La pharmaco-dépendance a ressurgi depuis 15 ans et le phénomène, largement diffusé et amplifié a installé la Toxicomanie au premier rang de l'actualité.
Un des objectifs concernant ce phénomène et un des plus difficiles à évaluer c'est celui d'essayer de discerner avec précision les différents facteurs qui interviennent. En effet, on sait que la Toxicomanie n'est pas une maladie, ou n'est pas qu'une maladie, mais qu'elle est une réponse à des problèmes d'origines multiples sociale, économique, politique, etc….
On sait aussi que ces différents critères sont eux-mêmes plus ou moins déterminant sur l'équilibre d'une personnalité.
D'où l'importance de toute enquête épidémiologique qui peut apporter d'importants progrès dans la connaissance du phénomène. On sait que le recueil des statistiques en cette matière se donne essentiellement pour mission: de recenser les statistiques de routine, de s'interroger sur leurs valeurs, de les expliciter s'il y a lieu, d'étudier éventuellement les modifications susceptibles de faciliter le recueil des données et d'en accroître la fiabilité.
C'est dans cette optique, et devant le constat de l'existence en Seine-Saint-Denis de jeunes utilisateurs de drogue qu'est née la recherche en Toxicomanie et en particulier, cette recherche épidémiologique.
Tout en sachant que l'analyse de ces résultats statistiques ne représente que la demande de soins, et permet seulement d'en étudier l'évolution quantitative et qualitative ; tout en sachant que nous ne pourrons jamais en déduire le nombre exact de toxicomanes nous avons voulu essayer de mesurer, au mieux l'action de notre Service face à la Toxicomanie et éventuellement d'en tirer des conclusions d'avenir. Et aussi, pourquoi pas, donner une image aussi proche que possible de la réalité du phénomène toxicomaniaque en Seine-Saint-Denis dans ce qu'il a d'éventuellement original.