Rapport
La consommation du crack à Paris en 1993 : données épidémiologiques et ethnographiques
Auteur(s) :
INGOLD, F. R. ;
TOUSSIRT, M.
Année :
1994
Page(s) :
15 p.
Langue(s) :
Français
Éditeur(s) :
Paris : IREP
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus mots-clés
COCAINE
;
CRACK
;
ETHNOLOGIE
;
EPIDEMIOLOGIE
;
USAGER
Thésaurus géographique
FRANCE
;
ILE-DE-FRANCE
Note générale :
Communication donnée à la Société Médico-Psychologique le 28 février 1994
Résumé :
L'arrivée, la production et la consommation en France de cocaïne sous forme de "crack" constituent, selon les auteurs, un événement majeur dans le paysage pharmacologique des drogues illicites. A Paris, "le crack" a été repéré pour la première fois en 1987. IL s'agit d'une cocaïne à fumer, fabriquée à partir du chlorydrate de cocaïne et dont les effets sont infiniment plus brutaux et destructeurs. Les consommateurs sont principalement des Antillais et des Africains mais en nombre régulièrement décroissant, en majorité des hommes, les femmes s'adonnent le plus souvent à la prostitution. C'est aussi une clientèle plus discrète difficilement quantifiable, d'anciens usagers d'héroïne reconvertis au "crack". Les auteurs estiment raisonnables de dire que le groupe dépasse largement le millier de personnes. Ils ont observé une dégradation radicale de l'état de santé avec une accélération des processus de marginalisation. En conclusion, 3 perspectives sont soulignées :
- l'extension des risques de contamination du sida (prostitution),
- la transformation des besoins socio-sanitaires qui entraînent un réel besoin d'innovation en matière d'accueil,
- l'apparition d'une nouvelle population de toxicomanes parfois très jeunes, parfois plus âgés qui n'ont pas d'antécédents de toxicomanie.
[Résumé Toxibase]
Entre 1992 et 1993, la consommation de crack (ou caillou) s'est considérablement développée, touchant 14 départements autour de Paris en 1993, note la première étude française sur le sujet. Son auteur le Dr François-Rodolphe Ingold (Irep), constate qu' "il est bien trop tard pour tout ce qui concernerait une campagne de d'information". Les usagers, en majorité des Antillais, des Africains et d'anciens héroïnomanes, deviennent dépendants en un mois environ, souffrent d'amaigrissement, d'épuisement, de confusion. Les saisies de crack en France sont passées de 5 g. en 1989 à 3,450 kg à la mi-1993. [Source : Impact Médecin Hebdo, n°229, 25 mars 1994, p.18]
- l'extension des risques de contamination du sida (prostitution),
- la transformation des besoins socio-sanitaires qui entraînent un réel besoin d'innovation en matière d'accueil,
- l'apparition d'une nouvelle population de toxicomanes parfois très jeunes, parfois plus âgés qui n'ont pas d'antécédents de toxicomanie.
[Résumé Toxibase]
Entre 1992 et 1993, la consommation de crack (ou caillou) s'est considérablement développée, touchant 14 départements autour de Paris en 1993, note la première étude française sur le sujet. Son auteur le Dr François-Rodolphe Ingold (Irep), constate qu' "il est bien trop tard pour tout ce qui concernerait une campagne de d'information". Les usagers, en majorité des Antillais, des Africains et d'anciens héroïnomanes, deviennent dépendants en un mois environ, souffrent d'amaigrissement, d'épuisement, de confusion. Les saisies de crack en France sont passées de 5 g. en 1989 à 3,450 kg à la mi-1993. [Source : Impact Médecin Hebdo, n°229, 25 mars 1994, p.18]
Affiliation :
France