Au cours de ces trente dernières années, la méthadone a été le médicament le plus utilisé pour traiter la dépendance aux opiacés. Une somme de données scientifiques montre que la méthadone, quand elle est prescrite correctement, aide considérablement à améliorer la santé et la situation sociale des personnes dépendantes aux opiacés. La buprénorphine est apparue il y a dix ans et a rapidement gagné du terrain pour le traitement de la dépendance aux opiacés. Alors que la base factuelle et l'expérience clinique de la buprénorphine est beaucoup moins importante que celle de la méthadone, les recherches disponibles jusqu'à présent arrivent à la conclusion que la buprénorphine est un médicament efficace pour traiter la dépendance aux opiacés, bien qu'à une posologie adaptée, il ne soit pas plus efficace que la méthadone. À ce jour, de nombreux mythes et croyances demeurent sur les différents médicaments utilisés pour le traitement de la dépendance aux opiacés. C'est également le cas pour la buprénorphine. Certaines croyances trouvent leur source dans l'absence de données et d'autres dans le manque d'information ou l'utilisation incorrecte du médicament par le patient et/ou l'intervenant en toxicomanie. Outre les mythes et croyances, il y a des questions critiques basées sur les faits, qui demandent réflexion. Euro-Methwork estime qu'il est important de fournir des informations précises, fondées sur les dernières données scientifiques et l'expérience clinique, afin de favoriser une décision en toute connaissance de cause quant au médicament à utiliser pour chaque patient. L'objectif de cette publication spécifique est de discuter des critiques au sujet de la buprénorphine, son adoption, son efficacité, sa sécurité et en particulier son coût. Cette brochure passe brièvement en revue les données scientifiques et la pratique clinique du le traitement de substitution à la buprénorphine. Nous avons réuni les idées et positions dominantes à ce sujet par le biais d'un audit électronique informel auprès de plusieurs experts dans le domaine, et y avons répondu en analysant les données disponibles. Dans la première partie, on aborde la dépendance aux opiacés et des questions telles que : Qu'est-ce que la dépendance ? Qu'est-ce que le traitement de substitution ? Combien y a-t-il de toxicomanes dans le monde et quel type de traitement reçoivent-ils ? Dans la deuxième partie, les questions critiques qui ont été soulevées par les experts dans le cadre de l'audit sont examinées. Cette partie se divise en trois chapitres : la partie 2.1. traite des questions cliniques, la partie 2.2 des questions non-cliniques et la partie 2.3 présente des points de vue de patients. (Extrait du document)