Article de Périodique
Persistance de la pratique d'injection chez les patients substitués par méthadone ou buprénorphine haut dosage. Etude sur 600 cas (2001)
(Persistent injecting practices in subjects on methadone or buprenorphine maintenance therapy. A study of 600 cases)
Auteur(s) :
V. FONTAA ;
BRONNER C.
Article en page(s) :
2S59-2S69
Refs biblio. :
31
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Thésaurus géographique
FRANCE
Thésaurus mots-clés
ETUDE TRANSVERSALE
;
SUBSTITUTION
;
BUPRENORPHINE
;
METHADONE
;
INJECTION
;
FACTEUR DE RISQUE
;
DEPRESSION
;
TYPE D'USAGE
;
DUREE
;
STRUCTURE DE LA PERSONNALITE
Résumé :
FRANÇAIS :
Une étude descriptive réalisée avec l'Institut Louis-Harris à partir d'un échantillon de 600 patients substitués par méthadone ou Subutex®, suivis par un médecin exerçant soit en centre de soins spécialisés, soit en médecine de ville, tente de repérer les facteurs corrélés à la poursuite des pratiques d'injections. Plusieurs facteurs sont apparus statistiquement corrélés à ces pratiques : l'impulsivité, l'état dépressif et le sous-dosage relatif (de la première prise quotidienne ou globalement) chez les patients traités par Subutex® . La prise en compte de ces facteurs : prise en charge d'un état anxiodépressif, lutte contre les facteurs aggravant l'impulsivité (co-usage de certaines substances comme les psycho-stimulants, dépistage de certains états psychopathologiques), associée à une vigilance accrue chez les patients les plus impulsifs ou ayant une plus grande souffrance psychosociale avec orientation plus précoce chez un psychiatre, une équipe d'éducateurs, de travailleurs sociaux, devrait permettre d'optimiser les prises en charge chez certains patients en plus grandes difficultés. Ces mesures alliées à de bonnes pratiques cliniques (cadre thérapeutique et de délivrance) et à la cohérence de la prise en charge multidisciplinaire (médico-psycho-socio-éducative) devraient permettre d'éliminer ce phénomène, source de complications somatiques plus ou moins sévères. En outre, ces bonnes pratiques permettraient d'attendre, en toute sécurité, l'extinction des phénomènes de conditionnement induit par les conduites addictives (l'utilisation de la voie intraveineuse). En effet, ceux-ci pourraient ne persister que quelques mois après la fin du stimulus : cessation de douleurs émotionnelles à travers une cinétique d'entrée dans l'organisme extrêmement violente et efficace qui efface subitement la réalité subjective. (Résumé d'auteur.)
ENGLISH :
A descriptive study conducted at the Louis-Harris Institute enrolled 600 patients Liking methadone or huprenorphine (Subutex®) substitution therapy who were followed by general practitioners or specialists working in specialized clinics. The objective was to took for factors correlated with persistent injecting practices. Several factors were found to be statistically correlated with persistent injecting practices: impulsiveness, depressive state, and relative under-dosing (first daily or globally) in patients on Subutex. Considering these factors, a better psychosocial impact could be achieved by providing sufficient attention to anxious or depressive states aggravating the effects of impulsiveness (co- usage of certain substances, psychotonics, search for certain psychopathological states) and paying special attention to the more impulsive subjects. Optimal coverage with earlier orientation to appropriate psychiatric care requires a team effort including educators, social workers and healthcare professionals. Such measures must be conducted within the framework of good clinical practices to establish a coherent multidisciplinary healthcare scheme which should help eliminate this source of more or less overt somatic complications. Such good clinical practice could also facilitate safe extinction of the conditioning inferred by addicted behavior (persistent injecting practices) which could persist only a few months after the end of the stimulus (cessation of emotional pain). (Author's abstract.)
Une étude descriptive réalisée avec l'Institut Louis-Harris à partir d'un échantillon de 600 patients substitués par méthadone ou Subutex®, suivis par un médecin exerçant soit en centre de soins spécialisés, soit en médecine de ville, tente de repérer les facteurs corrélés à la poursuite des pratiques d'injections. Plusieurs facteurs sont apparus statistiquement corrélés à ces pratiques : l'impulsivité, l'état dépressif et le sous-dosage relatif (de la première prise quotidienne ou globalement) chez les patients traités par Subutex® . La prise en compte de ces facteurs : prise en charge d'un état anxiodépressif, lutte contre les facteurs aggravant l'impulsivité (co-usage de certaines substances comme les psycho-stimulants, dépistage de certains états psychopathologiques), associée à une vigilance accrue chez les patients les plus impulsifs ou ayant une plus grande souffrance psychosociale avec orientation plus précoce chez un psychiatre, une équipe d'éducateurs, de travailleurs sociaux, devrait permettre d'optimiser les prises en charge chez certains patients en plus grandes difficultés. Ces mesures alliées à de bonnes pratiques cliniques (cadre thérapeutique et de délivrance) et à la cohérence de la prise en charge multidisciplinaire (médico-psycho-socio-éducative) devraient permettre d'éliminer ce phénomène, source de complications somatiques plus ou moins sévères. En outre, ces bonnes pratiques permettraient d'attendre, en toute sécurité, l'extinction des phénomènes de conditionnement induit par les conduites addictives (l'utilisation de la voie intraveineuse). En effet, ceux-ci pourraient ne persister que quelques mois après la fin du stimulus : cessation de douleurs émotionnelles à travers une cinétique d'entrée dans l'organisme extrêmement violente et efficace qui efface subitement la réalité subjective. (Résumé d'auteur.)
ENGLISH :
A descriptive study conducted at the Louis-Harris Institute enrolled 600 patients Liking methadone or huprenorphine (Subutex®) substitution therapy who were followed by general practitioners or specialists working in specialized clinics. The objective was to took for factors correlated with persistent injecting practices. Several factors were found to be statistically correlated with persistent injecting practices: impulsiveness, depressive state, and relative under-dosing (first daily or globally) in patients on Subutex. Considering these factors, a better psychosocial impact could be achieved by providing sufficient attention to anxious or depressive states aggravating the effects of impulsiveness (co- usage of certain substances, psychotonics, search for certain psychopathological states) and paying special attention to the more impulsive subjects. Optimal coverage with earlier orientation to appropriate psychiatric care requires a team effort including educators, social workers and healthcare professionals. Such measures must be conducted within the framework of good clinical practices to establish a coherent multidisciplinary healthcare scheme which should help eliminate this source of more or less overt somatic complications. Such good clinical practice could also facilitate safe extinction of the conditioning inferred by addicted behavior (persistent injecting practices) which could persist only a few months after the end of the stimulus (cessation of emotional pain). (Author's abstract.)
Affiliation :
CH Erstein, Erstein, France