Article de Périodique
Modalités du sevrage. Alcoolodépendance associée à la dépendance à une ou plusieurs autres substances psychoactives (1999)
(Modalities of withdrawal: alcohol dependence associated with dependence to other psychoactive substances)
Auteur(s) :
D. ERNOUF
Article en page(s) :
144S-150S
Refs biblio. :
43
Domaine :
Alcool / Alcohol
Langue(s) :
Français
Thésaurus mots-clés
ALCOOL
;
ANTABUSE
;
POLYCONSOMMATION
;
TABAC
;
COCAINE
;
BENZODIAZEPINES
;
OPIACES
;
DEPENDANCE
;
SEVRAGE
;
CLONIDINE
;
ANXIOLYTIQUES
;
TRAITEMENT RESIDENTIEL
Note générale :
Alcoologie, 1999, 21, (2 Supplément), 144S-150S
Résumé :
FRANÇAIS :
Le nombre de toxicomanes à l'alcool et à d'autres substances psychoactives est actuellement en progression. L'alcool peut être la première utilisée d'entre elles mais peut aussi venir en complément de l'usage (ou du mauvais usage) de celles-ci. Si à l'évidence ce sont les associations alcool-tabac qui sont les plus nombreuses, celles avec la cocaïne, les opiacés ou les benzodiazépines sont également extrêmement fréquentes. Le sevrage simultané à plusieurs substances addictives chez un polytoxicomane ne peut être envisagé que si celui-ci est extrêmement motivé, une prise en charge en service de soins étant le plus souvent nécessaire. Si l'utilisation des benzodiazépines est généralement en accord avec ce type de sevrage, quelques autres principes actifs peuvent les remplacer ou limiter leur emploi notamment lorsque le risque d'une dépendance croisée est craint. Ainsi la clonidine, limitant l'effet de la noradréna line, ou la buspirone, augmentant l'anxiolyse sérotoninergique se montrent utiles lorsque ces actions sont plus particulièrement recherchées (tabac, opiacés, benzodiazépines). L'utilisation précoce de disulfiram pendant la période de sevrage à la cocaïne permet une meilleure réussite dans l'abstinence. L'article, à partir des données de la littérature récente (assez peu nombreuses), indique les éventuelles adaptations thérapeutiques à envisager pour améliorer le pronostic des sevrages simultanés à l'alcool et au tabac, à la cocaïne, aux opiacés ou aux benzodiazépines. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
The number of subjects dependent on alcohol and other psy choactive substances is currently on the increase. Alcohol may be the first substance used, but can also constitute a complement to the use (or abuse) of other substances. Alcohol tobacco combinations are obviously the most frequent, but combinations with cocaine, opiates or benzodiazepines are also extremely frequent. Simultaneous withdrawal from several addictive substances in a multi-dependent subject can only be considered when the patient is extremely motivated, and inpatient management is usually necessary. Although the use of benzodiazepines is generally compatible with this type of with drawal, they can be replaced or they use can be limited by several other active substances, especially when there is a risk of cross-dependence. For example, clonidine, by limiting the effect of norepinephrine, or buspirone, by increasing the serotoninergic anxiolytic effect, are useful when these actions are particularly indicated (tobacco, opiates, benzodiazepines). The early use of disulfiram during the cocaine withdrawal period achieves a higher rate of successful abstinence. This article, based on the data of the recent literature (fairly limited), proposes various treatment adaptations to improve the prognosis of simultaneous alcohol withdrawal and tobacco, cocaine, opiates or benzodiazepines. (Author' s abstract)
Le nombre de toxicomanes à l'alcool et à d'autres substances psychoactives est actuellement en progression. L'alcool peut être la première utilisée d'entre elles mais peut aussi venir en complément de l'usage (ou du mauvais usage) de celles-ci. Si à l'évidence ce sont les associations alcool-tabac qui sont les plus nombreuses, celles avec la cocaïne, les opiacés ou les benzodiazépines sont également extrêmement fréquentes. Le sevrage simultané à plusieurs substances addictives chez un polytoxicomane ne peut être envisagé que si celui-ci est extrêmement motivé, une prise en charge en service de soins étant le plus souvent nécessaire. Si l'utilisation des benzodiazépines est généralement en accord avec ce type de sevrage, quelques autres principes actifs peuvent les remplacer ou limiter leur emploi notamment lorsque le risque d'une dépendance croisée est craint. Ainsi la clonidine, limitant l'effet de la noradréna line, ou la buspirone, augmentant l'anxiolyse sérotoninergique se montrent utiles lorsque ces actions sont plus particulièrement recherchées (tabac, opiacés, benzodiazépines). L'utilisation précoce de disulfiram pendant la période de sevrage à la cocaïne permet une meilleure réussite dans l'abstinence. L'article, à partir des données de la littérature récente (assez peu nombreuses), indique les éventuelles adaptations thérapeutiques à envisager pour améliorer le pronostic des sevrages simultanés à l'alcool et au tabac, à la cocaïne, aux opiacés ou aux benzodiazépines. (Résumé d'auteur)
ENGLISH :
The number of subjects dependent on alcohol and other psy choactive substances is currently on the increase. Alcohol may be the first substance used, but can also constitute a complement to the use (or abuse) of other substances. Alcohol tobacco combinations are obviously the most frequent, but combinations with cocaine, opiates or benzodiazepines are also extremely frequent. Simultaneous withdrawal from several addictive substances in a multi-dependent subject can only be considered when the patient is extremely motivated, and inpatient management is usually necessary. Although the use of benzodiazepines is generally compatible with this type of with drawal, they can be replaced or they use can be limited by several other active substances, especially when there is a risk of cross-dependence. For example, clonidine, by limiting the effect of norepinephrine, or buspirone, by increasing the serotoninergic anxiolytic effect, are useful when these actions are particularly indicated (tobacco, opiates, benzodiazepines). The early use of disulfiram during the cocaine withdrawal period achieves a higher rate of successful abstinence. This article, based on the data of the recent literature (fairly limited), proposes various treatment adaptations to improve the prognosis of simultaneous alcohol withdrawal and tobacco, cocaine, opiates or benzodiazepines. (Author' s abstract)
Affiliation :
Laboratoire Toxicologie, Faculté Pharmacie, 31 avenue Monge 37200 Tours
France. France.
France. France.