FRANÇAIS :
Une enquête de population générale menée en 1996 auprès d'adultes âgés (Graham et al.) indiquait l'existence d'une relation entre avoir des problèmes liés à l'alcool et usage de tranquillisants, sans constater de relation entre consommation d'alcool et usage de tranquillisants. L'article explore cet aspect en utilisant des données provenant d'une étude longitudinale menée auprès d'un échantillon représentatif de femmes américaines. Les résultats indiquent à nouveau une relation significative entre "avoir des problèmes liés à l'alcool" et usage de tranquillisants sans relation avec la consommation d'alcool. L'analyse des modèles longitudinaux indique qu'avoir des problèmes liés à l'alcool en 1981 était un facteur prédictif de l'usage de tranquillisants et que cette relation pouvait être modérée par l'anxiété. Les résultats indiquent également que la relation n'était pas liée 1. à une interaction pharmacologique entre l'alcool et les tranquillisants ; 2. au fait que l'usage de tranquillisants accélérerait les problèmes liés à l'alcool et 3. au fait que la dépression, l'anxiété, les problèmes de santé ou le fait d'avoir été abusé sexuellement pendant l'enfance soient des causes communes à l'usage d'alcool et de tranquillisants. Les auteurs estiment qu'il est nécessaire de poursuivre l'étude sur le lien entre avoir des problèmes liés à l'alcool et l'usage de tranquillisants, afin d'améliorer notre compréhension des conduites addictives en général.

ENGLISH :
A previous community study of older adults (Graham et al., 1996) indicated a relationship between alcohol problems and use of tranquilizing drugs despite no relationship between alcohol consumption and tranquilizer use. The present paper explores this issue further using longitudinal data from a representative sample of American women. The results replicated previous findings of a significant relationship between alcohol problems and tranquilizer use that was unrelated to alcohol consumption. Analyses of longitudinal patterns indicated that alcohol problems in 1981 predicted subsequent use of tranquilizing drugs and that this relationship may be moderated by anxiety, with the relationship being strongest for respondents who reported few or no problems with anxiety. The results indicated no support for the relationship being due to: a pharmacological interaction of alcohol with tranquilizing drugs; use of tranquilizing drugs precipitating alcohol problems; or depression, anxiety, poor health or childhood sexual abuse being common causes of both alcohol problems and tranquilizer use. The link between alcohol problems and use of tranquilizing drugs needs to be investigated further to increase understanding of addictive behaviors. (Editor's abstract.)