Article de Périodique
Prospérité d'une illusion, avenir d'un quiproquo (1997)
(The thriving of an illusion and the future of a misunderstanding.)
Auteur(s) :
A. DUFOUR
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
SUBSTITUTION
;
PRISE EN CHARGE
;
PSYCHOLOGIE
;
DEMANDE
;
PRESCRIPTION MEDICALE
;
RELATION THERAPEUTIQUE
;
MESUSAGE
;
POLITIQUE
;
HISTOIRE
Note générale :
Interventions, 1997, (58), 28-36
Résumé :
FRANÇAIS :
Dans cet article polémique, l'auteur revient en premier lieu sur les qualités prêtées au toxicomane et à la toxicomanie, pour rappeler que toute appréhension du problème s'inscrit dans les limites d'un contexte et d'une pratique. Aujourd'hui, pour penser la problématique de la toxicomanie, la compétence semble basculer du champ de la clinique et du socio-éducatif vers celui de la recherche épidémiologique. Avec la banalisation des traitements de substitution, la solution pharmacologique est privilégiée aux dépens du travail psychologique et clinique, même si de son côté, la clinique apprend "combien il est vain d'espérer une résolution (...) par le biais d'une compréhension des effets du produit ou par l'application d'un traitement médicamenteux". L'auteur souligne les conséquences déplorables de ce choix (multiplication des détournements de produits et du trafic de médicaments, augmentation des primodépendances à la buprénorphine et aux morphiniques) et montre les limites de l'idée de substitution. Exprimée sous la forme d'une demande de soin ou de soulagement, la véritable demande du toxicomane est la poursuite de l'intoxication. Il s'agit d'une demande personnelle, subjective, à laquelle l'illusion médicale est de répondre par l'objectivité d'un savoir scientifique. (Article aussi publié dans : Le Trimestre Psychanalytique, 1997, (2), 63-72)
Dans cet article polémique, l'auteur revient en premier lieu sur les qualités prêtées au toxicomane et à la toxicomanie, pour rappeler que toute appréhension du problème s'inscrit dans les limites d'un contexte et d'une pratique. Aujourd'hui, pour penser la problématique de la toxicomanie, la compétence semble basculer du champ de la clinique et du socio-éducatif vers celui de la recherche épidémiologique. Avec la banalisation des traitements de substitution, la solution pharmacologique est privilégiée aux dépens du travail psychologique et clinique, même si de son côté, la clinique apprend "combien il est vain d'espérer une résolution (...) par le biais d'une compréhension des effets du produit ou par l'application d'un traitement médicamenteux". L'auteur souligne les conséquences déplorables de ce choix (multiplication des détournements de produits et du trafic de médicaments, augmentation des primodépendances à la buprénorphine et aux morphiniques) et montre les limites de l'idée de substitution. Exprimée sous la forme d'une demande de soin ou de soulagement, la véritable demande du toxicomane est la poursuite de l'intoxication. Il s'agit d'une demande personnelle, subjective, à laquelle l'illusion médicale est de répondre par l'objectivité d'un savoir scientifique. (Article aussi publié dans : Le Trimestre Psychanalytique, 1997, (2), 63-72)
Affiliation :
16 rue de Reuilly, 75012 Paris
France. France.
France. France.