Livre
Causa 1/89 : fin de la conexión cubana, el proceso completo a los militares cubanos condenados por corrupción
(File 1/89: end of the Cuban network) ; (Affaire 1/89 : fin du réseau cubain)
Auteur(s) :
***
Article en page(s) :
481 p.
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
MAR (Marchés / Markets)
Thésaurus mots-clés
COCA
;
COCAINE
;
CORRUPTION
;
ORGANISATION CRIMINELLE
;
TRAFIC
;
TRAFIC INTERNATIONAL
;
BLANCHIMENT
;
GUERRE
;
ARMEE
Thésaurus géographique
CUBA
Note générale :
Bogota, Ediciones Plus, 1989, 481 p., ill.
Note de contenu :
ill.
Résumé :
FRANÇAIS :
Le gouvernement cubain a publié des documents officiels sur "l'affaire Ochoa". Ce général, héros de la révolution, ainsi que d'autres militaires et policiers, fut accusé de trafic de cocaïne en relation avec le cartel de Medellin. Quatre d'entre eux furent exécutés en 1989. Parmi ces documents figurent en particulier : les interventions devant un jury d'honneur de Raul Castro et du général Ochoa, l'interrogatoire des accusés devant le tribunal, le discours de Fidel Castro devant le Conseil d'Etat. Les motivations des inculpés ne sont pas homogènes. Les membres du réseau de policiers du Ministère de l'intérieur, dirigés par Tony La Guardia, qui étaient chargés de faire entrer clandestinement du matériel stratégique interdit par le blocus américain pourraient à la longue s'être fait corrompre et avoir utilisé leurs filières pour écouler de la cocaïne à des fins personnelles.
En ce qui concerne le général Ochoa, qui avait commandé les troupes cubaines à plusieurs reprises en Afrique, en particulier en Angola, il ne paraît pas avoir recherché de profit personnel. Son objectif, lorsqu'il dirigeait la guerre dans ce pays, était de financer des infrastructures et des opérations militaires grâce au trafic de cocaïne (il avait déjà pris d'autres initiatives dans le même but : contrebande d'armes, pierres précieuses, bois, ivoire, ciment, poisson séché, etc.). Rentré à Cuba, il souhaitait développer le tourisme d'Etat, en espérant que le trafic rapporterait 4 milliards de dollars, objectif au demeurant peu réaliste.
Le discours de Fidel Castro traduit la volonté de dévaloriser, à posteriori, la conduite militaire du général Ochoa en Angola, où il aurait été un chef plus que médiocre, timoré, irresponsable, accaparé par des affaires douteuses. Néanmoins, au moment où il a été arrêté, il était sur le point d'être nommé au commandement de l'armée occidentale, une des plus importantes du pays.
Ces textes sont les seules informations que l'on possède sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité plusieurs hypothèses. S'ils ne permettent pas d'affirmer que ce procès fut un coup monté par le pouvoir pour se débarrasser d'un opposant partisan d'une perestroïka à la cubaine, ils révèlent une mauvaise foi évidente des responsables cubains et de Fidel Castro. Cela donne à penser que le procès Ochoa avait d'autres motifs que la lutte contre le trafic de drogue.
Le gouvernement cubain a publié des documents officiels sur "l'affaire Ochoa". Ce général, héros de la révolution, ainsi que d'autres militaires et policiers, fut accusé de trafic de cocaïne en relation avec le cartel de Medellin. Quatre d'entre eux furent exécutés en 1989. Parmi ces documents figurent en particulier : les interventions devant un jury d'honneur de Raul Castro et du général Ochoa, l'interrogatoire des accusés devant le tribunal, le discours de Fidel Castro devant le Conseil d'Etat. Les motivations des inculpés ne sont pas homogènes. Les membres du réseau de policiers du Ministère de l'intérieur, dirigés par Tony La Guardia, qui étaient chargés de faire entrer clandestinement du matériel stratégique interdit par le blocus américain pourraient à la longue s'être fait corrompre et avoir utilisé leurs filières pour écouler de la cocaïne à des fins personnelles.
En ce qui concerne le général Ochoa, qui avait commandé les troupes cubaines à plusieurs reprises en Afrique, en particulier en Angola, il ne paraît pas avoir recherché de profit personnel. Son objectif, lorsqu'il dirigeait la guerre dans ce pays, était de financer des infrastructures et des opérations militaires grâce au trafic de cocaïne (il avait déjà pris d'autres initiatives dans le même but : contrebande d'armes, pierres précieuses, bois, ivoire, ciment, poisson séché, etc.). Rentré à Cuba, il souhaitait développer le tourisme d'Etat, en espérant que le trafic rapporterait 4 milliards de dollars, objectif au demeurant peu réaliste.
Le discours de Fidel Castro traduit la volonté de dévaloriser, à posteriori, la conduite militaire du général Ochoa en Angola, où il aurait été un chef plus que médiocre, timoré, irresponsable, accaparé par des affaires douteuses. Néanmoins, au moment où il a été arrêté, il était sur le point d'être nommé au commandement de l'armée occidentale, une des plus importantes du pays.
Ces textes sont les seules informations que l'on possède sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité plusieurs hypothèses. S'ils ne permettent pas d'affirmer que ce procès fut un coup monté par le pouvoir pour se débarrasser d'un opposant partisan d'une perestroïka à la cubaine, ils révèlent une mauvaise foi évidente des responsables cubains et de Fidel Castro. Cela donne à penser que le procès Ochoa avait d'autres motifs que la lutte contre le trafic de drogue.
Affiliation :
Universidad Nacional, Dept de Sociología
Cuba. Cuba.
Cuba. Cuba.
Exemplaires
Disponibilité |
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