Titre : | Le médecin généraliste et le mésusage des traitements de substitution aux opiacés. Enquête auprès de médecins généralistes d'Ille et Vilaine |
Auteurs : | P. NEAU ; GUILLERY X., Directeur de thèse |
Type de document : | Thèse, mémoire |
Editeur : | Rennes : Université Rennes 1, 2010 |
Format : | 77 p. / ann., tabl. |
Note générale : | Thèse de médecine |
Langues: | Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCE ; ILLE-ET-VILAINEThésaurus mots-clés TRAITEMENT DE MAINTENANCE ; BUPRENORPHINE ; METHADONE ; MESUSAGE ; SUBSTITUTION ; MEDECIN GENERALISTE ; ENQUETE ; PRISE EN CHARGE ; PRESCRIPTION MEDICALE |
Résumé : |
La buprénorphine et la méthadone ont été mises sur le marché en France au milieu des années 90 pour répondre aux risques liés à la consommation d'héroïne en particulier infectieux dans un contexte d'épidémie de SIDA. Les médecins généralistes ont pris en charge la majorité de ces prescriptions qui ont montré rapidement leurs effets bénéfiques sanitaires et sociaux mais aussi certains effets négatifs comme le mésusage, qui correspond à un détournement du traitement de son but thérapeutique. Il peut constituer un obstacle dans la démarche des patients et fragiliser les conditions d'accès à ces traitements. Il y a donc un enjeu à connaître les difficultés que peuvent rencontrer les médecins face aux mésusages des traitements de substitution aux opiacés afin de réduire ces derniers.
L'objet de cette étude était d'évaluer ces difficultés. Nous avons interrogé d'une part 15 médecins généralistes d'Ille et Vilaine tirés au sort sur les mésusages qu'ils avaient observés chez leurs patients et d'autre part nous avons réalisé 20 entretiens en face à face au sujet des difficultés et attentes face aux mésusages. Nous avons constaté une probable sous-évaluation des mésusages qui semble concerner ceux qui n'ont pas engendré de complications. Les difficultés sont représentées par des pratiques souvent perçues comme inévitables, une recherche et une connaissance des mésusages limitées. La prise en charge se heurte au manque de formation, à une faible adhésion des patients et à un certain isolement. Cela aboutit parfois à un sentiment d'échec. Les attitudes des médecins sont influencées par le grand nombre de patients suivis et la formation qui reflètent une plus grande expérience et de meilleures connaissances. Les attentes des médecins généralistes traduisent une demande de soutien. Elles concernent surtout les pratiques collaboratives et la formation pour les médecins les plus expérimentés, le contrôle et une prise en charge spécialisée pour les autres. Il semble difficile de tenir une réponse simple envers le mésusage des traitements de substitution aux opiacés. Un certain niveau de mésusage devrait être toléré pour ne pas priver l'accès de ces traitements aux personnes qui en ont besoin. Un équilibre doit être trouvé entre rigueur et pragmatisme. Les efforts doivent se concentrer sur la formation et le respect des recommandations. Un meilleur accès à la méthadone est nécessaire ainsi qu'une plus grande collaboration avec les différents acteurs de soins. L'amélioration passe également par le développement de nouveaux produits, de nouvelles modalités de contrôle et des mesures de réduction des risques pour les patients les plus en difficulté. (Résumé d'auteur) |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 91 |
Lien : | http://thsemsusagetso2010.blogspot.com/ |
Exemplaires
Disponibilité |
---|
aucun exemplaire |
Documents numériques (1)
T00162 Adobe Acrobat PDF |
Accueil