Thèse, mémoire
Usages et usagers de drogues dans la France de l'entre-deux-guerres (1916-1939). Tome 1 et 2
(Use and drugs users in France in the inter-war years (1916-1939))
Auteur(s) :
RETAILLAUD-BAJAC, E.
Année :
2000
Page(s) :
775 p.
Langue(s) :
Français
Refs biblio. :
700
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Discipline :
EPI (Epidémiologie / Epidemiology)
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
HISTOIRE
;
STIGMATISATION
;
REPRESENTATION SOCIALE
;
STYLE DE VIE
;
CREATIVITE
;
LITTERATURE
;
MARGINAL
;
USAGE REGULIER
;
USAGE OCCASIONNEL
;
ABUS
;
REPRESSION
;
PROHIBITION
;
ETIOLOGIE
;
DEMOGRAPHIE
;
MODELE
;
DELINQUANCE
;
DEVIANCE
;
ART
;
CULTUREL
;
IMAGINAIRE
Note générale :
Doctorat d'Histoire, , Université d'Orléans, 2000, 775 p.
Voir aussi livre publié en 2009 : "Les paradis perdus - Drogues et usagers de drogues dans la France de l'entre-deux-guerres".
Voir aussi livre publié en 2009 : "Les paradis perdus - Drogues et usagers de drogues dans la France de l'entre-deux-guerres".
Résumé :
FRANÇAIS :
A la suite du travail fondateur de J.J. Yvorel, l'auteur s'efforce de comprendre pourquoi médecins, juristes, policiers, journalistes ou hommes politiques ont choisi de désigner très précocément la drogue comme fléau majeur, en vertu de quel sentiment d'urgence les autorités ont mis en place, dès la première moitié du XXème siècle, un lourd dispositif pénal destiné à contrôler une catégorie de population en somme toute très marginale ; et en quoi ces individus concernés par ces usages ont pu, par leurs pratiques témoigner en éclaireurs d'un rapport nouveau de soi à soi perçu comme transgression inquiétante de la norme socio-culturelle établie. Si la période qui couvre l'ensemble du XIXème siècle et qui s'achève avec l'adoption de la loi du 12 juillet 1916, commence à être bien connue, on ignore ce que sont devenus toxicomanes et usagers après que la loi eût fait rentrer leur pratique dans le champ de l'illégalité. L'auteur constate que si la présence de la drogue s'affirme dès le dernier tiers du XIXème siècle, elle se renforce nettement dans l'entre-deux-guerres; à la fois parce que la diversification des supports de la culture de masse lui assure une couverture plus large, mais aussi parce que l'imaginaire spécifique qui se construit autour du thème entre en résonnance avec les interrogations majeures d'une modernité culturelle en pleine éclosion, jusque peut-être dans ses implications esthétiques. Toute la question est de savoir de quelle manière cette place nouvelle dans l'imaginaire social a pu s'articuler aux pratiques des individus, en générant de nouveaux désirs, de nouvelles curiosités, peut-être aussi par là-même, certains passages à l'acte. C'est cette hypothèse de travail qui constitue l'architecture de cette thèse.
A la suite du travail fondateur de J.J. Yvorel, l'auteur s'efforce de comprendre pourquoi médecins, juristes, policiers, journalistes ou hommes politiques ont choisi de désigner très précocément la drogue comme fléau majeur, en vertu de quel sentiment d'urgence les autorités ont mis en place, dès la première moitié du XXème siècle, un lourd dispositif pénal destiné à contrôler une catégorie de population en somme toute très marginale ; et en quoi ces individus concernés par ces usages ont pu, par leurs pratiques témoigner en éclaireurs d'un rapport nouveau de soi à soi perçu comme transgression inquiétante de la norme socio-culturelle établie. Si la période qui couvre l'ensemble du XIXème siècle et qui s'achève avec l'adoption de la loi du 12 juillet 1916, commence à être bien connue, on ignore ce que sont devenus toxicomanes et usagers après que la loi eût fait rentrer leur pratique dans le champ de l'illégalité. L'auteur constate que si la présence de la drogue s'affirme dès le dernier tiers du XIXème siècle, elle se renforce nettement dans l'entre-deux-guerres; à la fois parce que la diversification des supports de la culture de masse lui assure une couverture plus large, mais aussi parce que l'imaginaire spécifique qui se construit autour du thème entre en résonnance avec les interrogations majeures d'une modernité culturelle en pleine éclosion, jusque peut-être dans ses implications esthétiques. Toute la question est de savoir de quelle manière cette place nouvelle dans l'imaginaire social a pu s'articuler aux pratiques des individus, en générant de nouveaux désirs, de nouvelles curiosités, peut-être aussi par là-même, certains passages à l'acte. C'est cette hypothèse de travail qui constitue l'architecture de cette thèse.
Affiliation :
France. France.
Cote :
T00068 A et B