Titre : | Absence de corrélation entre troubles psychiques et injection de buprénorphine haut dosage. Etude cas-témoin (2005) |
Titre traduit : | (Absence of correlation between mental disorders and high-dose buprenorphine. A case-control study) |
Auteurs : | O. PHAN ; M. SANCHEZ ; P. BOUTHILLON-HEITZMANN |
Type de document : | Article : Périodique |
Dans : | Presse Médicale (La) (Vol.34, n°10, 4 juin 2005) |
Article en page(s) : | 711-718 |
Langues: | Français |
Discipline : | TRA (Traitement et prise en charge / Treatment and care) |
Mots-clés : |
Thésaurus géographique FRANCEThésaurus mots-clés BUPRENORPHINE ; INJECTION ; BENZODIAZEPINES ; ALCOOL ; MESUSAGE ; PSYCHOPATHOLOGIE ; ETUDE DE CAS ; VOIE ORALE ; VOIE INTRAVEINEUSE |
Résumé : |
FRANÇAIS :
Contexte : Le traitement de la dépendance aux opiacés, et notamment à lhéroïne par la buprénorphine haut dosage (BHD), est aujourdhui très répandu en France. Même si ce traitement a été dun apport considérable, certains problèmes demeurent. En effet, un nombre certain (de 17 à 47 %) de patients utilisent la BHD de façon détournée, que ce soit par voie intraveineuse ou par inhalation. Ceci nest pas sans causer des problèmes de santé publique les injecteurs apparaissent comme étant plus souvent porteurs du virus de lhépatite C , voire de compromettre lefficacité de ce traitement. Méthode : Notre étude sest proposée de comparer un échantillon de 26 patients sinjectant la BHD versus 27 sujets sous traitement per os. Résultats : Il nexistait pas plus de pathologies psychiatriques dans la population des injecteurs de BHD que dans la population des non-injecteurs. En revanche, les patients injecteurs consommaient plus de produits illicites, plus de benzodiazépines et plus dalcool. Discussion : Malgré leur grande efficacité, les traitements de substitution ne parviendraient pas à soulager un certain nombre de patients. Linjection de BHD traduirait la recherche dun équilibre précaire : la déstabilisation cinétique induite par linjection aurait pour but laugmentation de leffet opiacé ; la consommation dautres psychotropes licites et illicites indique une tentative supplémentaire dapaisement dune phénoménologie psychique persistante et inconfortable, au-delà de létablissement dun traitement de substitution et même du détournement. La réalité de ce déséquilibre psychologique ressenti, induit ou préexistant à la consommation dhéroïne, oblige à repenser le traitement dans son ensemble. Des études ultérieures devraient permettre didentifier ce trouble qui amène ces patients vers lissue de linjection. (Résumé d'auteur.) ENGLISH : Background In France today, the treatment of opiate and notably heroin addiction with high-dose buprenorphine (HDB) is widespread. Although this treatment has been successful to some extent, problems persist. One is that some percentage (estimated at 17-47%) of patients "misuses" their HDB, either by intravenous injection or inhalation. This misuse presents a public health problem, since injecting drug users are more frequently infected by hepatitis C, and may even jeopardize the treatments efficacy. Method Our study compared a sample of 26 patients treated with sublingual HDB who reported injecting it on occasion and 27 patients under HDB who did not inject it. Results There was no evidence of more psychiatric disorders in the population that injected HDB than in the population that did not. Conversely, the patients injecting HDB used more illicit products, more benzodiazepines and more alcohol. Discussion Despite its efficacy, substitution treatment does not appear to provide relief for some patients. HDB injection may thus correspond to a search for a precarious balance: the disruption of the HDB kinetics induced by its injection would be aimed at enhancing the opiate effect. The consumption of other licit and illicit psychotropic agents indicates a further attempt to obtain relief from a persistent mental discomfort, over and above the substitution therapy and even its misuse. The reality of the psychological imbalance experienced with, induced by or pre-existing the heroin use requires rethinking the overall treatment. Future studies should lead to the identification of the disorders that lead these patients to seek relief in injections. (Author's abstract.) |
Note de contenu : | Editorial p.701-702 : "La véritable frontière pour les traitements des usagers de drogues", Sanchez M. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Refs biblio. : | 28 |
Affiliation : | Institut Baron Maurice de Rothschild pour le traitement et la recherche dans les addictions, Clinique Montevideo, Boulogne-Billancourt, France |
Numéro Toxibase : | 1101376 |
Centre Emetteur : | 11 SEDAP |
Cote : | A02877-A |
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