Rapport
Toxicomanie et délinquance : du bon usage de l'usager de produit illicite
(Drug addiction and delinquency : about the good use of the drug users)
Auteur(s) :
BARRÉ, M. D. ;
FROMENT, B. ;
AUBUSSON DE CAVARLAY, B.
Année :
1994
Page(s) :
211 p.
Langue(s) :
Français
Éditeur(s) :
Guyancourt : CESDIP
Collection :
Etudes et données pénales, n° 70
ISBN :
978-2-907370-34-9
Refs biblio. :
69
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Thésaurus mots-clés
ENQUETE
;
POLICE
;
DELIT
;
INTERPELLATION
;
RECIDIVE
;
DELINQUANCE
;
REVENDEUR
;
MODELE STATISTIQUE
;
USAGER
Note générale :
Résumé :
Ce rapport rend compte d'une recherche quantitative sur la fréquence pour un individu impliqué par la police dans une affaire de "toxicomanie", d'être ou d'avoir été impliqué dans une affaire de "délinquance"; et sur la relation inverse. L'enquête s'est déroulée dans les services de police à Paris et s'est appuyée sur le dépouillement de documents policiers (rapports sur la Sécurité publique et procédures de Police judiciaire) ainsi que sur la connaissance des antécédents policiers des individus. L'analyse conduit à travers une description du mode de fonctionnement des services de police à une réflexion méthodologique sur les conditions de mesure de la double implication des individus dans la "toxicomanie" et la "délinquance". En ce qui concerne cette question, la recherche, il faut le rappeler, porte sur des individus et non pas sur des faits, qui pour une bonne part ne sont pas élucidés. On montre tout d'abord que la population sur laquelle la mesure est établie fait l'objet de sélections successives. On y observe que si un nombre d'individus qualifiés d'usagers de produits illicites ont, ou ont été dans le passé, impliqués dans des affaires de "petite ou moyenne délinquance", la réciproque n'est pas vraie. Autrement dit, les "toxicomanes" tels qu'ils sont appréhendés par les services de police sont effectivement souvent des "délinquants", mais les "délinquants" sont "toxicomanes" dans une bien moindre proportion. Ainsi on notera que les usagers de drogue dite dure, qui sont les plus susceptibles d'avoir d'impérieux besoins de financement pour se procurer leur produit, ont pour 85% d'entre eux été impliqués dans des affaires de "délinquance". (Extrait du résumé de la revue)
Affiliation :
France. France.