Article de Périodique
Hépatite aiguë à l'ecstasy (1998)
[Acute hepatitis due to ecstasy]
Auteur(s) :
V. ROQUES ;
P. PERNEY ;
P. BEAUFORT ;
B. HANSLIK ;
L. DURAND ;
L. DURAND ;
Y. LE BRICQUIR ;
F. BLANC
Article en page(s) :
468-470
Refs biblio. :
8
Domaine :
Drogues illicites / Illicit drugs
Langue(s) :
Français
Discipline :
PAT (Pathologie organique / Organic pathology)
Thésaurus mots-clés
MDMA-ECSTASY
;
EFFET SECONDAIRE
;
TOXICITE
;
HEPATITE
;
ETUDE DE CAS
Thésaurus géographique
FRANCE
Résumé :
FRANÇAIS :
L'article relate le cas d'un homme de 27 ans, sans antécédent médicochirurgical, qui a développé un ictère non fébrile alors qu'il consommait régulièrement de l'ecstasy, avec une récente majoration des prises. Il n'y avait pas de cause virale, alcoolique, auto-immune ou métabolique à cette hépatopathie. L'arrêt du produit a permis une guérison complète. L'imputabilité dans l'observation paraît raisonnable puisque les autres causes d'hépatite aiguë ont été éliminées et que l'arrêt de l'exposition a permis la guérison. Cela confirme l'hépatotoxicité de l'ecstasy déjà décrite dans la littérature. L'évolution de l'atteinte hépatique va de l'hépatite aiguë résolutive à l'insuffisance hépatique mortelle. Une exposition itérative peut entraîner l'apparition d'une fibrose. Le mécanisme physiopathologique de cette hépatotoxicité n'est pas connu, l'ischémie ne pouvant expliquer toutes les formes sans hyperthermie. L'ecstasy vient s'ajouter à la liste des causes des hépatites aiguës. Il faut donc absolument rechercher une telle exposition devant une hépatite aiguë chez un sujet jeune. (Résumé auteurs).
ENGLISH:
BACKGROUND: Ecstasy is a synthetic amphetamine which causes a wide variety of adverse effects. Hepatic toxicity was only recently demonstrated but can be quite severe. CASE REPORT: A 27-year-old male with no past medical or surgical history developed jaundice without fever. He was a regular user of ecstasy and had recently increased the number of doses consumed. No evidence of a viral, alcoholic, metabolic or autoimmune mechanism was found which could explain the hepatitis. Complete cure was obtained by discontinuing ecstasy. DISCUSSION: Few cases of ecstasy hepatic toxicity have been reported. Ecstasy was undoubtedly the causal agent in this case since other known causes of acute hepatitis were excluded, confirming the hepatotoxicity of ecstasy reported in the literature. The liver disease has been reported to range form acute regressive hepatitis to fatal liver failure. Iterative exposure can lead to fibrosis. The pathophysiological mechanism of this toxic effect is not well elucidated. Ischemia alone cannot explain all the clinical forms described, particularly cases without hyperpyrexia. Ecstasy must be added to the list of potential causes of acute hepatitis. Exposure must always be searched for in cases of acute hepatitis in young subjects.
L'article relate le cas d'un homme de 27 ans, sans antécédent médicochirurgical, qui a développé un ictère non fébrile alors qu'il consommait régulièrement de l'ecstasy, avec une récente majoration des prises. Il n'y avait pas de cause virale, alcoolique, auto-immune ou métabolique à cette hépatopathie. L'arrêt du produit a permis une guérison complète. L'imputabilité dans l'observation paraît raisonnable puisque les autres causes d'hépatite aiguë ont été éliminées et que l'arrêt de l'exposition a permis la guérison. Cela confirme l'hépatotoxicité de l'ecstasy déjà décrite dans la littérature. L'évolution de l'atteinte hépatique va de l'hépatite aiguë résolutive à l'insuffisance hépatique mortelle. Une exposition itérative peut entraîner l'apparition d'une fibrose. Le mécanisme physiopathologique de cette hépatotoxicité n'est pas connu, l'ischémie ne pouvant expliquer toutes les formes sans hyperthermie. L'ecstasy vient s'ajouter à la liste des causes des hépatites aiguës. Il faut donc absolument rechercher une telle exposition devant une hépatite aiguë chez un sujet jeune. (Résumé auteurs).
ENGLISH:
BACKGROUND: Ecstasy is a synthetic amphetamine which causes a wide variety of adverse effects. Hepatic toxicity was only recently demonstrated but can be quite severe. CASE REPORT: A 27-year-old male with no past medical or surgical history developed jaundice without fever. He was a regular user of ecstasy and had recently increased the number of doses consumed. No evidence of a viral, alcoholic, metabolic or autoimmune mechanism was found which could explain the hepatitis. Complete cure was obtained by discontinuing ecstasy. DISCUSSION: Few cases of ecstasy hepatic toxicity have been reported. Ecstasy was undoubtedly the causal agent in this case since other known causes of acute hepatitis were excluded, confirming the hepatotoxicity of ecstasy reported in the literature. The liver disease has been reported to range form acute regressive hepatitis to fatal liver failure. Iterative exposure can lead to fibrosis. The pathophysiological mechanism of this toxic effect is not well elucidated. Ischemia alone cannot explain all the clinical forms described, particularly cases without hyperpyrexia. Ecstasy must be added to the list of potential causes of acute hepatitis. Exposure must always be searched for in cases of acute hepatitis in young subjects.
Affiliation :
Service de Médecine interne, Hôpital Saint-Eloi, Montpellier, France