Titre : | Le dopage : données épidémiologiques (2000) |
Titre traduit : | [Doping: epidemiological studies] |
Auteurs : | P. LAURE |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Presse Médicale (La) (Vol.29, n°24, 8-15 juillet 2000) |
Article en page(s) : | 1365-1372 |
Langues: | Français |
Discipline : | EPI (Epidémiologie / Epidemiology) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés DOPAGE ; PREVALENCE ; EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE ; ENFANT ; ADOLESCENT ; ADULTEThésaurus géographique FRANCE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Pour évaluer la prévalence du dopage : Quelle que soit la méthode utilisée (observation, entretien, questionnaire, analyse biologique), il est difficile de recueillir des données épidémiologiques sur le dopage. Notamment en raison de difficultés inhérentes à la définition du sportif et des produits utilisés, mais aussi du caractère souvent illicites des consommations. Résultats : La prévalence du dopage serait de 3 à 5 % chez les enfants et adolescents sportifs, volontiers plus élevée chez les garçons, les aînés et les compétiteurs. Le recours aux stéroïdes anabolisants, dès l'âge de 8 ans, augmente depuis 1990, surtout chez les filles. Toutes les études soulignent le sentiment de facilité des adolescents de pouvoir se procurer n'importe quel produit interdit. Chez les amateurs adultes, la prévalence du dopage serait de 5 à 15%, touchant tous les sports et plus élevée chez les hommes, les 20-25 et les 35-39 ans, et les compétiteurs. Les principales substances utilisées sont les stimulants, les stupéfiants, les corticoïdes et les stéroïdes anabolisants. Les associations d'au moins 2 produits sont fréquentes et, depuis environ 15 ans, on observe une augmentation des doses quotidiennes moyennes. Selon les usagers, les substances sont surtout obtenues sur prescription médicale, sur le marché clandestin et auprès de l'entourage du sportif. Peu de données éclairent le dopage en dehors du cadre sportif. Par exemple, en Meurthe et Moselle, 15% des habitants consomment des produits pour être performants dans le cadre de leur profession. Conclusion : Le dopage est bien plus répandu que ne le laissent envisager les résultats des contrôles antidopage. Mais d'autres études sont nécessaires pour en affiner les connaissances épidémiologiques. ENGLISH: PREVALENCE: Whatever method is used (observation, interviews, questionnaire, laboratory tests), it is difficult to collect epidemiological data on doping. Particularly difficult problems are related to the definitions of sports players and the drugs involved as well as the often illicit nature of drug use. RESULTS: The prevalence of doping in children and adolescents participating in sports is estimated at 3% to 5% with higher percentages in boys, older adolescents and those playing at a competition level. Use of anabolic steroids, as early as 8 years of age, has increased since 1990, especially in girls. All studies have emphasized how easy it is for adolescents to procure any prohibited drug. In adults participating in amateur sports, the prevalence of doping would be 5% to 15%. All sports are involved with higher prevalence in men, age ranges 20-25 years and 35-39 years, and competitive level players. The main drugs used are stimulants, narcotics, corticosteroids and anabolic steroids. Combination of at least 2 drugs is frequent with an increase of mean daily dose over the last 15 years. According to users, the drugs are obtained with a medical prescription, on the underground market, or from other participants. Few data are available on doping outside sports activities. In the French department Meurthe-et-Moselle, 15% of the inhabitants use drugs to improve their occupational performance. CONCLUSIONS: Doping is more widespread than would be expected from antidoping control data. Other studies are needed to acquire more precise epidemiological data. |
Domaine : | Dopage / Doping |
Refs biblio. : | 50 |
Affiliation : | France |
Numéro Toxibase : | 1100661 |
Centre Emetteur : | 13 OFDT |
Cote : | A00439 |
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