FRANÇAIS :
L'argent comme facteurs de renforcement n'a pas encore couramment été utilisé dans le traitement de l'abus de drogues, malgré son efficacité prouvée. Ceci est dû en premier lieu à linquiétude que les usagers de drogues puissent utiliser cet argent pour se procurer de la drogue. Létude a analysé ce problème auprès de 48 cocaïnomanes, en traitement ambulatoire, qui ont témoigné deux fois par semaine de la manière dont ils ont utilisé l'argent quils avaient reçu dans le cadre du traitement. Pour chaque cas, lutilisation de l'argent a été classée en 12 catégories et 34 sous-catégories. Des proportions dutilisation pour chacun dentre eux ont été calculées. Les résultats montrèrent que les l'argent nétait que très peu fréquemment utilisé pour acheter de la drogue ou de lalcool (2%). Il étaient avant tout utilisé pour les activités de la vie quotidienne (25%) (par exemple, nourriture, essence), pour des usages liés à largent (18%) (exemples, économies ou remboursement de dettes), pour une utilisation personnelle (15%) (exemple, produits de beauté et vêtements), ou pour des dépenses liées au ménage (11%) (exemple, loyer et factures). Ces résultats contestent lidée que les usagers de drogues utilisent l'argent donné dans le cadre d'un traitement pour se procurer de la drogue, et ont dimportantes implications quant à lutilisation de l'argent lors de la mise en place de traitements.

ENGLISH :
Monetary reinforcers have not been widely used as contingent reinforcers in the treatment of drug abuse, despite their demonstrated effectiveness. This is primarily due to concern that drug abusers will use monetary reinforcers to procure drugs. The present study addressed this concern by examining 48 cocaine-dependent outpatients' biweekly self-reports of how they used their earned reinforcers. For each subject, their reinforcement usage was classified into 12 higher-order categories and 34 subcatego- ries. Usage proportions were calculated for each. Results indicated that monetary reinforcers were used very infrequently to acquire drugs or alcohol (2%). Reinforcers were used primarily for daily life activities (25%) (e.g., food and gas), money-related uses (18%) (e.g., savings and repaying debts), personal use (15%) (e.g., cosmetics and clothes), and household items (11%) (e.g., rent and bills). These findings challenge the concern that drug abusers use monetary reinforcers to purchase drugs and have important implications for the use of contingent monetary reinforcers in treatment settings. (Author' s abstract)