FRANÇAIS :
Le propos de cette étude descriptive est d'étudier les rapports entre le traumatisme sexuel, la gravité de l'usage de drogues, et la réussite du traitement, chez les femmes afro-américaines qui fument le crack. A partir d'un échantillon de 208 femmes, au sein de cette population, qui avaient un antécédent de consommation de crack, des interviews de 2 à 4 heures ont été réalisés, portant sur des questions variées concernant leur santé, leurs relations familiales, leur sexualité et leur usage de drogues. Les 134 femmes ayant subi un traumatisme sexuel se sont signalées par une consommation de drogues supérieure à celle des 74 femmes n'ayant pas subi de traumatisme sexuel, bien que les deux groupes soient semblables dans le nombre de drogues consommées. Ces conclusions sont confortées par la suite de l'étude : les femmes ayant subi un traumatisme sexuel sont souvent hospitalisées et négligentes par rapport aux soins apportés à leurs enfants du fait de leur consommation de drogues. Cependant pour cet échantillon la réussite du traitement s'explique par une prise en charge plus importante et plus fréquente. Ces résultats sont discutés à la lumière des besoins en matière de traitement chez les femmes qui ont des antécédents de traumatisme sexuel. (Résumé de la revue.)

ENGLISH :
The purpose of this descriptive study was to examine the relationship among sexual trauma, severity of substance use, and treatment success for African American women who smoke crack cocaine. Using a convenience sample of 208 African American women with a history of crack smoking, participants were interviewed for 2 to 4 hr, and asked a variety of questions about their health, relationships, sexuality, and drug use. Women with a history of sexual trauma (N = 134) reported being addicted to more substances than women who had not been sexually traumatized (N = 74), despite the fact that the two groups did not differ on the number of substances used. Differences in the self-reported level of substance abuse was corroborated with external evidence of group differences in substance abuse severity. Women with a history of sexual trauma, compared to women without such a history, were admitted to the hospital or emergency room more often for health issues related to their substance use and were more likely to be negligent in caring for their children because of their drug use. We also fiound evidence to suggest that there are differences in treatment success between the two groups; women with a history of sexual trauma reported having been to substance abuse treatment programs more often than women without such a history. These findings are discussed in light of the particular treatment needs of women with a history of sexual trauma. (Review's abstract.)