article proposes a new conceptual framework for understanding and intervening with these offenders. This framework proposes that dysregulation of neurobiological systems, especially the hypothalamic-pituitary-adrenal axis (HPA), could help to understand the hardcore offender and provide avenues for future research and prevention strategies.
Depuis quelques années, les baisses observées dans le nombre de collisions mortelles reliées à l'alcool et le taux de récidive de la conduite avec capacités affaiblies (CCA) stagnent. L'une des stratégies préconisées pour contrer cette tendance est d'améliorer la détection des futurs récidivistes et ce, dès leur première condamnation. Traditionnellement, cette détection repose sur les approches provenant des domaines de la justice pénale et du traitement de la consommation problématique d'alcool. Ce carcan idéologique s'observe dans le domaine de l'intervention auprès des contrevenants mais également dans les recherches visant la prévention de la récidive. Pour remédier à cette situation, le présent article explore une nouvelle conceptualisation de la récidive visant la détection d'un sous-groupe de contrevenants à risque élevé de récidive. Le modèle proposé s'inspire de l'intérêt naissant porté aux caractéristiques neurobiologiques pour expliquer les comportements à risque, et plus spécialement à l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). De par son interrelation avec plusieurs caractéristiques associées à la récidive, les dysfonctions de l'axe HHS pourraient permettre de cibler les contrevenants primaires ayant une trajectoire de comportements à risque. Cet article se veut donc une réflexion sur les mesures en cours dans le domaine de la détection de la récidive et suggère des hypothèses pour les futures recherches.
ENGLISH:
The number of fatally injured drivers with blood alcohol concentration (BAC) over the legal limit (> 80mg%) significantly declined in the 1980s and 1990s. Further declines in alcohol-related traffic fatalities have stalled since the late 1990s. The "hardcore" drink-driver has been identified as a key element of the problem. Hence, a first driving while impaired by alcohol (DWI) conviction has been seen as an important opportunity to identify hardcore offenders who are at high risk for recidivism. Most measures implemented today to intervene with DWI offenders have been influenced either by the deterrent paradigm or the remediation/treatment approach. The evidence indicates that such approaches have limited potential to deal with hardcore DWI offenders. This article proposes a new conceptual framework for understanding and intervening with these offenders. This framework proposes that dysregulation of neurobiological systems, especially the hypothalamic-pituitary-adrenal axis (HPA), could help to understand the hardcore offender and provide avenues for future research and prevention strategies.
Affiliation :
Programme de recherche sur les addictions, Institut universitaire en santé mentale Douglas, Montréal, Québec, Canada