Titre : | Un stupéfiant fétichiste : arguments éthiques en faveur de la liberté thérapeutique |
Titre traduit : | (A fetichist narcotic : ethical arguments in favor of therapeutical liberty) |
Auteurs : | M. HUNYADI |
Type de document : | Périodique |
Année de publication : | 1997 |
ISBN/ISSN/EAN : | 0025-6749 |
Note générale : |
Interventions, 1997, 62, 14-22 |
Langues: | Français |
Discipline : | LOI (Loi et son application / Law enforcement) |
Mots-clés : |
Thésaurus mots-clés DISTRIBUTION CONTROLEE ; INTERDIT ; LEGISLATION ; DEPENALISATION ; LEGALISATION ; ETHIQUE ; REPRESENTATION SOCIALE ; RELATION THERAPEUTIQUE ; TRAITEMENT |
Résumé : |
FRANÇAIS : Le traitement de la toxicomanie peut être argumenté d'un point de vue philosophique et éthique. Le toxicomane, dans sa relation à son médecin, est placé dans un conflit de droit fondamental où peut s'inscrire en réponse à une "souffrance concrète", la proposition d'une prescription médicalisée d'héroïne. L'auteur interroge ce qui fonde l'interdit qui pèse sur certaines drogues. Selon lui, répondre que la drogue est un mal selon l'ordre naturel vise à la charger au négatif sur un mode projectif, illusoire ; la considérer comme un mal selon certaines valeurs permet de réexaminer précisément ces valeurs qui fondent nos interdits. Si l'interdiction pèse inégalement sur l'alcool et sur les drogues c'est que ces dernières figurent la mise en échec de l'idéal communicationnel et interactif de nos sociétés alors que l'alcool et les psychotropes deshinibiteurs obéissent aux impératifs de cet idéal. La valeur imaginaire de l'interdit apparaît là dans sa double polarité négative et positive appliquée à une construction sociale. Faire référence au naturel en cette matière relève d'une conception fétichiste. Du côté du remède, dans l'état actuel des choses, serait proposée la valeur rédemptrice de la drogue par la souffrance, imposée selon le "schéma de la Kénose", modèle philosophique et théologique de la recherche du bien par l'exacerbation du mal. Selon ce modèle, le système répressif s'autojustifie de la création de ses victimes puis de sa lutte entre elles. Une distinction entre interdiction et interdit permettrait d'opposer à la brutalité de la loi la référence morale contenue dans les moeurs et usages d'une société. Cette distinction féconde en matière de législation sur les stupéfiants, permettrait d'envisager un cadre légal pour un usage de drogues dépénalisé. La clinique du toxicomane aurait à se dégager des considérations juridiques et morales que fait peser sur elle l'interdiction des drogues ; se définiraient ainsi les conditions d'une "liberté thérapeutique". Dans ce cadre, à une "demande réelle", il devrait, dans certain cas, pouvoir être répondu par une prescription d'héroïne. Article également publié dans : Médecine et hygiène, 1997, (2163), 1009-1016. |
Domaine : | Drogues illicites / Illicit drugs |
Affiliation : |
Univ. Genève, Pl. de l'Université 3, 1211 Genève 4 Suisse. Switzerland. |
Numéro Toxibase : | 303128 |
Centre Emetteur : | 03 Didro |
Exemplaires
Disponibilité |
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aucun exemplaire |
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