Périodique
Does cannabis use cause psychosis? A study of trends in cannabis use and psychosis in England, 1995-2003
(L'usage de cannabis engendre-t-tl des psychoses ? Une étude de tendances sur l'usage de cannabis et la psychose en Angleterre, 1995-2003)
Auteur(s) :
R. D. NEWCOMBE
Article en page(s) :
492-507
Refs biblio. :
18
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
PRO (Produits, mode d'action, méthode de dépistage / Substances, action mode, screening methods)
Thésaurus mots-clés
CANNABIS
;
TROUBLE BIPOLAIRE
;
PSYCHOSE
;
ETUDE RETROSPECTIVE
;
ADULTERANT
;
ENQUETE
;
SCHIZOPHRENIE
;
TOXICITE
Thésaurus géographique
ROYAUME-UNI
Note générale :
Adiktologie, 2004, 4, (4), 492-507
Résumé :
FRANÇAIS :
Introduction. Des publications récentes ont conclu que la notion de psychose induite par l'usage de cannabis manquait de validité conceptuelle et empirique. Cet article (résumé d'un long rapport non publié - Newcombe 2004) se focalise sur la 'vraie' psychose de cannabis (PC) - un trouble psychique unique résultant d'une intoxication aux cannabinoïdes, persistant au-delà de leur métabolisation et survenant en l'absence de prédisposition à la psychose.
Méthodes. Une étude de recherche documentaire a été conçue pour évaluer l'hypothèse que l'usage de cannabis (UC) est une cause de psychose, soit générale (schizophrénie) soit unique (vraie PC). Cette hypothèse a engendré deux pronostics testables : (1) les tendances à UC et PC doivent être positivement corrélées et (2) les caractéristiques démographiques et de traitement des cas de PC doivent différer des profils de chacun des cas de schizophrénie et autres désordres mentaux et comportementaux liés au cannabis (DMC) définis par le DCI-10 : l'intoxication de cannabis notablement aiguë (ICA) et l'usage nocif de cannabis (UNC). Les statistiques officielles nationales ont été rassemblées à partir de (a) le nombre annuel et les caractéristiques des cas diagnostiqués de schizophrénie et de DMC liés au cannabis en Angleterre de 1998-99 (1995-96 pour la PC) à 2002-03 (Statistique Hospitalière); et (b) la fréquence des UC lors des années passées, parmi les 16-59 ans en Angleterre et au Pays de Galles, pendant la décennie s'achevant en 2002-03 (Enquête sur la criminalité Britannique).
Résultats. Le taux annuel de PC parmi les UC anglais était en moyenne aussi bas qu'un pour 10.000. Mais bien que l'UC des années précédentes ait grimpé de 2,55 million (8,7 %) en 1994 à 3,36 millions (10,9 %) en 2002-03, il n'y a pas eu d'évolution significative (clear trend) soit des schizophrénies (36.000-38.500 cas annuels) soit des cas de PC (280-380). Chacun des deux pronostics ont été infirmés. Premièrement, la corrélation entre les UC et le nombre de PC, comparés sur une période de six années, s'est révélée petite et non significative. Deuxièmement, bien que les cas de PC différaient clairement des cas de schizophrénie - l'âge moyen des PC étant de 15 ans plus jeune que l'âge moyen des cas de schizophrénie, et la durée d'hospitalisation moyenne pour PC étant d'un mois seulement contre 4 à 5 mois pour les schizophrénies - leur profil était très semblable à chacun des cas d'ICA et d'UNC. Enfin, la recherche de preuves au sujet de la consommation de cannabis au cours de la période étudiée n'a trouvé aucun changement significatif des variables appropriées (par ex. le dosage, la puissance du taux de THC).
Conclusions. Il n'existe aucun élément tangible pour prétendre que l'usage de cannabis peut causer une psychose, ni une "vraie" PC. Au lieu de cela, les cas de PC étaient probablement des diagnostics erronés de cas extrêmes d'ICA et d'UNC, et/ou de DMC résultant d'un usage d'autres ou de plusieurs drogues. Une recherche urgente est nécessaire pour déterminer quels ingrédients du cannabis sont responsables des désordres mentaux attribués à son usage, en particulier depuis que la substance britannique la plus populaire - la savonnette de hasch marocain - est altérée par des produits chimiques toxiques.
ENGLISH:
Introduction. Recent literature reviews have concluded that the notion of cannabis-induced psychosis lacks conceptual and empirical validity. This paper focuses on 'true' cannabis psychosis (CP) - a unique mental disorder arising from intoxication by cannabinoids,
persisting beyond their metabolisation, and occurring without predisposition to psychosis.
Methods. A documentary research study was designed to evaluate the hypothesis that cannabis use (CU) is a cause of psychosis either general (schizophrenia) or unique (true CP). This hypothesis generated two testable predictions: (1) trends in CU and CP should be positively correlated, and (2) the demographic and treatment characteristics of CP cases should be different from the profiles of both cases of schizophrenia and other cannabis-related mental and behavioural disorders (MBDs) defined by ICD-10 notably acute cannabis intoxication (ACI) and harmful cannabis use (HCU). National official statistics were collected on (a) the annual number and characteristics of diagnosed cases of schizophrenia and cannabis-related MBDs in England from 1998/99 (1995/96 for CP) to 2002/03 (Hospital Episode Statistics); and (b) the prevalence of past-year CU among 16-59s in England & Wales in the decade ending 2002/03 (British Crime Survey).
Findings. The annual rate of CP among English CUs was typically as low as one in 10,000. But although past-year CU climbed from 2.55 million (8.7%) in 1994 to 3.36 million (10.9%) in 2002/03, there were no clear trends in either schizophrenia (36,000-38,500 cases annually) or CP cases (280-380). Both predictions were disconfirmed. First, the correlation between CU and CP numbers over six comparison years was found to be small and non-significant. Second, although CP cases were clearly different from schizophrenia cases - including being a mean 15-years younger, and averaging one (rather than 4-5) months in-patient treatment - their profile was very similar to that of both ACI and HCU cases. Lastly, assessment of research evidence about cannabis consumption over the study period found no significant changes in relevant variables (eg. dosage, THC potency).
Conclusions. There was no support for the claim that cannabis use can cause psychosis, nor for a 'true' CP. Instead, CP cases were arguably misdiagnoses of extreme cases of ACI and HCU, and/or MBDs arising from other/multiple drug use. Urgent research is also needed into which ingredients of cannabis are responsible for any mental disorders which are attributed to its use, particularly since Britain's most popular product - Moroccan soap-bar/formula - is routinely adulterated with toxic chemicals.
Introduction. Des publications récentes ont conclu que la notion de psychose induite par l'usage de cannabis manquait de validité conceptuelle et empirique. Cet article (résumé d'un long rapport non publié - Newcombe 2004) se focalise sur la 'vraie' psychose de cannabis (PC) - un trouble psychique unique résultant d'une intoxication aux cannabinoïdes, persistant au-delà de leur métabolisation et survenant en l'absence de prédisposition à la psychose.
Méthodes. Une étude de recherche documentaire a été conçue pour évaluer l'hypothèse que l'usage de cannabis (UC) est une cause de psychose, soit générale (schizophrénie) soit unique (vraie PC). Cette hypothèse a engendré deux pronostics testables : (1) les tendances à UC et PC doivent être positivement corrélées et (2) les caractéristiques démographiques et de traitement des cas de PC doivent différer des profils de chacun des cas de schizophrénie et autres désordres mentaux et comportementaux liés au cannabis (DMC) définis par le DCI-10 : l'intoxication de cannabis notablement aiguë (ICA) et l'usage nocif de cannabis (UNC). Les statistiques officielles nationales ont été rassemblées à partir de (a) le nombre annuel et les caractéristiques des cas diagnostiqués de schizophrénie et de DMC liés au cannabis en Angleterre de 1998-99 (1995-96 pour la PC) à 2002-03 (Statistique Hospitalière); et (b) la fréquence des UC lors des années passées, parmi les 16-59 ans en Angleterre et au Pays de Galles, pendant la décennie s'achevant en 2002-03 (Enquête sur la criminalité Britannique).
Résultats. Le taux annuel de PC parmi les UC anglais était en moyenne aussi bas qu'un pour 10.000. Mais bien que l'UC des années précédentes ait grimpé de 2,55 million (8,7 %) en 1994 à 3,36 millions (10,9 %) en 2002-03, il n'y a pas eu d'évolution significative (clear trend) soit des schizophrénies (36.000-38.500 cas annuels) soit des cas de PC (280-380). Chacun des deux pronostics ont été infirmés. Premièrement, la corrélation entre les UC et le nombre de PC, comparés sur une période de six années, s'est révélée petite et non significative. Deuxièmement, bien que les cas de PC différaient clairement des cas de schizophrénie - l'âge moyen des PC étant de 15 ans plus jeune que l'âge moyen des cas de schizophrénie, et la durée d'hospitalisation moyenne pour PC étant d'un mois seulement contre 4 à 5 mois pour les schizophrénies - leur profil était très semblable à chacun des cas d'ICA et d'UNC. Enfin, la recherche de preuves au sujet de la consommation de cannabis au cours de la période étudiée n'a trouvé aucun changement significatif des variables appropriées (par ex. le dosage, la puissance du taux de THC).
Conclusions. Il n'existe aucun élément tangible pour prétendre que l'usage de cannabis peut causer une psychose, ni une "vraie" PC. Au lieu de cela, les cas de PC étaient probablement des diagnostics erronés de cas extrêmes d'ICA et d'UNC, et/ou de DMC résultant d'un usage d'autres ou de plusieurs drogues. Une recherche urgente est nécessaire pour déterminer quels ingrédients du cannabis sont responsables des désordres mentaux attribués à son usage, en particulier depuis que la substance britannique la plus populaire - la savonnette de hasch marocain - est altérée par des produits chimiques toxiques.
ENGLISH:
Introduction. Recent literature reviews have concluded that the notion of cannabis-induced psychosis lacks conceptual and empirical validity. This paper focuses on 'true' cannabis psychosis (CP) - a unique mental disorder arising from intoxication by cannabinoids,
persisting beyond their metabolisation, and occurring without predisposition to psychosis.
Methods. A documentary research study was designed to evaluate the hypothesis that cannabis use (CU) is a cause of psychosis either general (schizophrenia) or unique (true CP). This hypothesis generated two testable predictions: (1) trends in CU and CP should be positively correlated, and (2) the demographic and treatment characteristics of CP cases should be different from the profiles of both cases of schizophrenia and other cannabis-related mental and behavioural disorders (MBDs) defined by ICD-10 notably acute cannabis intoxication (ACI) and harmful cannabis use (HCU). National official statistics were collected on (a) the annual number and characteristics of diagnosed cases of schizophrenia and cannabis-related MBDs in England from 1998/99 (1995/96 for CP) to 2002/03 (Hospital Episode Statistics); and (b) the prevalence of past-year CU among 16-59s in England & Wales in the decade ending 2002/03 (British Crime Survey).
Findings. The annual rate of CP among English CUs was typically as low as one in 10,000. But although past-year CU climbed from 2.55 million (8.7%) in 1994 to 3.36 million (10.9%) in 2002/03, there were no clear trends in either schizophrenia (36,000-38,500 cases annually) or CP cases (280-380). Both predictions were disconfirmed. First, the correlation between CU and CP numbers over six comparison years was found to be small and non-significant. Second, although CP cases were clearly different from schizophrenia cases - including being a mean 15-years younger, and averaging one (rather than 4-5) months in-patient treatment - their profile was very similar to that of both ACI and HCU cases. Lastly, assessment of research evidence about cannabis consumption over the study period found no significant changes in relevant variables (eg. dosage, THC potency).
Conclusions. There was no support for the claim that cannabis use can cause psychosis, nor for a 'true' CP. Instead, CP cases were arguably misdiagnoses of extreme cases of ACI and HCU, and/or MBDs arising from other/multiple drug use. Urgent research is also needed into which ingredients of cannabis are responsible for any mental disorders which are attributed to its use, particularly since Britain's most popular product - Moroccan soap-bar/formula - is routinely adulterated with toxic chemicals.
Affiliation :
Royaume-Uni. United Kingdom.
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |