Titre : | Dépistage en routine du VIH en population générale en France : estimation de l'impact clinique et du coût-efficacité (2010) |
Titre traduit : | (Routine HIV screening in France: an estimation of clinical impact and cost-effectiveness) |
Auteurs : | Y. YAZDANPANAH ; C. E. SLOAN ; C. CHARLOIS-OU ; S. LE VU ; C. SEMAILLE ; D. COSTAGLIOLA ; J. PILLONEL ; A. I. POULLIÉ ; O. SCEMAMA ; S. DEUFFIC-BURBAN ; E. LOSINA ; R. P. WALENSKY ; K. A. FREEDBERG ; A. D. PALTIEL |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (n°45-46, 30 novembre 2010) |
Article en page(s) : | 455-460 |
Note générale : | Ce texte est une version courte de l'article initialement publié en anglais sous la référence suivante : Yazdanpanah Y, Sloan CE, Charlois-Ou C, Le Vu S, Semaille C, Costagliola D, et al. "Routine HIV screening in France: clinical impact and cost-effectiveness", PLoS One. 2010 Oct 1;5(10):e13132. |
Langues: | Français |
Discipline : | MAL (Maladies infectieuses / Infectious diseases) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCE ; GUYANE FRANCAISEThésaurus mots-clés POPULATION GENERALE ; VIH ; DEPISTAGE ; USAGER ; INJECTION ; COUT ; EFFICACITE ; PREVALENCE ; HSH |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Contexte - En France, environ 40 000 personnes ne savent pas qu'elles sont infectées par le VIH. Bien que des études antérieures aient évalué le rapport coût-efficacité du dépistage en routine du VIH aux États-Unis, des différences entre la situation épidémiologique et les comportements face aux tests VIH justifiaient une analyse spécifique pour la France. Méthodes et principaux résultats - Nous avons évalué l'espérance de vie, le coût et le rapport coût-efficacité des stratégies alternatives de dépistage du VIH en France dans la population générale et dans des populations à risque, en utilisant un modèle mathématique alimenté par des données cliniques et de coût françaises. Nous avons comparé la stratégie de dépistage « actuelle », visant les populations à risque d'infection par le VIH, à une stratégie de « dépistage universelle », où un dépistage volontaire du VIH est proposé à l'ensemble des adultes âgés de 18 à 69 ans. Le rythme de dépistage s'échelonnait entre un test proposé de manière ponctuelle à un test proposé tous les ans. Les données alimentant le modèle incluaient l'âge moyen (42 ans), la prévalence des infections à VIH non diagnostiquées (0,10 %), l'incidence annuelle du VIH (0,01 %), l'acceptabilité des tests (79 %), l'orientation vers les structures de soins (75 %) et le coût du dépistage (43 €). Nous avons effectué des analyses de sensibilité sur la prévalence des infections non diagnostiquées, l'incidence du VIH, les estimations de coûts, et nous avons analysé les bénéfices du traitement antirétroviral sur la transmission. Pour la « stratégie actuelle », nous avons obtenu une espérance de vie de 242,82 mois de vie ajustés sur la qualité (QALM) chez les personnes infectées par le VIH et de 268,77 QALM dans la population générale. La réalisation d'un test de dépistage proposé de manière ponctuelle à l'ensemble de la population augmentait l'espérance de vie de 0,01 QALM dans la population générale et majorait les coûts de 50 €/personne pour un ratio coût-efficacité de 57 400 € par année de vie ajustée sur la qualité (QALY). Un dépistage plus fréquent dans la population générale augmentait la survie, les coûts et les ratios coût-efficacité. Pour les usagers de drogues par injection (prévalence des non diagnostiqués 6,17 % ; incidence du VIH 0,17 %/an) et la population de Guyane française (prévalence 0,41 % ; incidence 0,35 %/an), un dépistage annuel était, comparé au dépistage tous les cinq ans, associé à des ratios coût-efficacité de 51 200 € et 46 500 €/QALY. Conclusions - Cette modélisation suggère que la réalisation d'un test de dépistage proposé de manière ponctuelle à l'ensemble de la population en France améliore la survie comparativement à la «stratégie actuelle» et est associée à un ratio coût-efficacité comparable aux autres interventions de dépistage recommandées en Europe de l'Ouest. Dans les groupes à risque, un dépistage plus fréquent se justifie d'un point de vue économique. [Résumé d'auteur] ENGLISH: Background - In France, roughly 40,000 HIV-infected persons are unaware of their HIV infection. Although previous studies have evaluated the cost-effectiveness of routine HIV screening in the United States, differences in both the epidemiology of infection and HIV testing behaviors warrant a setting-specific analysis for France. Methods/Principal findings - We estimated the life expectancy (LE), cost and cost-effectiveness of alternative HIV screening strategies in the French general population and high-risk sub-populations using a computer model of HIV detection and treatment, coupled with French national clinical and economic data. We compared risk-factor-based HIV testing (''current practice'') to universal routine, voluntary HIV screening in adults aged 18-69. Screening frequencies ranged from once to annually. Input data included mean age (42 years), undiagnosed HIV prevalence (0.10%), annual HIV incidence (0.01%), test acceptance (79%), linkage to care (75%) and cost/test (€43). We performed sensitivity analyses on HIV prevalence and incidence, cost estimates, and the transmission benefits of ART. ''Current practice'' produced LEs of 242.82 quality-adjusted life months (QALM) among HIV-infected persons and 268.77 QALM in the general population. Adding a one-time HIV screening test increased LE by 0.01 QALM in the general population and increased costs by €50/person, for a cost-effectiveness ratio (CER) of €57,400 per quality-adjusted life year (QALY). More frequent screening in the general population increased survival, costs and CERs. Among injection drug users (undiagnosed prevalence 6.17%; HIV incidence 0.17%/year) and in French Guyana (prevalence 0.41%; incidence 0.35%/year), annual screening compared to every five years produced CERs of €51,200 and €46,500/QALY. Conclusions - One-time routine HIV screening in France improves survival compared to ''current practice'' and compares favorably to other screening interventions recommended in Western Europe. In higher-risk groups, more frequent screening is economically justifiable. [Author's abstract] |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 41 |
Affiliation : | Service universitaire des maladies infectieuses et du voyageur, Centre hospitalier de Tourcoing, France |
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