Rapport
Communication de la commission au conseil et au parlement Européen sur le contrôle des nouvelles drogues de synthèse ("designer drugs")
Communication from the Commission to the Council and the European Parliament on the control of new synthetic drugs (designer drugs)
Année :
1997
Page(s) :
24 p.
Sous-type de document :
Communication
Langue(s) :
Anglais
; Français
Éditeur(s) :
Bruxelles : Commission des Communautés Européennes / Commission of the European Communities
, COM(97) 249 final
ISBN :
978-92-78-20110-3
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Discipline :
MAR (Marchés / Markets)
Thésaurus mots-clés
PROGRAMME
;
POLITIQUE
;
LUTTE
;
DROGUES DE SYNTHESE
;
CONTROLE DES STUPEFIANTS
;
DROIT EUROPEEN
;
PHENOMENE EMERGENT
Thésaurus géographique
EUROPE
;
UNION EUROPEENNE
Résumé :
Tous les ans, des quantités importantes de nouvelles drogues synthétiques sont produites dans les Etats membres de l'Union européenne. La consommation de ces drogues est en hausse, notamment parmi les personnes très jeunes. Or non seulement cette évolution constitue une grave menace pour leur santé et pour leur vie, mais c'est aussi une source d'inquiétude considérable pour nos citoyens. Ces derniers jugent donc urgent d'intervenir à tous les niveaux pour inverser cette tendance.
Il est également indispensable de faire preuve de fermeté dans ce domaine si l'on veut préserver la crédibilité de l'Union européenne dans les efforts considérables qu'elle entreprend pour lutter contre la culture et la production de stupéfiants dans le monde entier.
L'augmentation marquée de la production, du trafic et de l'utilisation illicites des nouvelles drogues de synthèse au sein de l'UE peut s'expliquer par plusieurs facteurs qui les rendent différentes des drogues plus traditionnelles, à base de plantes. Il s'agit des facteurs suivants :
- tous les ingrédients nécessaires à leur production existent dans l'UE, ce qui signifie qu'elles peuvent être produites localement, à proximité des zones de consommation ;
- elles sont relativement aisées à préparer, les précurseurs étant librement disponibles sur le marché et l'infrastructure nécessaire peu sophistiquée puisqu'il suffit d'un entrepôt abandonné, voire d'une caravane ;
- elles sont meilleur marché que la cocaïne ou les autres drogues à base de plantes, qui sont les autres grands stimulants "plus traditionnels" que l'on trouve sur le marché, et leur effet est plus long ;
- elles sont considérées comme étant à la mode et faisant partie de la culture des jeunes dans certains pays. Elles ne sont pas étroitement associées au vol ou au crime avec violence ;
- le grand public sous-estime souvent le risque pour la santé publique. Il n'est pas toujours facile de faire la différence avec les produits similaires mais légaux qui sont souvent utilisés de manière fonctionnelle, par exemple dans certaines professions pour accroître l'endurance.
Ces nouvelles drogues partagent cependant quelques-unes des caractéristiques des drogues à base de plantes, notamment quant à la menace comparable qu'elles représentent pour la santé humaine et le danger qu'elles impliquent, en particulier pour les jeunes.
Le programme d'action communautaire pour la prévention de la toxicomanie contribue déjà à sensibiliser le public et à élaborer des réponses appropriées à cette menace, dans le domaine social comme dans celui de la santé. Actuellement, ce programme soutient notamment des projets pilotes transnationaux visant à mettre en place un système d'alerte précoce pour déceler les tendances de la jeunesse en matière de consommation, évaluer la fréquence des drogues dans certains milieux, par exemples dans celui du techno, ou encore pour développer l'échange de données sur les tendances du phénomène de la drogue.
La Commission européenne a déjà souvent mis l'accent sur ce problème, en coopération avec la présidence du Conseil de ministres et le Parlement européenne, et souhaité qu'une action prioritaire soit lancée au niveau de l'Union européenne. La lutte contre la drogue est passée au premier plan des discussions au cours de la présidence irlandaise et le Conseil européen de Dublin a clairement souligné la nécessité de mettre fin à la production domestique et au trafic des drogues de synthèse dans nos Etats membres.
La présente communication constitue la contribution de la Commission au suivi de cette recommandation. [Introduction]
Il est également indispensable de faire preuve de fermeté dans ce domaine si l'on veut préserver la crédibilité de l'Union européenne dans les efforts considérables qu'elle entreprend pour lutter contre la culture et la production de stupéfiants dans le monde entier.
L'augmentation marquée de la production, du trafic et de l'utilisation illicites des nouvelles drogues de synthèse au sein de l'UE peut s'expliquer par plusieurs facteurs qui les rendent différentes des drogues plus traditionnelles, à base de plantes. Il s'agit des facteurs suivants :
- tous les ingrédients nécessaires à leur production existent dans l'UE, ce qui signifie qu'elles peuvent être produites localement, à proximité des zones de consommation ;
- elles sont relativement aisées à préparer, les précurseurs étant librement disponibles sur le marché et l'infrastructure nécessaire peu sophistiquée puisqu'il suffit d'un entrepôt abandonné, voire d'une caravane ;
- elles sont meilleur marché que la cocaïne ou les autres drogues à base de plantes, qui sont les autres grands stimulants "plus traditionnels" que l'on trouve sur le marché, et leur effet est plus long ;
- elles sont considérées comme étant à la mode et faisant partie de la culture des jeunes dans certains pays. Elles ne sont pas étroitement associées au vol ou au crime avec violence ;
- le grand public sous-estime souvent le risque pour la santé publique. Il n'est pas toujours facile de faire la différence avec les produits similaires mais légaux qui sont souvent utilisés de manière fonctionnelle, par exemple dans certaines professions pour accroître l'endurance.
Ces nouvelles drogues partagent cependant quelques-unes des caractéristiques des drogues à base de plantes, notamment quant à la menace comparable qu'elles représentent pour la santé humaine et le danger qu'elles impliquent, en particulier pour les jeunes.
Le programme d'action communautaire pour la prévention de la toxicomanie contribue déjà à sensibiliser le public et à élaborer des réponses appropriées à cette menace, dans le domaine social comme dans celui de la santé. Actuellement, ce programme soutient notamment des projets pilotes transnationaux visant à mettre en place un système d'alerte précoce pour déceler les tendances de la jeunesse en matière de consommation, évaluer la fréquence des drogues dans certains milieux, par exemples dans celui du techno, ou encore pour développer l'échange de données sur les tendances du phénomène de la drogue.
La Commission européenne a déjà souvent mis l'accent sur ce problème, en coopération avec la présidence du Conseil de ministres et le Parlement européenne, et souhaité qu'une action prioritaire soit lancée au niveau de l'Union européenne. La lutte contre la drogue est passée au premier plan des discussions au cours de la présidence irlandaise et le Conseil européen de Dublin a clairement souligné la nécessité de mettre fin à la production domestique et au trafic des drogues de synthèse dans nos Etats membres.
La présente communication constitue la contribution de la Commission au suivi de cette recommandation. [Introduction]
Affiliation :
France
Historique