Rapport
Usage et polyconsommation de substances psychoactives et comportements sexuels à risques : Etude réalisée à partir des données de l'étude Baromètre Santé 2000, de l'enquête ESPAD et d'une recherche bibliographique
Auteur(s) :
VASSEUR, D. ;
COUSTOU B. ;
GAUTIER, A. ;
PERETTI-WATEL, P.
Année :
2001
Page(s) :
28 p.
Langue(s) :
Français
Domaine :
Alcool / Alcohol ; Drogues illicites / Illicit drugs ; Tabac / Tobacco / e-cigarette
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus mots-clés
JEUNE
;
BAROMETRE SANTE
;
JEUNE ADULTE
;
POLYCONSOMMATION
;
ALCOOL
;
TABAC
;
CANNABIS
;
PRODUIT ILLICITE
;
FACTEUR DE RISQUE
;
ACTIVITE SEXUELLE
Résumé :
Cette étude a pour objectif de mesurer les liens qu'il pourrait y avoir entre consommation et/ou polyconsommation de substances psychoactives comme l'alcool, le cannabis ou le tabac et un comportement sexuel à risques, à travers l’analyse des résultats de l'enquête ESPAD 1999, de l'enquête Baromètre Santé 2000 et d’une recherche bibliographique.
Ces trois approches, permettent d'observer des tendances qui vont globalement dans le même sens. La polyconsommation de substances psychoactives chez les jeunes et jeunes adultes est liée à des prises de risques sexuels ou à des comportements à risque sexuel ou des perceptions du risque sexuel différentes des non polyconsommateurs.
Ainsi, les données de l'enquête Baromètre Santé 2000 permettent de noter des liens entre une polyconsommation tabac-alcool-cannabis avec le sentiment de se sentir mal informé sur la contraception et sur les MST, avec une plus grande crainte du sida, avec le fait d'avoir eu des relations sexuelles plus précocement, d'avoir plus souvent utilisé la pilule du lendemain, d'avoir effectué un dépistage du sida, d'avoir contracté une MST et d'avoir déjà subi une IVG.
Les données de l'enquête ESPAD 1999 permettent de montrer le lien entre, d'une part, les prise de risques sexuels et / ou relations sexuelles non désirée ou regrettées et, d'autre part, la reconnaissance d'une consommation de drogue ou d'alcool. Il apparaît notamment que le facteur prédictif le plus étroitement associé à un rapport sexuel mal maîtrisé imputé à la consommation de drogue est l'expérimentation du mélange alcool+cannabis. Enfin, la pratique du binge drinking apparaît comme le mode de consommation d'alcool le plus caractéristique associé à un rapport sexuel mal maîtrisé imputé à la consommation d'alcool.
Enfin, la recherche bibliographique permet de voir qu'au milieu des très nombreux articles sur les risques sexuels liés à la prise de drogues comme l'héroïne par voie intraveineuse et sur les actions de politiques de réduction des risques auprès des UDV, quelques articles portent sur les risques sexuels et la consommation (ou polyconsommation) de substance psychoactives. Avec beaucoup de prudence de la part des auteurs de ces articles, les résultats obtenus montrent certes qu'il existe des liens entre consommation de substances psychoactives et prise de risque sexuel: ils rappellent que les relations entre consommation et prises de risques sont difficiles à établir et pas forcément linéaires, que le niveau de consommations des substances psychoactives prises en compte est très important et que les résultats dépendent de nombreux autres facteurs que les enquêtes n'ont pas toujours prévus de mesurer ou ne peuvent pas prendre en compte (A partir du document)
Ces trois approches, permettent d'observer des tendances qui vont globalement dans le même sens. La polyconsommation de substances psychoactives chez les jeunes et jeunes adultes est liée à des prises de risques sexuels ou à des comportements à risque sexuel ou des perceptions du risque sexuel différentes des non polyconsommateurs.
Ainsi, les données de l'enquête Baromètre Santé 2000 permettent de noter des liens entre une polyconsommation tabac-alcool-cannabis avec le sentiment de se sentir mal informé sur la contraception et sur les MST, avec une plus grande crainte du sida, avec le fait d'avoir eu des relations sexuelles plus précocement, d'avoir plus souvent utilisé la pilule du lendemain, d'avoir effectué un dépistage du sida, d'avoir contracté une MST et d'avoir déjà subi une IVG.
Les données de l'enquête ESPAD 1999 permettent de montrer le lien entre, d'une part, les prise de risques sexuels et / ou relations sexuelles non désirée ou regrettées et, d'autre part, la reconnaissance d'une consommation de drogue ou d'alcool. Il apparaît notamment que le facteur prédictif le plus étroitement associé à un rapport sexuel mal maîtrisé imputé à la consommation de drogue est l'expérimentation du mélange alcool+cannabis. Enfin, la pratique du binge drinking apparaît comme le mode de consommation d'alcool le plus caractéristique associé à un rapport sexuel mal maîtrisé imputé à la consommation d'alcool.
Enfin, la recherche bibliographique permet de voir qu'au milieu des très nombreux articles sur les risques sexuels liés à la prise de drogues comme l'héroïne par voie intraveineuse et sur les actions de politiques de réduction des risques auprès des UDV, quelques articles portent sur les risques sexuels et la consommation (ou polyconsommation) de substance psychoactives. Avec beaucoup de prudence de la part des auteurs de ces articles, les résultats obtenus montrent certes qu'il existe des liens entre consommation de substances psychoactives et prise de risque sexuel: ils rappellent que les relations entre consommation et prises de risques sont difficiles à établir et pas forcément linéaires, que le niveau de consommations des substances psychoactives prises en compte est très important et que les résultats dépendent de nombreux autres facteurs que les enquêtes n'ont pas toujours prévus de mesurer ou ne peuvent pas prendre en compte (A partir du document)