Périodique
Ecrivains toxicomanes en Angleterre
(Drug addicted writers in England)
Auteur(s) :
MILNER, M.
Année :
1995
Langue(s) :
Français
ISBN :
1262-2966
Refs biblio. :
20
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Note générale :
Sociétés et Représentations, 1995, 1, 13-34
Résumé :
FRANÇAIS :
C'est dans l'Angleterre du début du XIXèmè siècle que l'influence de l'usage des stupéfiants sur la création littéraire fut expérimentée pour la première fois. Cela s'explique par l'ampleur de la consommation d'opium dans ce pays et par la tolérance qui entourait son utilisation. Cette influence se manifeste, chez Thomas de Quincey, par des modifications de l'imaginaire, donnant à ses rêves une profondeur, une cohérence et une portée métaphysique incontestablement dues à l'opium, malgré ses inconvénients. Mais ces qualités ne se révèlent chez lui et chez d'autres écrivains, que dans l'après-coup, au prix d'une élaboration esthétique indispensable. Seul le "Kubla Khan" de Coleridge paraît faire exception, s'il est vrai qu'il fut rédigé sous l'influence directe de l'opium. Mais on a les plus fortes raisons d'en douter. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
The influence of drugs on literary creativeness was experienced for the first time in England, at the beginning of the XIX th century. That may be accounted for by the extensiveness of opium use in that country, and by the allowance given to it. The influence, according to Th. de Quincey, rests on changes in imagination, which give his dreams a cohesion, a profoundity and a metaphysical reach undoubtfully brought forth by opium. But, according to him and others writers, these benefits are obtained only in the aftermath, by means of a necessary easthetic arrangement. The only exception seems to be "Kubla Khan" by Coleridge, if it is true that it has been written under the direct influence of opium absoption. But it seems utterly improbable. (Author's abstract)
C'est dans l'Angleterre du début du XIXèmè siècle que l'influence de l'usage des stupéfiants sur la création littéraire fut expérimentée pour la première fois. Cela s'explique par l'ampleur de la consommation d'opium dans ce pays et par la tolérance qui entourait son utilisation. Cette influence se manifeste, chez Thomas de Quincey, par des modifications de l'imaginaire, donnant à ses rêves une profondeur, une cohérence et une portée métaphysique incontestablement dues à l'opium, malgré ses inconvénients. Mais ces qualités ne se révèlent chez lui et chez d'autres écrivains, que dans l'après-coup, au prix d'une élaboration esthétique indispensable. Seul le "Kubla Khan" de Coleridge paraît faire exception, s'il est vrai qu'il fut rédigé sous l'influence directe de l'opium. Mais on a les plus fortes raisons d'en douter. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
The influence of drugs on literary creativeness was experienced for the first time in England, at the beginning of the XIX th century. That may be accounted for by the extensiveness of opium use in that country, and by the allowance given to it. The influence, according to Th. de Quincey, rests on changes in imagination, which give his dreams a cohesion, a profoundity and a metaphysical reach undoubtfully brought forth by opium. But, according to him and others writers, these benefits are obtained only in the aftermath, by means of a necessary easthetic arrangement. The only exception seems to be "Kubla Khan" by Coleridge, if it is true that it has been written under the direct influence of opium absoption. But it seems utterly improbable. (Author's abstract)
Affiliation :
Univ. Paris III, Sorbonne Nouvelle, Paris
Finlande. Finland.
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