Périodique
Pays en développement : l'économie de la drogue et son impact sur le développement
(Developing countries : drug economy and its impact on development)
Auteur(s) :
G. FONSECA
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Thésaurus géographique
AMERIQUE DU SUD
;
ETATS-UNIS
;
MEXIQUE
Thésaurus mots-clés
LIBERALISATION
;
ECONOMIE
;
TRAFIC INTERNATIONAL
;
CULTURE
;
FABRICATION
;
COCAINE
;
BLANCHIMENT
;
POLITIQUE
;
ORGANISATION CRIMINELLE
;
HEROINE
;
CANNABIS
Note générale :
Problèmes économiques, 17 février 1993, 2313, 1-10
Résumé :
FRANÇAIS :
L'économie de la drogue peut être caractérisée comme une production marchande de biens illicites. En tant que telle, elle est soumise à une logique d'accumulation. Mais son caractère illicite différencie cette activité des autres formes de capital, notamment par un taux de profit extrêmement élevé. Les bénéfices débordent donc le circuit de la drogue et s'insèrent dans les circuits économiques légaux à travers les opérations de blanchiment. D'un point de vue macroéconomique, le trafic de drogue a des effets non désirables sur le développement économique : obstacles à l'industrialisation et à la diversification des exportations, détournement des capitaux des flux d'investissements productifs, déstabilisation de l'économie, etc... L'auteur développe l'idée d'une relation ambigüe entre drogue et croissance économique : si les capitaux illégaux" ont souvent servi d'amortisseur à la crise sociale et économique, on peut toutefois s'interroger sur les effets modernisateurs de telles pratiques (cf. la pénétration du capital mafieux dans le secteur agricole en Colombie qui s'est traduit par une contre - réforme agraire). L'auteur attire l'attention sur le fait que le trafic de drogue est, plus qu'aucune autre activité économique, influencé par l'intervention de l'Etat. Celui-ci, contraint par la Banque Mondiale et le FMI à appliquer des politiques de libéralisation, est souvent améné à capter les devises du trafic de drogue. L'auteur consacre également un long développement à la difficulté rencontrée pour faire des estimations du marché mondial de la drogue, aux problèmes méthodologiques rencontrés, mais fournit toutefois des données quantitatives intéressantes.
L'économie de la drogue peut être caractérisée comme une production marchande de biens illicites. En tant que telle, elle est soumise à une logique d'accumulation. Mais son caractère illicite différencie cette activité des autres formes de capital, notamment par un taux de profit extrêmement élevé. Les bénéfices débordent donc le circuit de la drogue et s'insèrent dans les circuits économiques légaux à travers les opérations de blanchiment. D'un point de vue macroéconomique, le trafic de drogue a des effets non désirables sur le développement économique : obstacles à l'industrialisation et à la diversification des exportations, détournement des capitaux des flux d'investissements productifs, déstabilisation de l'économie, etc... L'auteur développe l'idée d'une relation ambigüe entre drogue et croissance économique : si les capitaux illégaux" ont souvent servi d'amortisseur à la crise sociale et économique, on peut toutefois s'interroger sur les effets modernisateurs de telles pratiques (cf. la pénétration du capital mafieux dans le secteur agricole en Colombie qui s'est traduit par une contre - réforme agraire). L'auteur attire l'attention sur le fait que le trafic de drogue est, plus qu'aucune autre activité économique, influencé par l'intervention de l'Etat. Celui-ci, contraint par la Banque Mondiale et le FMI à appliquer des politiques de libéralisation, est souvent améné à capter les devises du trafic de drogue. L'auteur consacre également un long développement à la difficulté rencontrée pour faire des estimations du marché mondial de la drogue, aux problèmes méthodologiques rencontrés, mais fournit toutefois des données quantitatives intéressantes.
Affiliation :
***
France. France.
France. France.
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |