Rapport
European report on drug consumption rooms
(Rapport européen sur les salles d'injection en Europe)
Auteur(s) :
D. HEDRICH
Article en page(s) :
96 p.
Refs biblio. :
140
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Anglais
Thésaurus mots-clés
SALLE DE CONSOMMATION A MOINDRE RISQUE
;
INJECTION
;
USAGER
;
VOIE INTRAVEINEUSE
;
EVALUATION
;
HYGIENE
;
REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES
;
CRIMINALITE
;
STRUCTURE DE PROXIMITE
;
HEPATITE
;
VIH
;
FACTEUR DE RISQUE
;
MORTALITE
;
MORBIDITE
Thésaurus géographique
UNION EUROPEENNE
;
SUISSE
;
ALLEMAGNE
;
PAYS-BAS
;
ESPAGNE
;
AUSTRALIE
;
CANADA
Organismes
OEDT
Résumé :
FRANÇAIS :
Ce rapport fournit une analyse descriptive du contexte historique, du cadre opérationnel et du bilan des services permettant une consommation de drogue contrôlée. A partir d'une revue de la littérature, il vise à sensibiliser l'opinion sur le débat actuel et aborde les bénéfices attendus et les risques de proposer de tels services. La logique d'instauration de tels espaces est d'atteindre et de traiter les problèmes des populations d'usagers de drogues à haut risque, en particulier ceux qui pratiquent l'injection et ceux qui consomment en public. En Europe il y a 72 salles d'injection situées dans 39 villes de 4 pays : la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Espagne. Aux Pays-Bas et en Espagne, leur fonctionnement est basé sur une réglementation municipale, en Allemagne sur un amendement de la loi nationale sur les drogues qui permet aux états fédéraux d'en réguler la mise en place et en Suisse sur une décision du procureur de la République appuyée par une évaluation des lois suisse et internationale. Le bilan de l'efficacité des salles d'injection est résumé ci-après. Elles touchent la population ciblée y compris les usagers précarisés et les usagers plus âgés, consommateurs de longue date, n'ayant jamais reçu de traitement. Il n'est nulle part constaté que la fréquentation des salles d'injection incite les usagers de drogues à pratiquer l'injection. Elles atteignent leur objectif premier qui est d'offrir un endroit sécurisé pour une consommation de drogue à moindre risque et plus hygiénique sans augmenter les niveaux de consommation ou les conduites à risques. Un manque d'études sur le sujet associé à des problèmes interdit de tirer des conclusions sur la répercussion directe sur l'incidence des maladies infectieuses. Lorsque la couverture locale est suffisante et l'accès et les heures d'ouverture appropriés, les salles d'injection peuvent contribuer à la réduction des décès liés à l'usage de drogue au niveau local. Les salles d'injection augmentent l'accessibilité aux services de soins médicaux ou sociaux. Ce faisant elles favorisent l'inclusion sociale du groupe extrêmement marginalisé d'usagers de drogues à problèmes. Seule une faible proportion des clients utilise les équipements uniquement pour consommer de la drogue. La majorité utilise à un moment ou un autre les autres services médicaux, de conseils ou de traitement. Les salles d'injection peuvent réduire la fréquence de consommation en public. L'ampleur de cette diminution dépend de leur accessibilité, de leurs heures d'ouverture et de leur capacité d'accueil. La mise en place des salles d'injection n'entraîne pas une augmentation de la criminalité. Il existe bien un petit trafic local aux alentours de plusieurs salles ce qui n'est pas étonnant vu leur emplacement. Les faits suggèrent que les bénéfices des salles d'injection dépassent les dangers mais il est important de les replacer dans le contexte plus général des réponses à l'usage de drogues.
ENGLISH :
This report provides a descriptive analysis of historical background, operational frameworks and outcomes of supervised drug consumption facilities. Based on a review of the available literature, it aims to inform the current discussion and addresses the expected benefits and risks of such services. The overall rationale for consumption rooms is to reach and address the problems of specific, high-risk populations of drug users, especially injectors and those who consume in public. In Europe there are 72 consumption rooms located in 39 cities in four countries namely, Switzerland, the Netherlands, Germany and Spain. In the Netherlands and Spain, the operation of supervised consumption rooms is based on municipal regulations, in Germany on an amendment to the national drugs law that enables federal states to regulate implementation, and in Switzerland on a decision of the Public Prosecutor supported by assessments of Swiss and international law. The results about the effectiveness of consumption rooms are summarised below. Consumption rooms reach their defined target population, including street users and older, long-term users who have never been in treatment. There is no evidence that they recruit drug users into injecting. Consumption rooms achieve the immediate objective of providing a safe place for lower risk, more hygienic drug consumption without increasing the levels of drug use or risky patterns of consumption. A lack of studies combined with methodological problems associated with isolating the effect of consumption rooms mean that no conclusions can be drawn about the direct impact on infectious disease incidence. Where coverage is sufficient and access and opening hours are appropriate, consumption rooms may contribute to reducing drug-related deaths at a city level. Consumption rooms increase access to drug services and health and social care. In so doing, they promote the social inclusion of a group of extremely marginalised problem drug users. Consumption rooms make referrals to further services, including drug treatment. For frequent attendees in particular, the rooms act as a link to the wider system of care. Only a small proportion of clients use the facilities solely for drug consumption. The majority, at some point, make use of other medical, counselling and treatment services. Consumption rooms can reduce the level of drug use in public. The extent to which this is achieved depends on their accessibility, opening hours and capacity to accommodate drug consumption that would otherwise occur in public. There is no evidence that the operation of consumption rooms leads to more acquisitive crime. There is small-scale drug dealing in the vicinity of many services, which is not surprising given their location. The evidence suggests that the benefits of consumption rooms can outweigh the risks, but it is important to set this in the wider context of problem drug use and of responses to it. (From the author' s abstract)
Ce rapport fournit une analyse descriptive du contexte historique, du cadre opérationnel et du bilan des services permettant une consommation de drogue contrôlée. A partir d'une revue de la littérature, il vise à sensibiliser l'opinion sur le débat actuel et aborde les bénéfices attendus et les risques de proposer de tels services. La logique d'instauration de tels espaces est d'atteindre et de traiter les problèmes des populations d'usagers de drogues à haut risque, en particulier ceux qui pratiquent l'injection et ceux qui consomment en public. En Europe il y a 72 salles d'injection situées dans 39 villes de 4 pays : la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Espagne. Aux Pays-Bas et en Espagne, leur fonctionnement est basé sur une réglementation municipale, en Allemagne sur un amendement de la loi nationale sur les drogues qui permet aux états fédéraux d'en réguler la mise en place et en Suisse sur une décision du procureur de la République appuyée par une évaluation des lois suisse et internationale. Le bilan de l'efficacité des salles d'injection est résumé ci-après. Elles touchent la population ciblée y compris les usagers précarisés et les usagers plus âgés, consommateurs de longue date, n'ayant jamais reçu de traitement. Il n'est nulle part constaté que la fréquentation des salles d'injection incite les usagers de drogues à pratiquer l'injection. Elles atteignent leur objectif premier qui est d'offrir un endroit sécurisé pour une consommation de drogue à moindre risque et plus hygiénique sans augmenter les niveaux de consommation ou les conduites à risques. Un manque d'études sur le sujet associé à des problèmes interdit de tirer des conclusions sur la répercussion directe sur l'incidence des maladies infectieuses. Lorsque la couverture locale est suffisante et l'accès et les heures d'ouverture appropriés, les salles d'injection peuvent contribuer à la réduction des décès liés à l'usage de drogue au niveau local. Les salles d'injection augmentent l'accessibilité aux services de soins médicaux ou sociaux. Ce faisant elles favorisent l'inclusion sociale du groupe extrêmement marginalisé d'usagers de drogues à problèmes. Seule une faible proportion des clients utilise les équipements uniquement pour consommer de la drogue. La majorité utilise à un moment ou un autre les autres services médicaux, de conseils ou de traitement. Les salles d'injection peuvent réduire la fréquence de consommation en public. L'ampleur de cette diminution dépend de leur accessibilité, de leurs heures d'ouverture et de leur capacité d'accueil. La mise en place des salles d'injection n'entraîne pas une augmentation de la criminalité. Il existe bien un petit trafic local aux alentours de plusieurs salles ce qui n'est pas étonnant vu leur emplacement. Les faits suggèrent que les bénéfices des salles d'injection dépassent les dangers mais il est important de les replacer dans le contexte plus général des réponses à l'usage de drogues.
ENGLISH :
This report provides a descriptive analysis of historical background, operational frameworks and outcomes of supervised drug consumption facilities. Based on a review of the available literature, it aims to inform the current discussion and addresses the expected benefits and risks of such services. The overall rationale for consumption rooms is to reach and address the problems of specific, high-risk populations of drug users, especially injectors and those who consume in public. In Europe there are 72 consumption rooms located in 39 cities in four countries namely, Switzerland, the Netherlands, Germany and Spain. In the Netherlands and Spain, the operation of supervised consumption rooms is based on municipal regulations, in Germany on an amendment to the national drugs law that enables federal states to regulate implementation, and in Switzerland on a decision of the Public Prosecutor supported by assessments of Swiss and international law. The results about the effectiveness of consumption rooms are summarised below. Consumption rooms reach their defined target population, including street users and older, long-term users who have never been in treatment. There is no evidence that they recruit drug users into injecting. Consumption rooms achieve the immediate objective of providing a safe place for lower risk, more hygienic drug consumption without increasing the levels of drug use or risky patterns of consumption. A lack of studies combined with methodological problems associated with isolating the effect of consumption rooms mean that no conclusions can be drawn about the direct impact on infectious disease incidence. Where coverage is sufficient and access and opening hours are appropriate, consumption rooms may contribute to reducing drug-related deaths at a city level. Consumption rooms increase access to drug services and health and social care. In so doing, they promote the social inclusion of a group of extremely marginalised problem drug users. Consumption rooms make referrals to further services, including drug treatment. For frequent attendees in particular, the rooms act as a link to the wider system of care. Only a small proportion of clients use the facilities solely for drug consumption. The majority, at some point, make use of other medical, counselling and treatment services. Consumption rooms can reduce the level of drug use in public. The extent to which this is achieved depends on their accessibility, opening hours and capacity to accommodate drug consumption that would otherwise occur in public. There is no evidence that the operation of consumption rooms leads to more acquisitive crime. There is small-scale drug dealing in the vicinity of many services, which is not surprising given their location. The evidence suggests that the benefits of consumption rooms can outweigh the risks, but it is important to set this in the wider context of problem drug use and of responses to it. (From the author' s abstract)
- voir aussi :
Exemplaires
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